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juanyves juanyves 13 janvier 2022 14:39

Au sujet des Guerres de Religions

Au XVI siècle ont eu lieu ce que l’on a appelé les guerres de religions. Celles-ci ont lieu en réaction à la toute-puissance de la caste religieuse qui était la fournisseuse de la santé spirituelle. L’accès au paradis, résultat d’un comportement sanitaire adéquat, dépendait du jugement donné par un clergé aux ordres d’une élite religieuse, composée de représentants des grandes familles aristocrates et grande profiteuse de la recollection d’une énorme richesse fournie par la classe des pouilleux croyants en échange de la super bonne santé spirituelle qui donnait accès au paradis. Le clergé se composait de plusieurs groupes.

  • Le plus nombreux regroupait les diacres, frères et enfants de cœurs, chargés d’apporter un soutien logistique aux officiants, appeler aussi larbins et infirmiers des dispensateurs de la médecine céleste.
  • Venaient ensuite le groupe des soutanes : ceux-ci avaient appris à lire, spécialement le catéchisme écrit par Monseigneur Vidal, ils recevaient les ordres de leurs supérieurs pour élaborer l’homélie du dimanche et enseigner à leurs ouailles comment accéder au paradis de la santé éternelle [de l’âme].
  • Le troisième groupe, peu nombreux était celui des chasubles, ceux-là étaient adoubés on les appelait Mon Seigneur, bien qu’ils n’étaient le Seigneur de personne. C’est eux qui étaient la destination des dons que leurs sous-fifres récoltaient dans les campagnes : campagnes contre le Malin, campagnes contre la Maline, campagnes contre l’Hérésie et il y avait beaucoup de campagnes.
Mais en plus des dons il y avait aussi la dîme, participation obligatoire pour avoir droit aux soins célestes, aux bienfaits [anti-moustique] de l’encens des hôpitaux de la foi nommés Cathédrales, sans elle point de salut. Ces chasubles avaient leur propre hiérarchie pyramidale caractérisée par des couleurs différentes reconnaissables au nombre de concubines. Les chasubles se déplaçaient en carrosse de la marque Mercedes ou Rolls Royce et tout le monde s’inclinait devant eux : ils avaient les clefs du paradis sanitaire céleste. Ils avaient trouvé la solution suprême d’atteindre le Paradis : les Indulgences. Celles-ci consistaient à acheter au clergé, pour se prémunir du mal, cette indulgence qui agissait préventivement contre tous les péchés futurs et assuraient la présence au paradis sanitaire céleste. Le nombre de péchés que vous pouviez faire dépendaient exclusivement de l’importance de l’indulgence et de leur nombre. On attribuait à l’indulgé une plaque où apparaissait son identité qui était affiché là où tout le monde pouvait le vérifier. Côtoyer un « indulgé » assurait une sécurité importante : vous ne pouviez être touché par le Mal.

Les chasubles, de plus de couleurs, élaboraient le dogme de la vrai foi, à l’usage de leurs soutanes, élisaient leur chef, dans la plus totale obscurité, comme récepteur et juge de la vérité divine, lui seul, mais aidé de ses électeurs, pouvait dire ce qui était la voie pour atteindre la paradis de la santé céleste. Tout le monde se référait au dogme à travers le livre saint appelé Catéchisme ou Vidal suivant les lieux. Le dogme dominant n’admettait aucune contestation et se référait surtout à l’infaillibilité du chef récepteur de la connaissance suprême issu de Dieu lui-même.

Évidemment cette situation généra de nombreuses idées perverses, par exemple que les indulgences n’empêchaient pas d’aller en enfer, mais les médiums qui avaient pu le prouver en contactant les morts étaient irrémédiablement brûlés sur l’autel de la Vérité. D’autres pensaient que, pour atteindre le paradis, on pouvait le faire d’une façon beaucoup plus simple en écoutant le divin qui était à l’intérieur de chacun, d’autre en faisant des gymnastiques rituelles qui permettaient de remettre les choses dans l’ordre divin, d’autres de prendre des potions magiques qui purifiaient l’âme et donnaient accès au divin, d’autres qu’il fallait côtoyer le mal à petite doses pour s’en prémunir et rester sain de l’âme et du corps, d’autres encore riaient beaucoup et d’autres n’avaient qu’une hâte : taper la belotte avec Dieu.

À suivre




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