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Étirév 2 janvier 2021 14:47

Dans toutes les mythologies primitives, nous retrouvons les luttes de la raison contre le mauvais esprit, de la Femme contre l’homme méchant. Elle est partout représentée par un génie foulant aux pieds un monstre, soit un dragon, soit une hydre à sept têtes, soit une tarasque.
Les deux principes, dont on fait partout deux frères, sont ici représentés par Epiméthée et Prométhée.
Prométhée (l’homme) souffre de la domination de ses passions qui lui fait perdre sa liberté et l’enchaîne sur un rocher (la matière). Il est le premier né, comme Caïn, comme Esaü, d’où son nom « Pro-méthée ».
On cache dans une légende orgueilleuse la chute liée à la génération. On fait de lui un Dieu qui forme les premiers hommes de terre et d’eau et, pour les animer, dérobe le feu du ciel.
En d’autres termes, le mythe est ainsi exprimé :
« Prométhée, ayant façonné une statue, l’anima d’un rayon de soleil et pour son châtiment fut attaché au Caucase (dans les langues du nord, « Keush » signifie pur et « Haus » demeure, d’où Caucase, « demeure des hommes purs »). »
Moralité : C’est parce qu’il a engendré un enfant qu’il est tombé sous le joug des passions.
Pendant qu’il est attaché sur le mont Caucase, un aigle lui dévore le foie (ou les entrailles) à mesure qu’il renaît, symbole de la mort que l’homme se donne à lui-même, ou plutôt qui lui est donnée par l’organe qui fut symbolisé par une oie, une grue, un aigle (figurant le phallus).
Sa sœur, Epi-méthée, est « celle qui vient après », mais se met « au-dessus ».
Pandore (tous les dons de la Nature) séduit Epi-méthée qui s’empresse d’ouvrir le coffret fatal qui contient tous les plaisirs.
On sait le reste, avec les plaisirs s’échappent immédiatement tous les maux qui se répandent sur la terre. « Auparavant, dit Hésiode, les hommes vivaient exempts de maux, de pénibles travaux, de cruelles maladies qui amènent la vieillesse ; mais, depuis ce jour fatal, mille calamités errent parmi les humains, la terre est remplie de maux, la mer en est remplie, et les adversités de tous genres se plaisent à tourmenter les mortels nuit et jour ».
L’espérance seule était restée au fond de la boîte.
De Prométhée à Caïn :
La Mère primitive a mis au monde des fils et des filles, Kaïn le garçon, Habel la fille.
Le nom de Caïn était déjà dans l’histoire avant que le Sépher (ancêtre de la Genèse qui en sera la caricature) fût écrit.
Chez les Iraniens, le mot « Kaï » signifiait le grand, le fort : il se trouve formant le nom de Caï-ou-mors, nom que l’on écrit aussi Kaï-oum-ors. Le plus ancien chef des Perses est Kaïan (de « kaïo », brûler, en grec).
Cet homme fort se faisait appeler « Roi de la Montagne » ; c’est le premier despote, celui qui va violer le droit des autres et s’imposer par la force.
Chez les anciens Iraniens, les premiers usurpateurs du pouvoir spirituel de la Déesse* sont appelés « Caïnide » du nom d’un de ces usurpateurs, Caïcaous. Les anciennes histoires en font un impie qui a eu la fantaisie de monter au ciel dans un coffre tiré par 4 de ces oiseaux monstrueux nommés Kerdés, dont les anciens auteurs de l’Orient font mention dans leurs romans ; c’est la fable de Prométhée voulant ravir le feu du ciel, c’est celle d’Icare voulant aussi s’élever jusqu’au Ciel de l’Esprit féminin.
Donc, Kaïn, c’est l’homme fort voulant usurper les fonctions spirituelles des Déesses.
En même temps qu’il est l’usurpateur, il est l’emblème de la fureur, de la violence, de la force brutale.
Chez tous les peuples, Kaïn représente le génie du Mal. C’est le futur Satan, l’éternel ennemi de la Femme et son puissant adversaire.
Lorsque les Aryens envahirent l’Inde et y portèrent leur esprit de révolte personnifié par Ahriman, deux partis se formèrent : les masculinistes qui prirent le nom de Kourous (dérivé de Kaï) appelés aussi « Kaurava », et les féministes qui étaient les Pândous, également nommés « Pândava ». Ce sont leurs luttes qui sont racontées dans le Mahâbhârata.
D’après Fabre d’Olivet, l’étymologie hébraïque du nom de Kaïn signifie « celui qui agglomère en lui » (l’égoïste), et aussi « celui qui veut égaler ensemble » (le rival de la femme, son usurpateur).
Le texte samaritain lui donne la signification du mot régir, déployer la puissance d’un roi ; et, dans une multitude de langues, l’idée de royauté (de l’homme) est venue de la racine Kàn, Kîn ou Kain (King et Khan).
L’idée de pouvoir sacerdotal donné à l’homme en vient aussi, puisque, chez les Juifs, le prêtre va s’appeler Cahen ou Cohen.
Kaï uni à Assar a fait César ; uni à Æser, il a fait Kaiser. De Kaï Lovis (Louis), on a fait Clovis. Cyrus s’appelait en réalité Kaï-Kosrou. De Kahi-Kahia on fait cahin-caha pour indiquer ce qui va mal.
(*Déesse est le nom générique de toutes les femmes supérieures et qui n’indiquait alors que les qualités morales inhérentes au sexe féminin. Pas de surnaturel ; partout les mêmes principes, c’est-à-dire les mêmes commencements, avaient pour base la nature même, encore inviolée.)
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