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Simple citoyenne Simple citoyenne 30 juillet 2021 09:21
"Le plan de bataille des financiers" contre la France

À quelques jours du premier tour de scrutin de la présidentielle, la question se fait de plus en plus pressante. Le monde de la finance va-t-il attaquer la France ? C’est ce que prédit Jean-Luc Mélenchon. Selon le candidat du Front de gauche, les financiers vont se débarrasser de la dette française, quel que soit le candidat élu, de droite comme de gauche. Conclusion : autant choisir celui qui leur résistera, c’est-à-dire lui-même.

Dans une vidéo mise en ligne mercredi sur le site de l’émission de Daniel Mermet de France Inter, Là-bas si j’y suis, les journalistes François Ruffin et Olivier Azam accréditent l’idée d’une attaque de la finance face à laquelle François Hollande, favori des sondages, serait obligé de céder. Ils affirment avoir découvert un "véritable plan de bataille des financiers", en cas d’élection du candidat socialiste. L’objectif ultime des marchés serait de se débarrasser de notre bon vieux CDI. Rien que ça.

Savamment mis en scène, le sujet exploite une note rédigée par le chef économiste de Cheuvreux, le broker du groupe Crédit agricole Corporate and Investment Bank.

Voir la vidéo :

Fantasme ou réalité ? Dans sa note de huit pages datée du 8 mars (ici au format PDF), Nicolas Doisy s’essaie en fait à anticiper, pour ses clients anglo-saxons, les conséquences de la probable élection du candidat socialiste. François Hollande a "adopté une position ambiguë sur l’austérité budgétaire et la réforme du marché du travail (...) pour des raisons purement électorales", écrit-il. Mais cette "stratégie décevra à coup sûr l’électorat populaire ou les marchés financiers puisqu’il est impossible de réconcilier les deux".

Nicolas Doisy mise visiblement sur une déception de l’électorat populaire : "L’euro-pragmatisme de François Hollande devrait se réveiller sous la menace d’une attaque sur la dette française liée à la colère des partenaires européens de la France face à son inaction. (...) Dans le pire des scénarios (mais pas le plus probable), les marchés le forceront à un virage à 180 degrés comme en 1983." Nicolas Doisy ne voit pas François Hollande résister à Angela Merkel, étant donné la situation de l’économie française. Il en va de l’appartenance même de la France à la zone euro, considère-t-il.

Des concessions factices

Pour mieux faire passer la pilule auprès de la gauche du non au référendum de 2005, les partenaires européens de la France seraient bien inspirés "d’afficher quelques concessions sur la politique de croissance, même si elles ne sont pas réelles". "Certaine d’échouer", une telle politique ne serait en réalité qu’un cache-misère pour faire passer la pilule de la libéralisation du marché du travail et des professions réglementées, rendues indispensables par l’appartenance même de la France à la zone euro. Et seule la contrainte extérieure peut forcer le Parti socialiste à s’engager dans une telle voie, déjà empruntée par l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.

L’analyse de l’économiste rejoint donc bien celle de Jean-Luc Mélenchon, qui décrit Hollande en représentant de la gauche molle prête à céder. Mais elle sert aussi Nicolas Sarkozy. Le président sortant en a fait un de ses principaux arguments de campagne : en cas d’élection de François Hollande, les marchés ne mettront pas deux jours pour exprimer leur défiance à l’égard de la France.

Citoyens vous comprendrez pourquoi la Suède n’est pas concernée par ce fatras et l’arnaque Covid, elle n’est pas dans la Zone Euro, tout est dans la vidéo et dans l’article, c’est le début, vous comprendrez pourquoi Hollande et pourquoi Macron maintenant.




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