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Durand Durand 25 avril 2021 12:50

@Carmela

« car pour vous un politicien se doit d’avoir une stratégie qui le mènera au pouvoir »

Non, il ne s’agit pas du tout d’une stratégie de politicien pour arriver au pouvoir mais d’une stratégie pour sortir de l’UE malgré les vents contraires que les médias soufflent dans l’opinion et qui sont LA réalité sur laquelle s’échoue depuis 13 ans le ”je lave plus blanc” de François Asselineau. 

Par définition, une stratégie, dans la mesure où elle est destinée à rester secrète sous peine d’être contournée par l’ennemi – en l’occurrence, l’ignorance populaire et les médias qui l’entretiennent – une stratégie, donc, est toujours – en ce qu’elle est secrète – une tromperie, une ruse ou pour le moins un non-dit, qui permet d’arriver à ses fins malgré l’infériorité apparente des moyens dont on dispose pour vaincre. 

Mais vous le dites ingénument vous-même, l’UPR n’est pas un rassemblement pour faire sortir la France de l’UE mais une campagne électorale sans fin pour propulser François Asselineau à la présidence, afin que ce soit lui et personne d’autre qui puisse revendiquer la paternité d’une nouvelle libération nationale et seul en recueillir la gloire. Cet orgueil est inscrit en toutes lettres dans la charte et en filigrane dans le programme de l’UPR, pour peu que l’on en fasse une lecture critique.

« Nous sommes en guerre ! », se plaît d’un côté à rabâcher François Asselineau, alors que de l’autre, il se défend farouchement d’utiliser tous les moyens disponibles pour la gagner, au nom soit-disant de « l’intégrité de sa promesse », de la « fidélité d’une parole donnée » et bien sûr, argument à la fois massue et magique, poing Godwin frappant la table pour dissuader quiconque d’aller y regarder de plus près : 

– «  afin d’affranchir chacun d’entre nous de la fameuse tradition des traitres à la patrie qui est de vous la faire à l’envers une fois parvenu au pouvoir »...

Ah, comme comme elle seraient belles, ces envolées sémantiques, si elles n’étaient qu’auréolées de gloire anticipée !...

Mais non, cette gloire est d’abord frelatée, car François asselineau a lui aussi son propre agenda inavouable, mal dissimulé dans la trame de sa charte et de son programme : pour faire court, un ”lui et lui seul” dont on peut constater qu’il demeure à ce jour sa seule et triste réussite car de toute évidence, personne ne veut suivre son panache plus blanc que blanc, ce bouquet de plumes d’ange qu’en ville rose, on conseille de planter dans le cul somptueux de toute passion néfaste...

Alors certes non, François asselineau n’est même pas comme ces démagogues, qui cachent à l’électorat ce qu’il n’est pas prêt à admettre mais qui, une fois élus, dévoileraient par leur action l’évidence de l’incompatibilité du programme voté d’avec le cadre juridique de l’UE, laissant ainsi l’opinion se convaincre devant cette évidence de la nécessité du frexit..., non, en réalité c’est bien pire, il se prétend ouvert aux alliances en les conditionnant à l’adoption commune d’un programme qui les exclut, nous la faisant lui aussi « à l’envers » mais pour le coup, dans le mauvais sens !

Alors, entre la démagogie, qui est à la politique ce que la stratégie est à la guerre – et nous sommes en guerre – et la malhonnêteté intellectuelle qui consiste à se montrer rassembleur alors qu’on ne peut l’être en raison de l’écart entre le programme proposé et la réalité de l’opinion, à tout prendre, je trouve plus honorable une démagogie réaliste qui a quelques maigres chances d’atteindre le but, plutôt que la promesse frelatée de ”grand rassemblement”, de la part d’un leader qui sous-entend de toute alliance qu’elle ne soit avant tout qu’un ralliement à sa personne et au programme à ses seules mesures dont il s’est doté. 

Sous ce jour et à ces conditions, prétendre servir le frexit et la France en servant François Asselineau et son programme n’est au mieux qu’un emplâtre sémantique sur un aveuglement sectaire, ou sinon, pour reprendre une expression bien de chez vous et puisque vous avez ouvert la boîte de Godwin, une hiérarchie des priorités privilégiant l’orgueil d’un homme au détriment de la Patrie.

D’ingénue, l’idée d’avoir invité Gilles Casanova se révèle funeste : loin de ne vous tirer qu’une balle dans le pied, lui a visé la tête !

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