Et je
rajouterais que même la notion de "petit patron" est dévoyée
aujourd’hui, avec l’ubérisation* du monde du travail qui transforme de plus en
plus de travailleurs au service d’un véritable employeur en auto-entrepreneurs,
pour se décharger en douce sur ces derniers de toutes les obligations et
charges patronales en les maintenant dans une illusion de liberté. Donc je me
méfie même, désormais, de l’étiquette "petit patron", qui sert aux
capitalistes sans scrupules du XXIe siècle à berner quant aux nouvelles formes
que prend le prolétariat...
*L’ubérisation
est le mot actuel pour désigner une tendance de fond qui a démarré bien avant
sa consécration symbolique par l’entreprise Uber, qui en est un des
aboutissements (mais non le seul) les plus sinistrement emblématiques. Il y a 12/13 ans, le délestage patronal sur
les "autoentrepreneurs" avait bien déjà commencé depuis une paire
d’années...