@Norman Bates
Il n’a pas l’air
très solide votre client, s’il envoie son avocat pour le défendre à sa place. A
votre analyse le concernant, j’ajouterai des fils qui se touchent dans le
cerveau et c’est mauvais pour son fonctionnement psychique et moteur. Pas
surprenant que vous soyez maintenant dans la salle de réa, tout seul sans les
soignants karchérisés par Véran, à désespérer parmi les boutons pour lui régler le débit d’oxygène
qui lui convient.
Après, je ne
veux pas trop charger sur ses incohérences : je le convoque déjà devant 6
millions de juifs gazés et le ravi de la crèche a oublié de se prendre un pseudonyme pour ouvrir
son compte. Et, bah, ce n’est pas mon sport d’envoyer les gens au tribunal.
Vous devriez
lui appliquer ces écarteurs de paupières
à votre client et lui balancer un flot d’images : incinération de
corps et sorties de fumées chargées de cendres, égorgements en pleine rue à la
méthode oulakbar, viols des femmes esclaves couleur d’ébène, excisions africaines de petites filles,
castrations à vif barbaresques, démontage sexuel LGBT, cannibalisme malgache de
touristes, massacres de malgaches par Jules Ferry, chasses à courre boers de panous
bochimans, arrachages chinois de genoux et poitrines avec des grosses pinces, montagnes
de crânes des hindous envahis, tapis de bombes au Laos, gégène des récalcitrants dans le désert, lapidations des
adultères qui ont oublié de se couvrir, et j’en oublie, plein, il y a abondance, partout.
Et
en musique : « We’ll met again », de Vera Lynn, sur une idée de Stanley
Kubrick, encore lui, à passer en boucle si nécessaire : la suavité facilite
les remontées pour tout vider.
Peut-être se
sentira-t-il ensuite le cerveau mieux rassemblé, comme un retour de ciel lumineux après l’orage qui resplendit le
paysage ?