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BA 28 février 2021 11:05

Dimanche 28 février 2021 :


Covid-19 : la France pourrait enregistrer plus de 50.000 cas à la mi-mars, selon l’Institut Pasteur de Lille.


Les courbes de Philippe Amouyel et Luc Dauchet, professeur et maître de conférences en santé publique au CHU de Lille, laissent craindre une forte reprise épidémique en mars. 


A la lecture de leurs nouvelles projections, que le JDD publie en exclusivité, la conclusion de Philippe Amouyel et Luc Dauchet, professeur et maître de conférences en santé publique au CHU de Lille (Nord), laisse craindre le pire  : "La courbe s’est décalée dans le temps mais on retrouve toujours la même. Ça remonte."


Comprendre  : on a gagné un peu de temps sur le virus, mais pas assez pour éviter une nouvelle vague. 


"Au 15 février, on pouvait penser que ça passerait et on n’a d’ailleurs pas bien compris pourquoi ça a baissé, reconnaît Philippe Amouyel, dont la précédente projection, publiée dans le JDD le 7 février, prévoyait une augmentation des cas il y a deux semaines, ce qui ne s’est pas produit. Mais il n’y a finalement pas tant de différence entre ce qui s’est passé et ce qu’on avait projeté. Il y a eu le même effet au mois de septembre avant la deuxième vague  : une baisse puis une augmentation."


Après la baisse relative de la mi-février, la courbe des contaminations a repris son ascension avec une augmentation de 8%, la semaine du 15 au 21 février, par rapport à la semaine d’avant, d’après les données de Santé publique France. Et ces derniers jours, les infections ont même atteint un pic à plus de 30.000 cas, une première depuis novembre.


Et d’après les projections de Philippe Amouyel et de Luc Dauchet, si la courbe poursuit sa course, au 20 mars, la France pourrait enregistrer plus de 50.000 nouveaux cas de Covid-19.


En cause entre autres, l’augmentation des variants, notamment du britannique, déjà majoritaire dans près d’un tiers des départements. A cette même date, les variants auront d’ailleurs quasiment remplacé la souche originelle.


"Même à 20.000 contaminations par jour, c’était beaucoup en chiffre absolu, sachant que mi-décembre l’objectif était de retomber à 5.000 cas, rappelle Philippe Amouyel. Ça permet au virus de se multiplier et donne plus de chances de générer des variants."


Dès lors, le pari d’éviter un reconfinement est-il raté ? "On a gagné du temps sur le moment où on n’aura pas d’autre choix que le confinement, pense Luc Dauchet. Mais plus on agit tôt, mieux c’est."


"A Dunkerque, le maire a lancé une alarme début février en demandant des mesures un peu plus restrictives, complète le Pr Amouyel. A ce moment-là, ça avait encore une chance de fonctionner. Mais là, ce n’est plus possible."


Le spécialiste nuance toutefois  : "Le pari aurait pu payer, mais il aurait fallu des mesures supplémentaires. Car c’est intéressant de retarder le confinement si on arrive à faire la jonction avec la vaccination. En Bretagne, par exemple, ça pourrait marcher."


Aussi, selon eux, il ne faut pas baisser la garde dans les Régions où le taux d’incidence est inférieur, comme l’ont demandé certains élus locaux, bretons notamment. D’autant que, d’après les modélisations de l’Institut Pasteur publiées mercredi, sans de nouvelles restrictions, le rythme de la vaccination ne sera pas suffisant pour éviter un niveau d’hospitalisations supérieur au pic de la première vague.


https://www.lejdd.fr/Societe/Sante/covid-19-la-france-pourrait-enregistrer-plus-de-50000-cas-a-la-mi-mars-selon-linstitut-pasteur-de-lille-4028111




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