Churchill était un poivrot et le
pantin, comme beaucoup d’autres et à toutes les époques, de la main occulte séculaire
qui le nourrissait et qui est derrière tous les malheurs du monde et de l’humanité.
Louis XIV,
lui, n’avait ni but, ni plan, ni connaissances étendues. Pas non plus un
ministre capable de le seconder. Il faisait la guerre par goût et ses conquêtes
par vanité. Il avait des ministres adulateurs ou faibles de conceptions :
Louvois, Colbert, qu’on cite, étaient des médiocres, ils auraient pu, tout au
plus, servir de secrétaires à un premier ministre.
Mme de
Maintenon domina son âme, fit naître une atmosphère de moralité, et des formes
élégantes dans une cour voluptueuse. Le roi suivait ses inspirations parce
qu’il les savait solides et prudentes.
Sa vie
fut partagée en deux parties : l’une ténébreuse et misérable pendant laquelle
il fait des sottises, telle la révocation de l’Édit de Nantes, l’autre choisie
et brillante, celle pendant laquelle il écoute les conseils de la raison froide
d’Une femme intelligente.
Après la
mort de Mme de Maintenon, qui pendant sa vie avait comprimé les abus, empêché
les excès, forcé la cour et la ville à s’envelopper d’une haute moralité, tout
cela s’évanouit et le monde fut envahi par une licence audacieuse qui bientôt
ne connut plus de bornes. Le duc d’Orléans, régent de France, pressé par des
besoins de finance, adopta le système de Law sur le papier-monnaie ; les
billets de banque se multiplièrent au-delà de toute imagination, ce fut un
bouleversement financier et des ruines formidables.
Le moyen Âge