@PLACIDE2
Rien d’étonnant, car ce n’est pas le temps qui passe.
Le temps
Ô
Temps, miroir de l’homme, temps qui passe dit-on,
Dans
notre insignifiance et notre prétention.
Temps
tu es le métier, majestueux, immense,
Sur
lequel nous brodons notre pauvre espérance.
Temps
qui toujours le même, immuable, serein,
Est
l’écran sur lequel se joue notre destin,
Tu
distilles nos jours avec parcimonie
Quand
tu as décidé de nous donner la vie.
Temps
apaisant nos peines et consumant nos joies,
Tu
restes insensible à nos pleurs, à nos voix.
Alors
que vainement nous voudrions voler,
Tes
lambeaux par lesquels nous semblons exister.
Temps
qu’en son temps Dieu même n’a pas su
Domestiquer
ni vaincre lorsque tu l’eus conçu,
Tu
règnes sans partage et organises, ô Maître,
L’ouvrage
par lequel nous pensons te soumettre.
Temps
au nom confondu avec éternité.
Seigneur
de l’univers, suprême infinité,
Inéluctablement,
par la loi du plus fort,
Tu
finis par mener tout et tous à la mort.