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Joe Chip Joe Chip 8 juin 2020 13:02

@tobor

On voit que ce ne sont pas des habitués d’assemblées populaires, ils sont obséquieux, l’un soumis, l’autre hautin. Les questions sont là pour flatter mais ne creusent rien... 

Qu’est-ce que vous entendez par "assemblées populaires" et qui en sont les "habitués" ? 

On pourrait aussi vous reprocher de vous focaliser sur un truc assez secondaire sans tenir compte du décalage temporel. Mais votre remarque est intéressante, elle montre que nous vivons dans une époque où la passion démocratique et égalitaire l’emporte sur toute autre forme de considération, notamment esthétique, au point de voir dans toute affectation, toute élégance, toute déférence entre les êtres ou tout raffinement culturel une marque de distinction insupportable ou une hypocrisie qu’il faudrait à tout prix abolir. 
Je ne ressens pas les choses de votre manière, bon déjà, l’interviewer n’est ni un journaliste, ni un Français, c’est un écrivain indépendantiste québecois qui a apparemment été arrêté et interné en hôpital psychiatrique, avant d’être expulsé vers la Suisse et de finir par se suicider... donc on est loin du petit journaliste obséquieux.
Ensuite, c’est le format qui veut ça, les interviews à l’époque laissaient la parole à la personne interrogée, il n’y avait pas de coupures publicitaires, pas ou peu de montage (on est avant la généralisation de l’usage de la vidéo), et on partait du principe que le téléspectateur avait une capacité de concentration supérieure à celle d’un poisson rouge... la bienséance (autre terme honni et suranné aujourd’hui) qui voulait que l’interviewer se fasse le plus discret possible, et qu’il ne faut pas confondre avec de l’obséquiosité, correspondait aussi aux limites du medium. Regardez les interviews sur les Tour de France des années 50 et 60 et de manière générale tous les formats de cette époque, vous verrez que les journalistes s’expriment de la même manière aussi bien avec des cyclistes issus du prolétariat rural qu’avec des cinéastes chevronnés.  
Je préfère pour ma part 100 fois ces "snobs" là aux fausses idoles (sportifs incultes et vulgaires, starlette des réseaux sociaux, petits cadres et autres arrivistes) et aux faux prolos brailleurs et autres fausses victimes sacralisées de notre époque. Huxley et ce type ne gagnaient pas 40 ou 100 fois le salaire d’un smicard et avaient sans doute la décence qui allaient de pair avec "l’élévation" culturelle. Huxley à ma connaissance défendaient d’ailleurs des causes progressistes et était sur la liste du FBI des intellectuels communistes. 

Tous les univers fantasmagoriques sont là pour être lus mais il n’y a pas que ça à faire...

Vous voyez là je pourrais vous reprocher un mépris typique pour la science-fiction et les littératures de l’imaginaire, ravalées au rang de "fantasmagories" (et vous parlez de paternalisme !) pour adolescents et au mieux de lectures obligatoires au collège.




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