@Vulpes vulpes
Pour l’instant, je n’ai regardé que l’entrevue avec Vaclav
Klaus. Il est cool l’ex président, une grande liberté de parole.
J’ai toujours polarisé sur 1984. Klaus annonce plutôt le
meilleur des mondes. Ce qui me gênait dans le meilleur des mondes est que la société est
trop parfaite, alors que j’imagine un monde plus détritique. En fait je l’ai retrouvé dans « La foire aux immortels » de Bilal, qui remonte quand même à 1980. Au-delà de son onirisme,
ce dessinateur a réellement eu des fulgurances visionnaires qu’on perçoit
encore mal (avec des islamo-chrétiens qui faisaient des attentats au lance-roquette !). Et Paris qu’il a dessiné est un ilot central de quelques
arrondissements, d’accès contrôlé, habité par l’upper-class gestionnaire, dans un
océan de zombies dont l’intelligence s’est effondrée au point d’avoir appauvri
leur langage. Finalement les différences qui se dessinent déjà, en plus de
celle économique entre les deux classes, seront intellectuelle et technologique
et celles-ci seront alors irréductibles.
L’histoire n’est pas écrite dans le futur, mais le plan de démolition contrôlée de l’économie, présenté par Klaus Schwab ressemble bien à ce meilleur des mondes revisité par Bilal.