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Qaspard Delanuit Qaspard Delanuit 23 novembre 2020 22:14

Peut être n’y aura t’il pas de recommandations. Peut être n’y a t’il pas de réponse au dilemme auquel se trouve confrontée une société libre et ouverte dans une guerre froide et secrète. En temps de paix, toute discussion sur ce sujet, et toute action qui en résulte, sont à la fois douloureuses et inédites. Mais nous vivons un temps de paix et de péril tel qu’on n’en connu pas de précédent dans l’histoire.

C’est la nature sans précédent de ce défi qui aussi exige de vous de répondre à une deuxième obligation, une obligation que je partage, et c’est celle d’informer et d’alerter le peuple américain, de s’assurer qu’il possède tous les éléments d’information nécessaires et qu’il les comprenne également (les périls, les perspectives, les objectifs, de notre programme et les choix qui se présentent à nous).

Aucun président ne devrait craindre que le public ne scrute son programme. Car cet examen approfondi permet la compréhension. Et la compréhension autorise le soutien ou l’opposition. Les deux sont nécessaires. Je ne demande pas à vos journaux de soutenir l’administration mais je demande votre aide dans la tâche énorme d’informer et d’alerter le peuple américain. Car j’ai toute confiance en la réponse et le dévouement de nos citoyens dès qu’ils sont pleinement informés.

Non seulement je ne pourrais pas réprimer la controverse entre vos lecteurs, mais je dis qu’elle est la bienvenue. Cette administration a l’intention d’être franche concernant ses erreurs car comme un homme sage a dit un jour : « une erreur ne devient une faute que lorsqu’on refuse de la corriger ». Nous avons l’intention de prendre la pleine responsabilité de nos erreurs. Et nous attendons de vous que vous les pointiez du doigt quand nous manquerons à cet engagement.

Sans débat, sans critique, aucune administration et aucun pays ne peuvent réussir, et aucune république ne peut survivre. c’est pourquoi Solon le législateur Athénien décréta que c’était un crime qu’un citoyen se dérobe à la controverse. Et c’est pourquoi notre presse fut protégée par le premier amendement (le seul business en amérique spécifiquement protégé par la constitution) pas en premier lieu pour amuser ou divertir, pas pour exacerber le trivial et le sentimental, pas pour simplement « donner au public ce qu’il veut », mais pour informer, stimuler, réfléchir, faire état des dangers et opportunités, montrer nos crises et nos choix pour mener, façonner, éduquer et parfois même provoquer la colère de l’opinion publique.

Cela signifie une plus vaste couverture et analyse des nouvelles internationales (car elle n’est plus lointaine et étrangère mais à portée de main et locale). Cela signifie une attention accrue à une compréhension améliorée des actualités autant qu’une meilleure transmission. Et cela signifie, enfin, que le gouvernement à tous les niveaux, doit remplir son obligation de vous fournir l’information la plus complète possible en dehors des limites les plus étroites de la sécurité nationale (et nous avons l’intention de le faire). C’est au tout début du 17ème siècle que Francis Bacon remarqua trois inventions récentes qui étaient déjà en train de transformer le monde : la boussole (compas ?), la poudre à canon et la machine à imprimer. Maintenant le lien entre les nations qui a été d’abord accompli par la boussole a fait de nous tous des citoyens du monde les espoirs et les craintes d’un seul devenant les espoirs et les craintes de tous. Tandis que les efforts se poursuivent pour vivre ensemble dans ce monde unique, l’évolution de la poudre à canon jusqu’à ses limites ultimes a mis en garde l’humanité contre les terribles conséquences d’un dérapage.

C’est donc de la machine à imprimer (de la mémoire des actions des hommes, la gardienne de leurs consciences, la messagère de leurs nouvelles) que nous attendons de la force et de l’assistance, qu’elle nous donne confiance qu’avec votre aide l’homme sera ce pourquoi il est né : libre et indépendant."

J.F.Kennedy




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