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TchakTchak 25 septembre 2022 08:37

Je n’ai pas lu Guénon, ce n’est donc ici que mon grain de sel.

Certainement, la révolution industrielle a tué la sacralité à tous les endroits de la planète (à peu de choses près, sans rentrer dans les détails). Sans doute que cette révolution anthropologique a été cette fois-ci trop puissante pour que l’espèce humaine ait su en profiter sans tout détruire. Ça me fait mal de l’écrire, aucune culture humaine n’a été suffisamment armée, ou solide, pour résister à l’entropie spirituelle qu’elle a déclenchée.

La génération baby-boom, étendue dans tout l’occident et aussi, dans une certaine mesure, en Asie a transformé l’or en plomb. Jouir sans entrave n’a fait advenir qu’un monde trivial, matérialiste, consumériste, désenchanté.

 

Mais il y a-t-il eu un âge d’or, est-ce que c’était mieux avant ?

 

 Ce n’est que très récemment que l’espèce humain est sortie de la servitude, de l’esclavagisme, une norme qui a existé au moins depuis l’antiquité, pratiquée aussi bien par les Celtes, les Vikings, les Grecs, les Chinois, les Africains, les Précolombiens… Tous les peuples ne l’ont pas pratiqué, c’était même incompatible pour certaines cultures, mais c’était présent dans toutes les contrées du monde.  C’était normal de posséder un humain comme un animal.

Autre malheur, il était aussi normal que les femmes soient dépossédées de tout : des biens, des choix, des décisions à leurs existences. Les sociétés étaient sexuellement hémiplégiques. La encore, on peut rentrer dans le détail pour contredire, mais l’histoire des familles et des pays a été faite dans le passé par les hommes. "Une vie" de Maupassant, pour ceux qui connaissent, qui est la monographie pourtant d’une bourgeoise, est édifiante. La sortie est récente, partielle géographiquement et fragile. Et qu’on ne m’envoie pas ici le wokisme, ou des cheveux, roses, je ne parle pas de ça.

Un autre malheur de l’humanité, récemment quitté : est le monde des empires terminé avec la décolonisation et l’avènement des nations sur toutes les terres émergées. Les territoires, les humains n’appartiennent plus aux conquérants et à leurs caprices de puissances.

 La spiritualité, la tradition primitive ont-elles empêché ces trois grands fléaux de l’espèce ? L’anti-monothéiste que je suis reconnaît cependant que c’est le christianisme, pour de bonnes ou mauvaises raisons, peu importe, qui a fini par débarrasser l’esclavagisme et l’absence de reconnaissance pour toute une moitié sexuelle à leur existence.

 

Depuis le covid, je me demande si l’être humain ne serait pas tout simplement bien plus con qu’on le croit.

On a tous vu cette expérience Milgram grandeur nature, on pense à cette énigme de cette soumission si simple à l’autorité, avec notamment de la Boétie, Goebbels, Bernays, même plus anciennement Aristote et, hélas, Harari. L’humain est capable de fortes rigidités de l’esprit, on connaît les fanatismes, on ne soupçonne pas sa plasticité, une vrai pâte à modeler.

 

Un des aboutissements de la désacralisation des êtres vivants est le "Vous n’aurez plus rien" adressé au bétail humain en voie de domestication par une caste démiurgique en (re)formation. Retour à l’esclavagisme, à l’impérialisme, via cette fois-ci le matérialisme et les moyens de la modernité.

 

Pour ma part, je ne sais pas comment empoigner tout ce merdier, sinon se faire son oasis et basta. Mais ce n’est pas chouette quand même pour l’humain que je suis qui s’interroge sur ses congénères.

Ou tout est à inventer, depuis le début. Pour ma part, ma spiritualité est faite : il n’y a pas de matière sans esprit, ni d’esprit sans matière.




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