@micnet
« Mais
justement, le problème c’est que le peuple n’a plus la "suprématie"
du pouvoir puisque comme je l’ai écrit plus haut, si une décision issue d’un
référendum populaire est retoquée par les juges, ce sont les juges qui
l’emportent in fine ».
Le peuple
n’a de toute façon jamais eu la "suprématie", je ne vous apprends pas
que nous ne sommes pas en démocratie mais dans un régime représentatif et que
la souveraineté populaire n’est qu’une fiction constitutionnelle qui ne trouve
aucune expression institutionnelle, ce que les GJ avaient très bien compris
d’ailleurs, d’où leur exigence du RIC et d’où le travail de nombreux mouvements
pour une constituante.
Dès le
départ, avec la révolution, la souveraineté qui appartenait à la couronne a été capté par une oligarchie, en
somme la classe politicienne. Avec la radicalisation de l’Etat de droit et de
la souveraineté, on peut en effet affirmer que la souveraineté est passé aux
mains de juridictions qui n’ont aucun compte à rendre au corps politique, je ne
discute pas ce constat, nous sommes d’accord là-dessus.
Vous et moi
seront également d’accord sur le fait que la souveraineté populaire doit être
au-dessus de tous les autres pouvoirs et dans cette aspiration, nous nous retrouverons
cote à cote. Par contre, là où nous allons nous séparer, c’est sur l’étendue de
ce pouvoir, autrement dit, le domaine de
compétence. Vous allez certainement être en faveur de son application sans
aucune limite dans une logique absolutiste et moi pas. Mais vous savez, c’est
un débat qui avait commencé parmi les GJ, avec d’un coté les tenants d’un RIC
en toute matière et d’autres qui étaient réticents vis-à-vis de cette
extension et souhaitaient lui fixer des limites, malheureusement, il n’a pas pu se poursuivre mais le peu que j’ai pu
voir était extrêmement intéressant.