@yoananda2
« Mais
elles ne posent problème qu’au nom de principes républicains ou d’une lecture
particulière de l’islam. »
Voilà
comment je te réponds : des lectures particulières de l’islam et certaines des
pratiques qui en découlent contredisent aux principes républicains tels qu’ils
existent ici et maintenant, ce qui pose problème.
C’est
je crois la façon la plus complète de le formuler.
« Elles
ne posent pas problème "en soi". »
Tout
à fait, elles n’en posent pas dans l’absolu. Elles en posent relativement à notre
contexte. Dans le contexte saoudien, elles ne posent aucun problème par exemple.
« Je
veux dire, si tout le monde était d’accord pour balancer les homos du toit d’un
immeuble, ça ne poserait problème à personne, et peut être même que les homos
seraient d’accord pour ça, dans l’absolu rien ne l’empêche ».
Dans
l’absolu, rien ne l’empêche effectivement.
« Donc
pourquoi elles posent problème ? »
Parce
qu’elles sont incompatibles à notre culture politique et qu’on cherche à conserver.
« pourquoi
défendre des principes plutôt que de les changer ? Au nom de quoi on va
décider de les défendre ou de les changer ? »
Parce
que nous considérons que nos principes sont bons, raison pour laquelle on veut
les conserver. Et là on entre de plein pied dans la politique : les humains n’ont
pas la même conception de ce qui est bon. Et il en découle de la
conflictualité et des rapports de force. Pour reprendre ton exemple, je ne veux
pas vivre dans une société dans laquelle on balance les homos des toits des immeubles,
je ne serais jamais d’accord avec ce type d’organisation sociale que je trouve mauvaise. Mais dans l’absolu,
rien n’empêche que notre société devienne comme ça comme tu l’as dit. D’où la nécessité
d’imposer un rapport de force aux « homophobes ». C’est la même logique
avec les islamistes.