@sylvain66
La censure de nos médias par la Russie, le 4 mars, n’a pas été la cause mais la conséquence
de la censure des médias russes par nos autorités, le 27 février.
Autorités qui, soit dit en passant, n’ont pas attendu cette année pour
commencer à dénigrer la Russie, à la harceler et à la traiter en
ennemie.
Quant à « l’incompréhension de la demoiselle », le manque
d’honnêteté semble plutôt de votre fait. Ce qu’elle évoque ce sont,
d’une part, les attaques récurrentes contre sa chaîne au cours de ces
dernières années, notamment de la part de ses confrères français, ce qui était donc absolument sans rapport avec le conflit actuel, et, d’autre
part, l’illégitimité juridique de la censure dont elle a fait l’objet et
le peu de réactions des journalistes français à cet événement, ce qui ne s’était
jamais vu auparavant. En temps de guerre comme en temps de paix, toutes
les décisions continuent normalement de revêtir un vernis légal.
Par ailleurs, concernant l’indépendance il est possible, en effet, que la présidente de RT France (société française) ait fait référence au statut de sa chaîne, de la même manière qu’on qualifie d’« indépendants » les médias de nos milliardaires, par opposition aux médias « publics », « nationaux » ou « gouvernementaux » qui sont financés par le Trésor public.
Il n’en demeure pas moins que, dans le domaine de la presse d’information, financement et indépendance ne sont pas antinomiques. Du moins, ça ne l’est pas tant que les journalistes respectent la Charte de Munich.
Or, même si la chaîne et le site de RT France paraissait bien présenter une certaine « saveur » russe, pour les avoir souvent consultés je peux témoigner que les journalistes y faisaient correctement leur métier... Au contraire de nos médias main stream franco-français, qui donnent depuis déjà un bon moment dans des manipulations et une propagande outrageuses à en faire pâlir de jalousie la Pravda, avec une nette tendance pro-américaine, européiste, mondialiste, néo-libérale et russophobe.