@Conférençovore
Nous sommes le seul pays
d’Europe à disposer des deux
Oui, mais avec sa
souveraineté perdue, la France ne sait plus quoi faire de sa défense. Au point
de faire n’importe quoi et devoir réparer les pots qu’elle va casser (Lybie,
puis les opérations Serval et Barkhane pour réparer). Sans compter que les
autres OPEX en Afrique ressemblent plus à des sables mouvants qu’à des bases
militaires américains ou russes. Elle balance maintenant entre les US et l’UE. Elle se perd dans des projets franco-allemands trop
épineux, notamment à cause des appétits germaniques (avion SCAF, char MGCS),
bref… Quant-à la Russie, il semble que la ligne rouge soit infranchissable.
J’en reste à l’hypothèse que Fillon s’est pris ses vestes à cause de sa
russophilie, Macron a voulu ouvrir un couloir humanitaire avec Poutine en Syrie
et s’est pris Benalla quelques jours après. En tout cas, rien ne s’amorce, même
économiquement (hormis la vieille relation de Total), en dépit des déclarations
envers la Russie que Macron a osées trois ou quatre fois.
Finalement, peut-être que
l’Allemagne prend le problème à l’inverse. Puisqu’elle n’a jamais eu de
souveraineté militaire depuis la sortie de la guerre, elle bénéficie du
parapluie américain et évolue vers un second appuie, UE et deux
horizons : Russie et Chine. En attendant, elle est le troisième
exportateur d’arme au monde, même en s’offrant le « luxe » de refuser
de vendre à l’Arabie Saoudite (à cause de la guerre au Yemen et du meurtre de
Kashoggi). Se préparer de bonnes cartes, puis voir comment se passera le jeu…
J’ignorais la présence
asiatique en Allemagne. J’ajoute les 3 millions de turcs à gérer, et les Loups
Gris, relais des ambitions agitées d’Erdogan. Ce pays a un appui, c’est son
arrière-cour : toute la main d’œuvre pas chère d’Europe centrale qui
fournit les pièces d’assemblages aux industries allemandes : de quoi se
refaire un petit empire économique.