@Norman Bates
T plus cortiqué
que les ramollis du bulbe que sont Super Cochon, ezechiel ou ged252, et ta jolie
plume m’a motivé à faire l’effort d’une réponse argumenté, c rare mdr
Sans rire, on
peut vraiment parler de l’utilisation propagandiste de l’industrie du cinéma ? Thanks captain obvious, quelle n’est pas
ma stupéfaction de découvrir que le cinéma est l’un des moyens les plus
efficaces dont dispose un pouvoir pour diffuser son modèle et ses valeurs, j’dormirai
moins con, lol. Le septième art est une forme culturelle capable de s’adresser
à une population entière, on a entrevu très tôt après son invention le pouvoir
quasi illimité des images pénétrant l’œil du spectateur de coloniser
l’imaginaire. Il est donc fatal que cette industrie assume en partie l’endoctrinement des masses par la séduction et l’émerveillement, c encore plus
vrai aux States qui n’ont pas de ministère de l’Éducation nationale, plus que
partout ailleurs le cinéma a assumé là-bas les fonctions d’élaboration et de
propagation d’un récit national. En ciblant les masses, Hollywood est aux
dominés ce que le New York Times et le Washington Post sont aux dominants.
Hollywood
fonctionne en environnement hautement capitaliste, l’industrie du cinéma est
dirigée par une poignée de majors contrôlée en grande partie par de puissants juifs et pour cause :
Hollywood a été créé par des Juifs. Les immigrants juifs tenaient l’artisanat cinématographique
à Hollywood comme les immigrants chinois tenaient les blanchisseries de
Californie, encore faut-il comprendre pourquoi et c à ça que sert le
matérialisme historique. Dans les métiers du spectacle à la réputation plutôt
douteuse, il n’existait pas de barrières sociales, on ne retrouvait aucune des
entraves propres aux professions plus en vue, protégées par des barrières
invisibles destinées à maintenir les juifs à l’écart. Forte d’une riche
expérience dans ce secteur, une partie des juifs émigrés aux Etats-Unis investi logiquement sa force de travail dans cette industrie naissante
qu’était le cinéma dans l’ambition de bâtir un futur sur un art que tant
d’autres considéraient comme sans avenir car tourné avant tout vers une
clientèle pauvre et immigrée. Tous viennent d’Europe centrale, tous également
partagent une même rage de s’intégrer dans cette Amérique qui les accueillait
avec une certaine méfiance, la plupart sinon tous, sont effroyablement pauvres
et viennent de la confection ou du petit commerce, des activités qui leur ont
appris à connaître le public, ses goûts et ses attentes, mais aussi l’art de
vendre et de promouvoir un produit, tous ont commencé modestement dans les
salles de spectacles de Broadway ou dans les petites bourgades de l’intérieur. Après
de nombreux échecs, ils vont se diriger vers l’Ouest est pour découvrir un
climat plus propice en Californie où ils trouvent ce qui n’existe pas ailleurs
: l’absence de barrières sociales, de préjugés et une liberté d’action qui fait
défaut dans les grandes agglomérations de la côte Est où l’antisémitisme est la
règle. Ils vont faire main basse sur les infrastructures artisanales du cinéma
muet, leur dynamisme, leur sens du marketing, leur savoir-faire fera des
merveilles à Hollywood où ils bâtiront des empires. Ce qui les unit c le rejet
radical de leur origine qui se manifestait par l’abandon du judaïsme ou la non-ostentation
religieuse, et l’absolu dévouement à leur nouveau pays, un attachement féroce,
presque pathologique, à l’Amérique. En même temps qu’ils construisaient leur rêve,
ils ont forgé leur propre conception du rêve américain : celui d’un pays plus
accueillant et plus tolérant qu’il ne l’était vraiment de peur que leur pays
d’adoption ne les rejette comme migrants illégitimes, c pourquoi c un bastion
des idéaux de la gauche progressiste. C l’origine de la promotion véhémente du rêve
américain véhiculée par leurs films, elle fut tellement forte qu’elle se diffusa
dans la culture américaine, ils allaient façonner l’image de l’Amérique tout
comme ils allaient se modeler eux-mêmes à l’image de l’Américain prospère, faut
voir Hollywood comme une usine fordiste, fabriquant du rêve et des valeurs
américaines standardisées pour le plus grand nombre de consommateurs.
Est-ce à dire
que les juifs et leurs héritiers contrôlent l’industrie du cinéma ? Ce
serait oublier le soutien direct du complexe militaro-industriel, du Pentagone
ou d’autres agences gouvernementales qui sont à dominantes WASP, qui mettent
leurs ressources à disposition, et qui disposent d’un droit de regard sur façon
dont les œuvres représentent les actions des states dans le monde, et qui déterminent
fortement la nature des films qui voient le jour. Cette industrie revêt une
importance capitale pour l’administration centrale qui en fait le vecteur
principal de l’impérialisme culturel américain. Sans Hollywood les States n’auraient
pas été aussi grands aux plans National et International. Ce serait également oublier l’influence des industriels du tabac, de l’automobile, agro-alimentaires
et de nombreux bien de consommation qui ont énormément investi dans le placement
de produits et les contrats publicitaires avec Hollywood. Idem pour l’influence
de la mafia italo-américaine ou des lobbys communautaires des afro-américains comme
la Blaxploitation ou des latinos qui s’appuient sur le dynamisme démographique de
leur communauté pour lui donner une meilleure visibilité.
Il existe à Hollywood
des influences croisées qui agissent comme de puissantes forces de normalisation
culturelle qui ne correspondent pas à l’image antisémite débile donnée par Super
Cochon du juif cannibale qui domine tout et qui empoisonne les braves blancs, ptdr