Ah ben
voilà, il y’a quelques années, lorsqu’on déduisait de ses interprétations historiques
(parfois très intéressantes) qu’elle était royaliste, Marion Sigaut réfutait avec
force. En ce qui me concerne, je prenais acte de ses dénégations même si je ne
les croyais pas vraiment. Voilà que le masque tombe et … oh… surprise …
elle est royaliste !
Tellement de
choses à redire de ce propos :
-C’est quand
même ballot pour une historienne de reprendre la thèse du génocide vendéen qui
a été déconstruite mainte et mainte fois.
-On retrouve
cette essentialisation de la République propre aux courants réacs catho tradi,
à se demander ce qu’ils mettent dedans sachant qu’il existe des tas de républiques
dans l’histoire et dans le monde. Les plus marrants, ce sont ceux qui en ont
marre du régime républicain et qui vont se réfugier … en république de Hongrie.
-Et surtout,
attribuer les changements socio-économiques au régime républicain, c’est
vraiment ne rien connaitre à l’histoire du capitalisme qui est un système mondial
et qui a débuté son émergence en France … durant la royauté. L’abolition des barrières douanières locales
et du système corporatif durant la révolution s’est fait principalement pour
des raisons de productivité et de compétitivité dans le cadre des contraintes
structurelles générées par la concurrence généralisée induite par le
capitalisme mondialisé. L’Angleterre et le Japon sont des monarchies et pourtant
ce sont des temples du capitalisme.
-Et pour
finir, l’opposition stricte entre monarchie et république est bancale, dans la
pensée républicaniste, une monarchie peut être républicaine et d’ailleurs beaucoup,
comme Jacques Sapir par exemple, considèrent que le royaume de France était devenu
une république depuis l’exhumation de la loi salique au XIVème siècle.