Donald Trump
a redoublé les attaques contre Wikileaks et est déterminé à l’extradition de
Julian Assange. Il souhaite pouvoir déclarer la guerre à n’importe quel pays sans
se faire emmerder par des fuites. Qu’attendre d’un président qui a infligé des
sanctions économiques à 39 pays, fait mourir les enfants vénézuéliens par
milliers faute de traitements médicaux, encouragé les pulsions annexionnistes
de Tel Aviv, a affamé le peuple syrien en occupant ses terres agricoles, a tenté
d’étrangler la nation iranienne en la coupant des circuits financiers
internationaux, s’est immiscé dans les affaires intérieures chinoises à Hong Kong
et au Xinjiang ? Cet adversaire présumé de l’Etat profond est le même qui largué
davantage de bombes qu’Obama, soutenu sans vergogne l’agression saoudienne
contre le peuple yéménite, et porté le budget militaire US de 622 milliards
(2016) à 738 milliards (2020), non pas parce que le Congrès lui a forcé la
main, mais parce que sa politique a pour fonction, comme celle de ses
prédécesseurs, de servir les multinationales de l’armement. Si Joe Biden
est élu ce sera pareil, la petite routine de l’impérialisme ordinaire ne souffre pas des états d’âme du locataire de la Maison-Blanche.