@yoananda2
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hophophop, attention, il y a une ambiguïté dans les termes ici car
en effet l’entropie est associée au désordre mais nous, humains, nous sommes
des structures dissipatives, et nous sommes de la criticalité auto-organisée,
et donc à la frontière entre l’ordre et le chaos. La néguentropie du vivant
n’existe que parce qu’elle crée un flux permanent d’entropie.
Un corps biologique est une structure dissipative, oui.
Mais la créature vivante doit y mettre du sien pour faire durer la
vie de ce corps biologique : trouver à manger, boire, s’abriter, optimiser
avec ses congénères… La créature vivante qui conduit le corps biologique
produit sa néguentropie.
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Il n’y a pas de "stabilisation", c’est tout l’inverse,
on est un équilibre dynamique. Il n’y aura jamais de stabilisation (en vertu de
la nature des structure dissipatives).
On est d’accord que l’environnement est toujours dynamique,
changeant, reste que la voie (du milieu…) demeure la néguentropie, restabiliser
son existence quand la donne change.
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Les bombes, c’est précisément cela : de la création
d’entropie. Comme je l’ai dit, la néguentropie des structure dissipatives que
nous sommes ne peut se maintenir loin de l’équilibre thermodynamique qu’en
créant beaucoup d’entropie. Les bombes sont cette entropie (les bombes, le CO2,
etc...)
Toute violence menace son existence. Après, il y a la violence
externe (foudre, prédateur qui nous court après), ou accidentelle (chute d’un
arbre, blessure…) la violence au sein d’une groupe (pour avoir la femelle, la
meilleure pitance, le meilleur coin). Et aussi le violence biologique :
chercher des proies.
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Pour pouvoir construire un hopital, nous devons transformer le monde et créer beaucoup de déchets de toutes sortes. C’est comme ça et pas autrement.
Tout ce qu’on fait sur terre à un coût, pollue.
On peut réduire les coûts, utiliser du biodégradable,
recycler… La science peut aider...
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D’abord, cette histoire de cerveau reptilien est un mythe.
Oui, bon, ok : le tronc cérébral qui reste le premier cerveau
essentiels aux fonctions métaboliques pour interagir avec l’environnement.
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Il n’y a pas de milieu "artificiel" non plus. Tout
milieu est artificiel.
Si on mettait un humain en slip et qu’on le lâchait en plein milieu de
la forêt amazonienne, pas sûr qu’il survivrait, ou alors avec plein de boutons
qui grattent, des blessures, des maladies, une sévère diminution de son espérance vie… Un singe, oui, il serait heureux. Un
maori, il sait faire. Les humains en général ne vivent plus dans le monde
naturel : ils vivent en environnement construit, fabriqué, aménagé,
culturel, artificiel. Au point que les humains qui ont terraformé la
planète, pas les autres animaux qui sont restés dans le milieu naturel (qu’on leur a laissé...).
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L’atmosphère n’est PAS à l’équilibre chimique, c’est un milieu
fabriqué par la vie elle-même, comme nous nous fabriquons nos villes.
C’est la biosphère, le vivant qui a colonisé la terre, l’eau, l’air.
L’ensemble, hors humains, est homéostatique, écosystémique. Les autres
planètes, en effet, n’ont pas de biosphère. L’existence biologique tend vers la
néguentropie, même si à l’intérieur le fonctionnement est à la destruction et à la régénération.
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Et justement, mon cher, sans aucunement vouloir me montrer
insultant, tout ce que tu dis dans notre échange est précisément imprégné de
cette vision chrétienne déformée du monde.
A mon tour, mon cher, je sais que vous n’êtes pas un fragile non plus, votre fixation sur le christianisme
ressemble à une crise d’adolescence.
Si dans un car, ou un café des gens commencent à se battre, la
propension est d’intervenir pour arrêter cette violence : pas besoin d’être
christiano-humaniste pour ça (sauf s’ils ont des flingues, alors on décampe).
Le propension des humains n’est pas de se battre entre eux, mais de coexister
afin d’en tirer meilleure néguentropie individuelle et collective. Vous n’allez
pas prendre un couteau de cuisine, aller chez le voisin, pour l’éventrer,
pousser un cri de T-Rex et dire « la violence, c’est la vie ». Oui, c’est
un fait, mais pas une philosophie. La philosophie, c’est comment l’éviter quand
on peut. On vit mieux en paix qu’en guerre :oui, dit comme ça, c’est nuche, mais l’inverse
est faux, ils vous le diront en Ukraine, à Gaza, au Yemen, au Congo.
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Non, c’est encore faux. En fait, la mort est réservée aux
créatures sexuées, mais il y a plein d’organismes (pas tous microbiens) qui
sont immortel.
Oui, bon, le blob, un ver dont j’ai oublié le nom, la
question des cellules totipotentes... Mais c’est anecdotique et on est des êtres
sexués.
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La néguentropie, c’est la coopération, mais aussi la compétition,
à différentes échelles. C’est l’équilibre dynamique entre les deux modes. Il
faut les 2. La seule coopération finirait par nous tuer.
Vous connaissez l’optimum de Pareto : il y a la compétition
saine, qui améliore et celle qui détruit. C’est comme la violence, si on
précise de quoi on parle quand on parle de compétition, on y voit plus clair, y
compris ses angles aveugles et on améliore la néguentropie.