Aujourd’hui ça ne rigole pas : j’ai l’immense honneur, moi humble gueux, de recevoir le président du Conseil constitutionnel...rien que ça...
— Monsieur Fabius, merci d’avoir accepté de me rencontrer...un scandale sanitaire, une information judiciaire, des ministres mis en cause, j’ai spontanément pensé à vous...cela doit vous rappeler des souvenirs.. ?
— C’est une horreur...cette calomnie, ces torrents de boue déversés sur des serviteurs de la République...je leur exprime toute ma compassion et tout mon soutien...
— Dites, monsieur Fabius, j’étais trop petit à l’époque...pour vous, ça s’est terminé comment.. ? bracelet électronique.. ? ou direct sursis.. ? en tout cas votre réinsertion force l’admiration...quel parcours.. !
— Mais ! vous parlez au président du Conseil constitutionnel.. !! j’étais innocent, et mes avocats ont fait du bon boulot...
— Ah j’en étais persuadé...franchement, entre nous, vous avez la tête du type qui ne ferait pas de mal à une mouche...sauf une mouche hémophile, éventuellement...dites, un conseil, un tuyau pour les perquisitionnés de ce matin.. ?
— L’innocence !
— Vous parlez d’auto-suggestion, monsieur Fabius ?
— Non ! je parle d’innocence...vous savez, je pense souvent au capitaine Dreyfus...dont monsieur Salomon est d’ailleurs l’arrière-arrière-petit fils...
— Ah, le violon...y a ceux qui y vont et ceux qui en jouent...pardon, monsieur Fabius, je réfléchissais à voix haute...vous allez aussi citer madame Buzyn et sa belle-maman qui doit faire la toupie dans son Panthéon, non.. ? ah la Simone, la tatouée, la calomniée, la marchande d’organes, l’Attila de l’industrie de la layette...
— Vous êtes un fieffé antisémite !
— Et vous un fieffé menteur ! l’inventeur de l’hybride entre la pochette de sang et le Kinder surprise...allez ouste, filez dans votre chambre.. !