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Étirév 18 juin 2020 10:41

Orgueil et misanthropie, les deux mamelles du racisme.
C’est principalement dans les conditions physiologiques, psychiques et morales de la nature du sexe masculin que nous trouvons les causes du racisme.
La manie de la priorité règne sur la terre depuis longtemps, elle s’est manifestée de mille manières. D’abord par « l’orgueil terrestre », qui a fait croire à l’homme que son petit monde était tout dans l’univers, puis par « l’orgueil humain » qui lui a fait croire qu’il était le premier parmi les êtres créés. Cependant si, sortant du genre humain, nous mettions en présence un spécimen de chaque espèce animale, nous les verrions tous croire et déclarer leur espèce la meilleure.
Après l’orgueil humain vient l’orgueil de race qui fait faire aux hommes des distinctions suivant leur couleur et leur origine et les persuade tous qu’ils sont les premiers dans le genre humain. Après l’orgueil de race, l’orgueil national qui persuade à chaque peuple que le pays où il a vu le jour possède une supériorité quelconque sur les autres nations. Après « l’orgueil national », l’orgueil de clocher qui, dans une même nation, fait encore supposer aux hommes que, parmi ceux qui la composent il existe des différences et que leur province, leur commune, leur village valent mieux que les autres. Enfin, l’orgueil de sexe qui, dans la famille même, crée des distinctions en faisant croire aux hommes qu’ils possèdent une supériorité quelconque sur les femmes.
Plus l’homme progresse dans l’évolution descendante, plus il affirme qu’il s’élève, plus il veut dissimuler sa misère morale en se plaçant au-dessus des autres.
À propos de misanthropie, Thomas Hobbes a dit : « L’homme est un loup pour ses semblables ».
C’est que la haine naît en lui dès son entrée dans la vie sexuelle. Le petit garçon commence à détester la vie dans les autres en attendant que l’homme déteste les hommes. Faire souffrir ses petits camarades, ses petites sœurs, les vexer, les narguer, les taquiner est déjà un plaisir pour lui.
Cette haine de la vie se manifeste aussi envers les animaux, envers les insectes qu’il torture pour le plaisir de les torturer.
On dirait qu’il veut se venger sur l’univers tout entier des conditions physiologiques et psychiques qui s’imposent à lui.
L’homme décroit moralement, c’est-à-dire sensitivement, à mesure que la sexualité s’accentue en lui. Dans l’enfance il possède une douceur de caractère, une vivacité d’imagination, une rectitude de jugement, une lucidité d’esprit qui s’atténuent peu à peu, et disparaissent dans l’homme livré à ses passions.
C’est pourquoi tant d’hommes, qui n’ont pas su mettre un frein aux impulsions de leur instinct sont devenus des êtres dégradés chez lesquels tous les bons sentiments ont disparu. Chez eux, plus rien de l’exquise sensibilité de l’enfance et de l’activité intellectuelle qui en résulte, plus aucune élévation d’esprit, plus aucune notion de justice.
En considérant un homme arrivé à cet état de déchéance on est forcé d’affirmer une loi toute contraire à celle de la théorie Darwinienne.
L’homme qui s’abandonne aux impulsions de sa nature, c’est-à-dire qui agit selon la sélection naturelle, cet homme-là ne vient pas du singe, il y va.
Cependant il y a deux espèces de misanthropie. A côté de celui qui s’isole par haine des hommes qu’il croit supérieurs à lui, il y a celui qui s’isole dans la grandeur du génie, dans l’élévation de l’esprit, celui qui se sent mal à l’aise dans une société indigne de lui et cherche la solitude pour fuir le contact du vice ou de la bêtise humaine. Gardons-nous bien de confondre ces deux genres de misanthropie qui sont l’opposé l’un de l’autre.
La misanthropie du vice n’existe réellement que chez l’adolescent ; elle se perd vite dans les sociétés où l’abaissement moral est général.
Quand les hommes dégradés se trouvent nombreux, ils ne se cachent plus, le nombre leur sert d’excuse ; ils se soutiennent mutuellement, et loin de cacher leur déchéance dans la solitude ils affirment leurs vices et s’en font des vertus.
Dans le « Li-Ki » des Chinois, il est dit des hommes : « Ceux qui avaient perdu le sentiment du devoir étaient considérés comme des hommes morts »
C’est également le sujet du « Livre des morts » égyptien, qui traite, non de la mort réelle du corps, mais de cette mort de l’âme, qui n’empêche pas les hommes de vivre.
Aussi, on comprend pourquoi la vie morale était tout dans cette société antique.




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