Nietzsche naquit à Lützen en 1844, d’une ancienne famille de noblesse
polonaise. Il étudia à Bonn, puis à Leipzig, et devint professeur de philologie
à l’Université de Bale.
En 1878 sa santé le contraignit à abandonner sa chaire, alors il se
mit à écrire ; cela dura jusqu’en 1889. Il ne dormait plus.
A Turin, en janvier 1889, il subit une terrible crise de folie. Retiré
dans son village et soigné par sa mère, il se plaignait en répétant sur un ton
monotone : Mutter, ich bin dumm, (Mère, je suis bête). On dirait qu’il
avait conscience de sa bestiale dégénérescence.
La science de Nietzsche n’est pas à lui ; sa haine seule lui
appartient. Il est philologue, il étudie les textes antiques et nous les
traduit. C’est un plagiaire des idées lointaines, celles que personne ne
réclame, c’est pour cela qu’il est quelquefois étonnant, il nous rend des idées
féminines qu’il attribue à l’homme supérieur, le suprahumain.