Ouais...il est certainement plus urgent d’étudier la lancinante question "Comment parler aux complotistes.. ?" que de s’appesantir sur l’interrogation périphérique "Comment laisse t-on parler (ou pas) les complotistes"...puisque par effet mécanique la simple qualification de "complotiste" empêche de facto les intéressés de parler...c’est lumineux...

Alors merci pour ce mode d’emploi mais il s’avère que les adeptes de la pensée unique parlent abondamment aux "complotistes" dont les rangs ne cessent de grossir, ce qui semble indiquer une manière de parler certes massive et unilatérale mais surtout inefficace...

Aiguillé par la somme faramineuse des antécédents dans les domaines du mensonge et de la manipulation, le "complotiste" est vacciné contre les attraits factices et l’autorité de la parole officielle...il ne rechigne pas à gober mais au préalable il veut renifler le plat, connaître sa composition, s’informer sur son origine...c’est un fin gourmet au caractère sélectif affirmé là où le mouton standard est un glouton compulsif qui s’empiffre jusqu’à se faire exploser la panse et suinter par tous les pores de sa peau tendue cette fielleuse arrogance de celui qui sait, celui qui détient la vérité, la seule, l’unique, qui ne s’administre qu’à grands renforts de louches remplies de vaseline anesthésiante...

Pour conclure : le "complotiste" n’a pas peur du débat, de l’échange argumentaire à armes égales, de confronter ses convictions avec des interlocuteurs hostiles bardés de certitudes officielles...la fuite dans les idées, la censure, la disqualification systématique, c’est pas lui...c’est un citoyen comme les autres qui mérite le respect et la considération...cette démarche hautaine et condescendante de vouloir s’en approcher en se demandant comment lui parler comme on cherche à apprivoiser un pitbull enragé avec des croquettes n’annonce pas un dialogue constructif...

Faudra pas s’étonner, et surtout, faudra pas venir pleurnicher après...