Dans les années 90 j’ai effleuré un peu le milieu.

J’avais un logement de fonction rue Beaujon qui avait une certaine centralité pour ce qui était des agences.

Le point de chute d’une jeune de chez moi qui bossait avec l’agence Madison.

Elle racontait un peu sa vie de mannequin, les agences où ça couchait c’était connu.

Parfois je l’accompagnais pour un casting, en attendant je lisais un livre à l’ombre d’un arbre. Un mec qui regarde pas les mannequins où il y a un casting ça intrique, il avait des miss qui venaient discuter avec moi pensant que j’étais un chasseur de tête. Des bécasses qui se montent la tête avec des contes, qui vivent continuellement dans la concurence, loin de chez elles, de la proie idéale, pour certaines elles sont prêtes à tout. Ce n’est pas elles qui arriveront en tête. Un mannequin ce n’est pas qu’un corps, c’est aussi une personnalité.

La vie de mannequin c’est surtout marcher, marcher pour aller d’un casting à l’autre, c’est crevant et stressant. Ca déconnecte de la réalité.

Tant qu’il y aura des gamines avec des rêves de princesse ou de mannequin, il y aura des proies faciles.

Parmi celles qui ont réussi, il ne doit pas en avoir beaucoup qui rêvaient d’être mannequin, le hazard de la vie, une rencontre fortuite avec un photographe de mode ou un(e) chasseur de tête c’est plus efficace.

Ouais des bécasses d’élevages pour certaines qui vont vers des chasseurs pensant avoir un vie de rêve.