Avatar, le film fiction de la réalité Palestinienne

Vidéo réalisée à l’occasion de la manifestation hebdomadaire dans le village de Bil’in, et envoyée par le vidéaste palestinien Emad Bornat, emprisonné, blessé, par l’armée israélienne, mais qui ne cède pas, tout comme l’ensemble des villageois qui exigent depuis 5 ans le respect du droit, de leur droit à une terre qu’Israël veut annexer.

On peut voir les manifestants déguisés en héros du film hollywoodien "Avatar", ainsi que les paroles des acteurs répètant en anglais pendant le film en question : "Ils ne peuvent pas prendre tout ce qu’ils veulent. Ceci est notre terre...".

Mais le village de Bil’in est quant à lui bien réel, tout comme les gaz lacrymogènes que les soldats israéliens projettent systématiquement lors de ces manifestations pacifiques.Gaz particulièrement handicapants, car la concentration en produit toxique est nettement supérieure à celle utilisée contre les manifestants des pays européens, notamment.

Ce qui n’empêche pas les résistants palestiniens de continuer à manifester chaque semaine depuis 5 ans, en scandant "Non au Mur !", "Non aux colonies !"

A tel point que les dirigeants israéliens ont commencé jeudi à dévier une section de ce mur, deux ans et demi après la décision judiciaire qui le lui ordonnait. Les ouvriers ont posé les repères du nouveau tracé et, une fois la nouvelle section construite, la partie de la barrière qui se trouve actuellement autour de Bil’in serait supprimée, ce qui devrait rendre rendrait environ 700 000 mètres carré au côté palestinien du mur.

« C’est une petite victoire, » a dit à Al Jazeeera Mohammad Khatip, l’un des résidents. « Nous gagnons un jeu mains nous n’avons pas gagné le match, et nous allons continuer notre combat... pour obtenir le démantèlement de ce mur et de cette colonie, » dit-il, en parlant de la colonie juive de Modiin Ilit, qui s’étend de l’autre côté de la barrière.

Il indique que la déviation partielle va permettre de geler l’expansion de la colonie. « C’est cela le véritable succès, bien plus que le changement de tracé du mur - si celui-ci était resté comme il est actuellement, 1 500 logements supplémentaires auraient été construits... mais avec le nouveau tracé, ce projet devra être annulé ».

Rappelons qu’environ 84% du mur se trouvent à l’intérieur de la Cisjordanie, coupant souvent les Palestiniens de leurs terres agricoles, et que ce mur a été délaré totalement (et non pariellement) illégal par la Cour Internationale de Justice de la Haye en 2004.