@yoananda2
« C’est
ce que je disais plus haut ; C’est un point de vue. Pas le seul. »
C’est celui
qui s’impose en droit précisément, et il y’a toute une rationalité derrière qui se déploie, ce
n’est pas une question de "je fonctionne comme ceci ou comme cela".
Si évidemment on souhaite conserver un Etat de droit parce que dans le cas contraire,
toutes ces débats sur le voile n’ont aucun intérêt, que ceux qui souhaitent d’ autres régimes les proposent et on débattra pour déterminer si les principes qui
en résulteraient seraient meilleurs ou non.
« Il me semble si je ne m’abuses qu’on a interdit le port
des signes religieux pour les représentants de l’état (les fonctionnaires)
non ? »
C’est exact.
« Il me semble qu’ils ont du se poser le même genre de
questions qu’on se pose ici non ? »
Oui,
d’ailleurs, je pense que beaucoup de gens devraient lire les débats sur la loi
de 1905 qui sont d’une grande qualité avant de donner son avis.
« Je suppose qu’ils se sont dit que s’il l’interdisaient
ça n’empêcheraient pas les gens de croire ce qu’ils voulaient, mais que ça
serait mieux pour la société en général. »
Alors oui, les législateurs ont pensé que ce serait mieux pour la
société en général bien évidemment mais ce qui a présidé à cette mesure, c’est le principe d’égalité. Si
tous les citoyens sont égaux en droit, alors l’Etat doit les traiter également indépendamment
de leurs convictions religieuses. Donc, l’Etat doit être neutre religieusement. Comme les agents publics remplissent un office de représentation de l’Etat, ils se doivent de véhiculer cette neutralité religieuse dans le cadre de leur fonction, ce
qui signifie qu’ils ne peuvent pas porter de signes religieux.
« Si on a repoussé l’expression religieuse de la sphère
étatique, pourquoi ne pourrait-on pas la repousser du public, et la
"confiner" au privé. »
Ce n’est pas impossible
dans l’absolu. Mais comme je l’ai dit, dans un Etat de droit, la liberté ( donc
"le droit de" ) doit rester le principe de base, et toute exception
doit être dûment justifiée. Quelles sont les justifications pour confiner l’expression
religieuse à l’intimité ? S’il y’en a de valables, on le fait. Sinon, on
ne le fait pas.