@Voter Après la Monnaie
« Reste
que l’individu est la base ».
Voilà le
biais typiquement libéral dont je parlais. L’individu homo sapiens ne tombe pas
du ciel non plus, c’est un animal social qui subit par conséquent un certain
nombre de déterminations sociales. Si le monde n’est que ce que le cerveau en
perçoit, est-ce qu’un Dogon ou un Inuit perçoit le monde comme un occidental
post moderne vivant dans une grande métropole occidentale ? Oui si par
percevoir vous entendez prendre connaissance par les sens de la façon la plus
primaire qu’il soit comme sentir, voir, entendre etc (et encore même ça, c’est
discutable) mais l’humain ne se limite pas à ça, il donne aussi un sens au
monde qui forme pour lui un tout parce qu’il peut l’appréhender par le langage,
et le langage suppose déjà l’altérité. Et à ce monde, il faut donner un sens et
là l’imaginaire entre en compte car l’homo sapiens a la capacité de se
représenter et de vivre dans un univers distinct de l’ici et maintenant de sa
vie organique. . Finalement, ce que le cerveau perçoit dépend aussi de la
société dans laquelle l’individu évolue. Et tout ça fait que le monde perçu par
le Dogon, l’Inuit ou l’occidental post moderne peut être significativement différent
L’individu évolue au sein de la communauté et il n’y a pas de communauté sans individus. Voilà la base qui peut permettre de saisir les interactions complexes entre ces deux entités. Sinon on en revient à l’énigme insoluble de l’œuf et de la poule ( est ce l’individu qui précède la communauté ou la communauté qui précède l’individu, alors que les deux apparaissent ensemble évolutivement ).