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Joe Chip Joe Chip 18 décembre 2020 10:18

@Qaspard Delanuit

Quelles spéculations ? Je sais bien que ce genre d’histoire est du comburant pour
les fantasmes quotidiens de certains internautes mais qu’est-ce qui vous paraît "surréaliste" en l’occurrence ?
Ce monsieur semble déjà avoir été "libéré" par la "dictature sanitaire", rassurez-vous. Il n’a pas été interné contrairement à ce qu’on a pu entendre sur "ordre du préfet" mais sur décision médicale validée par la préfecture comme toute procédure d’internement sans consentement :

https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F761

Lorsque le malade met en danger d’autres personnes ou porte gravement atteinte à l’ordre public, le préfet peut prononcer son hospitalisation.

Il s’agit d’une hospitalisation d’office (HO), appelée aussi soins psychiatriques sur décision du représentant de l’État (SDRE).

Le préfet signe alors un arrêté, au vu du certificat médical d’un psychiatre (celui-ci ne doit pas exercer dans l’établissement d’accueil).

Visiblement, le "professeur" qui faisait l’objet d’une enquête et de poursuites pour exercice illégale de la médecine et des essais cliniques menés en dehors de tout cadre réglementaire sur des patients souffrant d’alzheimer et de parkinson, a fait une décompensation psychique au moment de son arrestation/incarcération. Vu les lubies du "professeur" qui est persuadé que le covid a été créé par l’institut Pasteur, ça ne m’étonne pas vraiment, mais il s’agit de toute façon d’une situation relativement banale en France où les arrestations donnent parfois lieu à des mesures d’internement provisoire, sur décision administrative de la préfecture donc, car en France "soviétisée" les procédures d’internement sont strictement encadrées afin d’éviter précisément les abus du milieu familial (figurez-vous qu’il y a beaucoup plus de demandes d’internement effectuées par les familles que de procédures d’internement effectivement demandées par les autorités médicales et administratives).
Une arrestation/incarcération est un évènement "traumatisant" qui peut déclencher une décompensation brutale chez certaines personnes. L’intrusion des autorités au domicile, l’attitude de certains policiers, la privation subite de liberté, tout ça peut concourir à induire des épisodes de rupture psychique plus ou moins durable. Il y a des gens, parfois sans histoire, qui peuvent péter un câble durant un banal contrôle routier et qui finissent en cellule ou à l’HP quelques heures plus tard.
Si ce type a fait l’objet d’une décision d’internement, c’est parce qu’elle était médicalement justifiée. Ces décisions contrairement à ce que l’on croit ne sont pas prises à la légère, loin des fantasmes de "totalitarisme" et de "soviétisation". 

Si l’Etat ne mettait pas son nez dans les demandes d’internement, nos hôpitaux psychiatriques ressembleraient à la Cour des Miracles de l’Ancien Régime ou aux hospices sordides du XIXème siècles et regorgeraient de tous ces éléments marginaux, malades, asociaux et autres "non-productifs" refoulés par la société.

Le vrai drame d’ailleurs, ce n’est pas l’arrestation parfaitement anecdotique de ce pseudo-dissident aux idées paranoïaques, mais ce sont toutes ces personnes qui devraient être internées et prises en charge et qui, faute de place ou de moyens, sont parfois livrées à elles-mêmes ou laissés à la responsabilité des familles avec un simple traitement (camisole chimique). 

Affligeant toute cette bêtise démagogique.




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