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tchakpoum 16 décembre 2021 07:10

@Norman Bates

Je me souviens bien que Sarko m’apparaissait « transgénique » quand il était candidat. Mais Hollande n’a guère fait mieux : il a dit encore récemment sa frustration de ne pas avoir eu sa guerre contre Bachar. Alors que Sarko a eu la sienne contre Kadhafi. Il n’a rien dit quand on a su par les médias (scoop wikileaks) le faux attique sur l’ambassade des EU près de l’Elysée. Sa déclaration sur l’attente des instructions de Trump que pourtant il détestait : l’allégeance publique au chef passait avant tout. Le plan Touraine de destruction des petits hôpitaux est passé crème, puisque c’est la gauche. Et on sait où elle est maintenant, avec les centaines de millions financés au GAVI (on apprend que UNITAID a filé 40 millions de dollars à Andrew Hill quand il a fait son étude sur l’ivermectine, à un moment critique de décision, dont Tess Lawrie avait dénoncé le caviardage). L’embargo contre Poutine, ouvrant une propagande de guerre dangereuse et détruisant les débouchés agro-alimentaires des petits producteurs. Les nouvelles méthodes de répression contre les manifestants avec la loi-travail… Bref… Les modes racaille ou faux-cul ne sont que des distinctions de formes.

Macron est encore d’un autre niveau dans le pire. Dès la première année, Sarko et Hollande se sont trouvés en bas dans les sondages et tout le monde attendait leurs sorties en fin de mandat. Ce n’est pas le cas de Macron. Il est d’une autre intelligence et d’un autre cynisme pour préserver les apparences et se garder avec lui tous les instruments de son règne. Les médias, par exemple, pouvaient encore (ponctuellement) tirer à boulets rouges contre Sarko et Hollande. C’est fini maintenant : les fact checkers expliquent pourquoi les conneries de Macron, en fait n’en sont pas. Sa main de fer est bien plus puissante. 

Vu la vidéo de Monsieur Phi, elle ne porte que sur l’explication du bouquin, pas des formes que cela prend aujourd’hui (il l’a annoncé pour une nouvelle vidéo, mais je ne l’ai pas trouvée). Quand j’ai lu 1984, vers 15 ou 16 ans, je me souviens très bien n’avoir pas compris l’un des trois oxymores : « La guerre c’est la paix ». Mais je me disais que plus tard, je comprendrais peut-être, même si je ne l’espérais pas. Il y a eu le concept du « droit d’ingérence (imaginez qu’on dise « le droit au vol » à défaut de pouvoir dire « le vol »). Mais c’était la guerre en Irak de 2003, qui m’a fait comprendre comment c’était possible, alors que je n’arrivais pas à imaginer cela : « pacifier la zone », « sécuriser le territoire », « frappes chirurgicales », dégâts collatéraux ». Maintenant, c’est bon, le tabou de la guerre est détruit.

« Le nationalisme, c’est la guerre » : c’était bien joué aussi comme oxymore. Alors que le principe des nations, c’est ce qui met fin aux empires et en évidence qui agresse qui. Hitler était impérialiste, puisqu’il a conquis l’Europe : son nationalisme état le faux nez, pas le problème.

L’oxymore est un puissant levier pour péter une langue et ne plus permettre à la pensée de s’organiser correctement. Mais bref, je reste anecdotique, je n’arrive pas expliquer, ça m’énerve. La destruction de la langue est tout l’angle mort qui fragilise et détruit une société, c’est même l’arme ultime. Ça, je le sais. Macron aussi. Sibeth et Marlène, par exemple, servent à ça. Veran et Attal sont pas mal non plus.

On peut répondre à quelqu’un qui ment et démonter ce qu’il dit. On est désarmé devant quelqu’un qui dit n’importe quoi : même quand lui le sait, même quand il sait que vous le savez.




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