@juanyves
(Suite)
Mais tout cela ne
faisaient guère l’affaire des chasubles, vu que tous ces réfractaires de la
vrai foi refusaient de payer la dîme ou de participer aux campagnes pour
éradiquer le Mal. La situation devint même critique. Le chef des chasublés
décida donc que ceux qui protestaient [les protestants] n’auraient pas droit au
paradis sanitaire céleste, ils seraient excommuniés. C’étaient des pestiférés
qu’il fallait éviter de contacter sous peine d’être contaminé par le mal
À cette époque le
pouvoir politique, en France, est exercé par quelqu’un auto-nommé Roi et nommé
François Deux (NDLR d’autres s’appelle bien François Macron). Le règne de François
est dominé par une importante crise financière, politique et religieuse.
L’impopularité de sa politique répressive, élaborée sous la pression des
autorités chargées de la santé céleste de ses sujets, à l’égard des
protestataires [protestants], l’amène à une fuite en avant qui se terminera
dans le sang de Saint Barthélémy. N’oublions pas que, à l’inverse des autres
rois, François a été instruit chez les Jésuites, pourfendeurs, à cette époque,
de la mauvaise foi. N’oublions pas, non plus, que la France est la Fille Ânée de
l’Église. De plus François dépendait beaucoup, pour son autorité, de ses pairs
qui avaient énormément d’actions [indulgences] achetées à prix d’or, grâce aux
commissions qu’ils touchaient sur la dîme et les campagnes. Tous ces fieffés coquins
avaient de la famille chasublée. Les ministres parfois, et même souvent,
portaient la chasuble quand ils n’étaient pas avec leur concubine.
François décida
donc, avec ses ministres dont quelques chasubles, d’appliquer avec force les
recommandations du détenteur de la Vérité Divine et d’« emmerder » ceux qui l’« emmerdaient ».
Les protestants furent donc poursuivis mis à l’index, sans droit à l’indulgence,
marqués du sceau de l’enfer, interdits de s’exprimer ni de contacter Dieu. Seul
le feu du bûcher pouvait les soigner du mal qui les rongeait.
Bien sûr quelques
chefs importants, qui eux savaient comment les chasubles se comportaient entre
eux, ce qu’ils disaient entre eux et de quoi ils vivaient, faisaient partie de
la protestation. Mais étaient-ils vraiment protestants ? On ne les voyait
pas dans les manifs, mais ils causaient mal. On parla de complot, on les traita
de complotistes. Il fallait donc absolument les faire taire et les déboulonner
de leur position sociale. Certains avaient pour nom Guises, du Bourg, Perronne,
Raoult ou venait de Navarre, c’étaient des grosses pointures. Heureusement la Médecine
[Médicis en italiens] veillait au grain et tout se termina avec Saint
Barthélémy et François sauva la France.
Épilogue
Wikipédia :
L’état de santé du roi s’aggrave dès novembre 1560. Le 16 novembre, il a une
syncope. Il est veillé par ses médecins, dont François Pidoux. Après seulement dix-sept mois
de règne, François II meurt le 5 décembre
1560 de maux insupportables à l’oreille (NDLR : on comprend donc pourquoi il avait été incapable d’écouter la voix de
la raison).
François II meurt sans descendance, son frère cadet Charles, âgé de dix ans, lui succède. Le 21
décembre, le Conseil privé nomme Catherine de Médicis « gouvernante de
France ». Les Guise se retirent de la cour. Marie Stuart, veuve de François
II, retourne en Écosse. Louis de Condé, qui attend son exécution
dans sa cellule, est libéré après négociations avec Catherine de Médicis.