@nono le simplet

Le servage en France depuis longtemps n’existait plus ; la condition de serf n’est pas non plus comparable à celle de l’esclave antique. Les serfs pouvaient se marier, fonder une famille. Moyennant taxe, ils peuvent transmettre la terre (tenure) qu’ils ont reçue du seigneur. Les libres étaient moins imposés, avaient plus grande mobilité, et théoriquement pouvaient seuls ester. Mais l’essor des villes, de la bourgeoisie ainsi que la naissance d’une classe de paysans aisée entre le XIe et le XIIIe siècle bouleversèrent, en partie, l’ordre social. "Aux XI-XIIIe s., on recense par exemple une vingtaine de nouveaux marchés en Saintonge et une soixantaine en Toulousain..." 

"Cependant, les recherches récentes tendent à montrer que, dès le Xe siècle, d’une part la distinction entre serfs (servi) et libres (liberi) ne représente pas une césure fondamentale, et d’autre part que l’existence de fortes communautés de paysans libres et maîtres de leur terre semble limitée à quelques contextes très particuliers." Histoire de France, dir. Joël Cornette (tome : "Féodalités")

Il n’y avait pas recoupement des conditions et des statuts : des serfs par exemple exercent "une fonction ministériale (intendant, tonloyer, meunier) indispensable au fonctionnement de la seigneurie." — "une situation assez fréquente dans les seigneuries épiscopales et monastiques."

De quoi donner du grain à moudre aux neuneux nés un 14 juillet, boumeurs simplets et autres kikoules républicains analphabètes.