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Étirév 31 août 2020 16:38

À propos d’Alchimie, de Toison d’or et de Pierre philosophale
Le secret de la Pierre philosophale était le secret de la doctrine philosophique écrite sur des pierres. Ce fameux secret qu’il fallait cacher concerne l’Esprit féminin qui est symbolisé par le feu ou par l’or.
Le mythe dit : « Les dieux ne pouvaient user légitimement de l’or et furent maudits dès qu’ils se le furent approprié. » On a compris, sans doute, que l’or est un symbole, puisqu’il régit les attributs sexuels. Les dieux, ayant profané l’or sacré, furent maudits, ils moururent ; telle est la faute, la chute. Mais la résurrection viendra quand l’or sera restitué aux Ondines. La femme seule peut sauver l’homme et lui restituer la science (ceci est le sujet de la Tétralogie de Wagner) ; ce qui est or dans un sexe devient plomb vil dans l’autre sexe.
Cette symbolique de l’or va nous expliquer l’origine de la légende mythique de la Toison d’or.
Conquérir la Toison d’or, c’est s’emparer, par la force, des honneurs et du respect que confère l’Esprit. C’est conquérir la position donnée par la supériorité spirituelle, ce n’est pas conquérir l’Esprit, qui ne se conquiert pas.
Cette prétendue conquête exaspérait les femmes, qui comparaient l’homme inférieur, l’homme-matière, au vil plomb, et qui le montraient voulant s’égaler à l’Or de l’Esprit-lumière de la Déesse.
L’Esprit-feu est appelé Agni dans la langue des Hindous. Les latins en feront ignis, mais ceux qui ne comprennent pas feront de Agni agneau, et l’être sans tache, la Femme dans sa pureté physiologique, sera comparée à l’agneau. De là le nom d’Agnès.
C’est Ram (1) qui prétend avoir fait cette conquête, puisqu’il s’est fait appeler agneau (Lama). Mais, plus tard, une mythologie plus touffue surgira et embrouillera par ses explications ridicules tous les anciens Mystères. Ainsi, Suidas nous apprend que la Toison d’or était une peau de mouton sur laquelle était écrit l’art de changer les métaux en or. On sait que les anciens attribuaient cette vertu magique à la pierre nommée philosophale.
La Toison d’or était l’emblème du ciel physique (les Champs Elysées), et du Ciel moral, la Vertu.
Les poètes et les historiens grecs disent que les Argonautes ont réussi, qu’ils sont parvenus à enlever la Toison d’or et qu’ils ont apporté ce précieux trésor dans leur patrie. Mais, si on ne dit pas ce qu’on en a fait, ce qu’elle est devenue, et où elle est gardée, c’est que le trésor qu’ils ont enlevé, ce sont les Livres sacrés, les grands poèmes, les Rituels des Sibylles, dont ils ont fait une littérature masculine dont les Grecs se glorifieront comme s’ils en étaient les auteurs. Et c’est après qu’ils auront fait cette œuvre de rapine spirituelle qu’ils diront que les Celtes n’écrivaient pas, que leur enseignement était oral et qu’on n’a rien retrouvé de leurs livres.
Au Moyen Âge, « Al-Chimie », l’art sacré des anciens temples théogoniques, était tombé aux mains des mages empiriques, qui, ne pouvant plus s’élever jusqu’aux idées abstraites, avaient fait de cette science un art, en la faisant descendre des hauteurs du génie féminin jusqu’aux bas-fonds des mentalités les plus troublées.
Alors, tout devient confus et intéressé. On ne cherche plus pour savoir, mais pour jouir, pour se procurer l’or qui donne le pouvoir. Mêlant les anciens symboles qui avaient caché les qualités psychiques des êtres sous des formes matérielles, on prit la représentation symbolique pour la réalité, l’or pur, emblème de la spiritualité supérieure, pour un corps simple, et, partant de là, on fit une chimie bizarre où les idées les plus hétéroclites se heurtaient.
Si nous demandons des définitions, voici ce que dit Roger Bacon : « L’Alchimie est la science qui enseigne à préparer une certaine médecine ou Élixir, lequel, étant projeté sur les métaux imparfaits, leur communique la perfection, dans le moment même de la projection. »
Paracelse dira aussi de l’Alchimie : « C’est une science qui apprend à changer les métaux d’une espèce dans une autre. »
Partie d’un dualisme représenté par l’or et l’argent, représentant les deux sexes, elle arrive à un androgyne représenté par un corps à deux têtes, et enfin à l’unité, suivant la même évolution qu’avait suivie l’idée divine : 1°) Les Déesses ; 2°) Les Dieux ; 3°) Le Dieu unique.
Dans cette conception, l’ancien principe du mal étant devenu « le Dieu », on en conclut qu’il s’est transmué, l’argent qui le représentait est devenu de l’or. Et comment s’est fait le miracle ?
Pour l’expliquer, on reprend la thèse enseignée par les anciennes Prêtresses : « l’amour féminin élève l’esprit, purifie le sexe » (symboliquement, le feu purifie tout). Mais, comme c’est un homme qui va parler, suivant sa psychologie masculine, il va mêler son amour impur à tout cela, sans même se douter de la confusion, et il dira que l’élixir projeté sur les métaux imparfaits les ennoblit.
(Suite dans l’article sur le Moyen Âge)
Le mage a-t-il conscience de ce qu’il dit ? Comprend-il cette traduction dans la langue ou plutôt dans l’esprit d’un sexe de ce qui a une signification différente dans la langue de l’autre sexe ? Probablement non, car cette confusion a toujours été faite. L’homme, tous les hommes, nie la loi des sexes et prétend imputer à la Femme ce qui est masculin et s’approprier ce qui est féminin.
Toute l’alchimie est née de cette confusion introduite dans la signification du symbolisme antique.
La théorie de l’unité de la matière, qui en est l’ultime conséquence, est une expression de ce que l’on appelle l’égalité des sexes, une folie. Et, là-dessus, on a créé toute une science, laquelle est venue aboutir aux erreurs modernes.
Si l’on consulte les vieilles gravures du temps où l’alchimie était triomphante, on voit partout l’or et l’argent représentés par... SUITE

(1) Rappelons que c’est ce Ram celtique que les hindous appellent Râma (également connu sous le nom de Ramachandra), le grand perturbateur et usurpateur du régime féminin en Asie, c’est lui que le Tibet, la Chine, le Japon et les immenses régions du Nord de l’Asie honorent sous le nom de Lama. Il est connu sous le nom de Fo, de Pa, de Pa-pa (monarque paternel) ou de Pa-si-pa (Père des pères). C’est lui qu’en Perse on a appelé Giam-Shyd (Djamchid) et dont on a fait le premier monarque du monde. Les disciples de Ram étaient appelés Ramsès en Egypte. Quand l’homme eut vaincu le pouvoir féminin, il nous, raconta lui-même son histoire, qu’il fit glorieuse, mettant le mérite dans le triomphe de la force sur l’esprit. Les Orientaux ont donné à l’un de ces vainqueurs le nom de « Dhulcarnein », qui signifie « aux deux cornes » ; c’est l’épithète des conquérants « qui ont subjugué les deux extrémités du monde, l’Orient et l’Occident ». Après Ram, Alexandre eut le même surnom ; il fut le second vainqueur de l’Asie dans la mémoire des Orientaux.




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