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juanyves juanyves 13 janvier 2022 14:41

@juanyves
(Suite)

Mais tout cela ne faisaient guère l’affaire des chasubles, vu que tous ces réfractaires de la vrai foi refusaient de payer la dîme ou de participer aux campagnes pour éradiquer le Mal. La situation devint même critique. Le chef des chasublés décida donc que ceux qui protestaient [les protestants] n’auraient pas droit au paradis sanitaire céleste, ils seraient excommuniés. C’étaient des pestiférés qu’il fallait éviter de contacter sous peine d’être contaminé par le mal

À cette époque le pouvoir politique, en France, est exercé par quelqu’un auto-nommé Roi et nommé François Deux (NDLR d’autres s’appelle bien François Macron). Le règne de François est dominé par une importante crise financière, politique et religieuse. L’impopularité de sa politique répressive, élaborée sous la pression des autorités chargées de la santé céleste de ses sujets, à l’égard des protestataires [protestants], l’amène à une fuite en avant qui se terminera dans le sang de Saint Barthélémy. N’oublions pas que, à l’inverse des autres rois, François a été instruit chez les Jésuites, pourfendeurs, à cette époque, de la mauvaise foi. N’oublions pas, non plus, que la France est la Fille Ânée de l’Église. De plus François dépendait beaucoup, pour son autorité, de ses pairs qui avaient énormément d’actions [indulgences] achetées à prix d’or, grâce aux commissions qu’ils touchaient sur la dîme et les campagnes. Tous ces fieffés coquins avaient de la famille chasublée. Les ministres parfois, et même souvent, portaient la chasuble quand ils n’étaient pas avec leur concubine.

François décida donc, avec ses ministres dont quelques chasubles, d’appliquer avec force les recommandations du détenteur de la Vérité Divine et d’« emmerder » ceux qui l’« emmerdaient ». Les protestants furent donc poursuivis mis à l’index, sans droit à l’indulgence, marqués du sceau de l’enfer, interdits de s’exprimer ni de contacter Dieu. Seul le feu du bûcher pouvait les soigner du mal qui les rongeait.

Bien sûr quelques chefs importants, qui eux savaient comment les chasubles se comportaient entre eux, ce qu’ils disaient entre eux et de quoi ils vivaient, faisaient partie de la protestation. Mais étaient-ils vraiment protestants ? On ne les voyait pas dans les manifs, mais ils causaient mal. On parla de complot, on les traita de complotistes. Il fallait donc absolument les faire taire et les déboulonner de leur position sociale. Certains avaient pour nom Guises, du Bourg, Perronne, Raoult ou venait de Navarre, c’étaient des grosses pointures. Heureusement la Médecine [Médicis en italiens] veillait au grain et tout se termina avec Saint Barthélémy et François sauva la France.

Épilogue Wikipédia  :
L’état de santé du roi s’aggrave dès novembre 1560. Le 16 novembre, il a une syncope. Il est veillé par ses médecins, dont François Pidoux. Après seulement dix-sept mois de règne, François II meurt le 5 décembre 1560 de maux insupportables à l’oreille (NDLR : on comprend donc pourquoi il avait été incapable d’écouter la voix de la raison).

François II meurt sans descendance, son frère cadet Charles, âgé de dix ans, lui succède. Le 21 décembre, le Conseil privé nomme Catherine de Médicis « gouvernante de France ». Les Guise se retirent de la cour. Marie Stuart, veuve de François II, retourne en Écosse. Louis de Condé, qui attend son exécution dans sa cellule, est libéré après négociations avec Catherine de Médicis.




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