Pour
remettre la mire sur le monisme et voir ce qui tient.
C’est une
philosophie. Ce serait une religion si elle était mise enforme, avec
distribution de dieux ou pratiques de vies, comme le shintoïsme.
C’est vrai
que ce serait bancal si on disait que c’est une spiritualité, puisque c’est
aussi une matérialité. Il faudrait un
mot-valise ou un néologisme : tantra, ça vient de loin, alchimie, ça sent
le souffre…
C’est même
l’intérêt particulier du monisme d’avoir à s’intéresser aux deux :
simultanément comme à ses parties.
Pour
reprendre l’évocation quadripolaire évoqué par Gollum dans les échanges, on
peut décomposer en bon et mauvais matérialisme (ou toxique/remédiateur), de
même pour la spiritualité.
C’est plat,
mais les évidences basiques valent souvent les grandes constructions
conceptuelles : men sana in corpore sano.
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Il y aurait
deux difficultés.
Parler de
monisme à un matérialiste : dès qu’on lui parle esprit ou spiritualité, la
sirène va hurler dans son cerveau : c’est un catho, un youpi des pâquerettes,
un charlatan. Pour le matérialiste, souvent, il n’y a tout simplement pas
d’esprit (juste de la psycho, de l’instinct, du neuro-cognitif…Rien d’autre que
du déterminisme venant des lois de la physique classique).
On a
délimité la question à l’existence de l’esprit sur Terre, sans guère évoquer
l’après-mort : cela poserait les questions complètement différemment.
Et l’étendue
des esprits parmi les êtres vivants : comme seuls les humains avaient une
âme, est-ce délirant où une évidence qu’on ne peut plus voir d’envisager si
chaque être vivant à un esprit ?
Il y a aussi ses pièges : les asiatiques avec le crédit social, déjà dit. Le nazisme est un monisme il me semble : ça n’évite pas les pathologies. En tout cas éviter les idéologies de l’homme nouveau, préférer les sociétés traditionnelles pour des individus qui savent s’autogérer.
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Concernant
le yin yang et pour casser encore le faux dualisme coincé dans les têtes
(remplacer par dualité, double). J’avais pris un raccourci en parlant d’aimants
pour aller au problème de la fausse dualité.
Zou Yan a
dit qu’il fallait prendre l’idée comme envers l’un par rapport à l’autre, comme
l’adret et l’ubac. Dans l’œuf de Pangu, tout était trouble au début, puis s’est
clarifié avec le temps pour dégager le ciel clair et accumuler la terre sombre.
Le petit point, c’est l’ultime goutte de l’autre partie, en considérant le Yin
Yang en sphère et c’est le Qi qui y chemine.
Et c’est versatile. On ne peut pas comprendre qu’il fait chaud si le
froid n’existe pas : c’est le contraire qui fait que ça existe.
En
astrophysique, le principe du contraire est fertile : matière/ant-
matiere, onde/corpuscule, énergie fractionnée des quarks qui assemblent les
nucléons, les noyaux + interactions avec les électrons, autopoïèse de la
cellule qui invente d’on ne sait où les milieux intérieur/extérieur, etc…
Et nous le
visible et l’invisible pour la matière /l’esprit.
Bon, ça
délimite le sujet, sans attaquer vraiment la falaise : qu’est-ce que
l’esprit ? Un inventaire avait été
commencé dans d’autres fils, au moins un : c’est quoi qu’il y a dans l’esprit ?,
pour s’en faire une idée.
J’ajoute,
ici, que chaque cellule de notre corps a sa petite volition, sa fonction et que
notre esprit contient le cumul et la somme de tout. L’esprit est plus que çet
égrégore, mais il y a ça aussi. On a
deux kilos de probiote, de tites bêtes qui ne sont pas nous mais dont a besoin
quand même si on veut vivre. L’esprit a aussi sa plasticité. La biologie est
faite aussi de cumul de systèmes imbriqués, et aussi interagissant avec
d’autres êtres vivants.
On peut
aussi faire de la monismologie : une nouvelle discipline.