Concernant le chlordécone, les industriels qui fabriquaient ce poison, le ministre de l’agriculture de l’époque qui a autorisé son utilisation dans les Antilles alors qu’il était interdit sur le continent, les préfets qui n’ont jamais cherché à en détruire les stocks, tout ce joli monde n’a aucune intention de sortir le porte-monnaie pour indemniser les victimes.
Ça leur reviendra bien moins cher d’acheter les magistrats, à commencer par le procureur qui a requis un non-lieu, le pourri, puis ceux qui invoqueront la prescription des faits, le manque de preuves, que sais-je encore, pour classer l’affaire. Ça fera moins de monde à arroser. Les ouvriers agricoles, eux, n’auront qu’à crever en silence de leur cancer de la prostate...