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MAZIG 8 août 2020 13:18

@Mr.Knout
C’est ce qu’il a fait avec la manière la plus rationnelle, la plus objective et la plus documentée :


Sont donc passés sous l’œil mécanique du logiciel : l’Ancien Testament (dont les cinq premiers livres sont communs à la Torah, le livre sacré du judaïsme), le Nouveau Testament (associé à l’Ancien, il constitue la Bible chrétienne) et enfin le Coran (le livre sacré de l’islam). Pour comparer les trois livres, Tom Anderson a utilisé des repères autour des émotions humaines (et non, il ne s’agit pas d’un remake de Vice Versa) : la joie, l’attente, la colère, le dégoût, la tristesse, la surprise, la peur/l’anxiété et la confiance/croyance. OdinText a analysé 886.000 mots au total... le tout en deux minutes.

Bible en "colère", Coran plein de "joie"

Résultat de ce battle : la notion de "colère" est davantage utilisée dans la Bible (les deux Testaments) que dans le Coran, qui lui obtient un score plus élevé côté "joie" et "confiance/croyance", mais aussi pour ce qui est de la "peur/anxiété". La surprise, la tristesse et le dégoût se retrouvent à parts égales dans les deux textes, précise l’analyste. La Bible se défend toutefois grâce à "l’amour" présent à 3% dans le Nouveau Testament, à 1,9% dans l’Ancien, contre 1,26% dans le Coran.

Mais la question demeure : la Coran est-il plus violent ? Le "meurtre" et la "destruction" constituent 2,1% du livre des musulmans, contre 2,8% du Nouveau Testament et pas moins de 5,3% de l’Ancien Testament, soit plus du double par rapport au Coran. En regardant le concept "d’ennemis", c’est encore le plus vieux des textes chrétiens qui bat le record. 1,8% de son contenu en fait mention, suivi du Coran (0,7%) et du Nouveau Testament (0,5%). Dans le Coran toutefois, l’ennemi est légèrement plus souvent un concept, comme le "Diable" ou le "mal" (0,2%), que dans le Nouveau Testament (0,1%).

Le Coran évoque par ailleurs plus souvent "le pardon/la grâce" (6,3%) que les Nouveau (2,9%) et Ancien (0,7%) Testaments. Tom Anderson note toutefois que ce rapport est en partie dû à l’épithète "miséricordieux" fréquemment assorti au nom d’ "Allah". "Certains pourraient exclure ce mot, considérant qu’il n’est qu’une étiquette ou un titre, mais nous pensons qu’il est signifiant, parce que la miséricorde a été préférée aux autres attributs comme ’tout-puissant’", nuance-t-il.

Pour lui, il n’est pas question de prendre parti, et il reconnaît n’avoir "fait que gratter la surface". Il conclut toutefois : "Il semble juste d’en déduire que certains préjugés communément admis sur la perception de ces textes ne sont pas forcément porteurs de vérité". Ce qui nous donne furieusement envie de dire... amen.




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