• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


En réponse à :


vote
Fantômette contre Jean Robin Fantômette contre Jean Robin 6 avril 2023 17:43

@TchakTchak

Je vais essayer de ne pas faire trop long mais le sujet me passionne ! Bravo Ph. Fabry, vous avez dépassé les deux commentaires, au fait !

Ca n’est pas la tâche de la Constitution de "traiter des affaires du pays" ou de refléter les aspirations populaires, forcément changeantes. De Gaulle n’aurait jamais accepté une cohabitation, soit ; c’est bien pour ça qu’il a voulu pour ses successeurs un procédé qui puisse asseoir la prééminence du Président dans la vie politique (1962), déjà inscrite en filigrane dans la Constitution. Cette prééminence respectait à la fois la démocratie et le magistère du Parlement, "rationalisé" mais pas évincé. 
De même, la sur-fiscalité, les influences extérieures, la perte de souveraineté, le grand remplacement, tout ça est de l’ordre de "l’intendance", des circonstances, de la pratique constitutionnelle, pas de la Constitution, comme le dit Arnaud Teyssier face à Ph. Fabry.

Il faut prendre le 49.3 dans son ensemble ; malheureusement, de médiocres hommes politiques n’ont eu de cesse d’abaisser la fonction présidentielle et ses prérogatives, donc de dénaturer la Constitution originale : il n’y a plus de septennat donc de temps long, donc de Président arbitre (c’est très visible en ce moment), plus de cohabitation possible (donc une sanction du Président par le peuple, qui réclame désormais le RIP), plus de référendum possible, plus d’ambiguïté sur le nombre de mandats présidentiels : De Gaulle voulait des procédés, des garanties pour grandir les hommes qui lui succéderaient ; ces mêmes hommes ont évacué procédés et garanties, transformant le siège du Président-roi en un minable tabouret de Premier ministre... La gauche régulièrement dénonce l’article 16 et désormais le 49.3 pour parvenir éventuellement à une "fonction présidentielle" totalement dénaturée, à la merci des courants d’air et de l’opinion. On n’en est pas loin.

Vous devriez être content, vous et Fabry : à part le décorum, la fonction présidentielle est déjà bien abîmée. La "présidentialisation" du régime cache en fait une stature et un pouvoir amoindris du Président, totalement exposé face au peuple, sans garde-fous. On élit d’ores et déjà un Premier ministre, non un Président ; le peuple n’a plus aucune emprise sur le Président, celui-ci n’a plus la stature pour lancer un référendum. L’Etat est faible, dîtes-vous ? Et comment ! Tout ça a été voulu par votre parti, si je puis dire, les girondins, les fédéralistes, les Alain Peyreffite et autres JF. Revel, et tous ceux qui ne comprennent rien à la grandeur du gaullisme ou en ont la haine.




Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON