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DNDR#06 – Dernières nouvelles du Rock’N’Roll (Ghost, Nestor, Tierra Santa, Sortilège)

Ghost

On ne présente plus les suédois de GHOST en train de devenir une formation planétaire mainstream.
Même si leur look ferait plutôt penser à un gang de death, il s’agit bel et bien aujourd’hui d’un combo qui officie dans le Hard Rock avec une forte connotation théâtrale dans leur spectacle live.
Le nouvel album « Impera » cinquième galette du groupe sorti en début d’année est sans aucun doute leur meilleure production à ce jour. En effet, difficile de trouver un mauvais morceau parmi la douzaine que contient le disque.
Le premier titre « Imperum » est taillé sur mesure pour servir d’introduction aux concerts de la tournée 2022 suivi aussitôt par le musclé « Kaisarion » un hit qui sera sans doute encore joué dans une vingtaine d’années en 2042 lors de leur tournée d’adieu !
Ensuite, les hits s’enchainent avec « Spillway » bien dans leur style avec son intro au piano très années 80 suivi par le très mélodique « Call Me Little Sunshine » puis le tubesque « Hunter’s Moon ». On passe au métal avec « Watcher In The Sky » le morceau que j’aime le moins mais qui serait selon certains le meilleur titre de l’album, les gouts et les couleurs ne se discutant pas.
Les 4 morceaux suivants sont séparés par des intermèdes contribuant à constituer un tout cohérent pour l’ensemble de cet album.
Si vous n’êtes pas encore accros à Ghost, alors foncez sans hésitations sur cette extraordinaire production qui révèle tout le talent de Tobias Forge la tête pensante du groupe !

En prime, voici quelques photos de leur concert de Bercy du 21 avril dernier :

 

Nestor

Chers auditeurs, aujourd’hui est votre jour de chance car vous êtes en train de lire une chronique qui va changer votre vie. En effet vous allez découvrir en avant-première française pas moins que le prochain groupe mainstream qui suit les traces de Ghost, j’ai nommé Nestor !
Mais qui sont ces gars complètement exceptionnels avec un nom aussi bizarre ?
Ce jeune groupe suédois fan de Tintin et du majordome du capitaine Haddock s’est donc formé en 1989…
Heu… le lecteur marque un temps d’arrêt ! Le chroniqueur serait-il en train de se moquer du monde ?
Non vous ne rêvez pas, le groupe date bien de 1989 mais ils n’avaient jamais enregistré et après une période active à l’époque, les musiciens étaient partis vers d’autres horizons jusqu’à la crise Covid qui a confinée la moitié de la planète. Le groupe eut alors l’idée de se reformer et plus encore de composer un album grâce à l’acquisition -durant tout ce temps- d’une maitrise technique qui leur faisait défaut à leurs début. Initiative particulièrement pertinente soyez en sûrs car nous n’avons rien entendu d’une telle qualité depuis fort longtemps.
Ce premier album intitulé « Kids in a ghost town » est donc un coup de maître et contient des titres déjà légendaires avec « On the run » le premier clip diffusé sur les réseaux mais également une ballade exceptionnelle « Tomorrow » avec en invitée Samanta Fox icône des années 80, puis le fabuleux « Perfect 10 » dédié à l’actrice Demi Moore. Vient ensuite « Firesigns » le morceau le plus metal de l’album dont le riff ne vous lâchera plus durant le reste de votre existence !
L’épreuve du second album sera difficile après cela, mais c’est une autre histoire.
J’arrête là dans le dithyrambe, ce groupe Suédois est en tournée dans son pays où il est en train de casser la baraque, hey les gars on vous attend avec impatience et de pied ferme pour votre première date en France !
Dernière minute : il se murmure que le groupe pourrait être en guest d’Uriah Heep le 16 octobre 2022 à l’Olympia, affaire à suivre de très près !

 

Tierra Santa

Après avoir présenté cet exceptionnel groupe espagnol dans l’épisode 5, me voilà obligé de remettre le couvert car Tierra Santa vient d’éditer son 12ième album « Destino » tout juste sorti des presses.
Après trois premiers albums de bonne qualité mais éventuellement un peu linéaires, le groupe a passé la vitesse supérieure en 2003 avec son quatrième opus intitulé « Indomable ».
Depuis lors à chaque nouvel album -et je pèse mes mots- la qualité n’a jamais baissé. En effet l’équilibre entre morceaux power metal, mid-tempo ou ballades musclées assorti de hits potentiels ne s’est jamais démenti faisant de chaque nouvelle livraison un album que l’on réécoute à de multiples reprises sans se lasser.
Le cru 2022 ne fait heureusement pas exception à cette règle avec 11 morceaux d’une facture exceptionnelle, le groupe privilégiant contrairement à d’autres la qualité à la quantité.
L’album démarre donc sur les chapeaux de roue avec « Por el Valle de las Sombras », un voyage dans la vallée des ombres sur une rythmique que ne renierait pas Accept mais avec le chant beaucoup plus agréable de Ángel San Juan. « Mi Libertad » suit le même chemin sur un rythme à la Iron Maiden mais ici également transcendé par le chant et la qualité de la composition, on ne redescend pas avec « El Dorado » l’un des meilleurs titres de l’album mid-tempo cette fois.
Je vous laisse découvrir la suite qui ne faiblit à aucun moment pour terminer sur une ballade musclée intitulée « Mi Madre« , un morceau poignant dédié à la mère disparue du chanteur qui lui dit ne pas avoir su lui parler de son vivant.
En résumé, un nouveau sans fautes pour Tierra Santa avec un accessit particulier pour la guitare de Dan Diez omniprésente sur tout l’album, une production lumineuse et un équilibre parfait entre les vocaux et tous les instruments.
Un album à acheter d’urgence et l’espoir fou de voir ce groupe en concert de part chez nous !

 

Sortilège

Sortilège fut l’un des meilleurs groupes de metal français des années 1980 avec des paroles dans la langue de Molière. C’était une époque où selon la jurisprudence Trust de nombreux groupes chantaient en Français, citons Warning, Speed Queen, Blaspheme, H-Bomb, Satan Joker, Titan, Dragster, etc

Formé autour de l’excellent chanteur Christian « Zouille » Augustin et de Stéphane Dumont à la guitare, le groupe sort en 1983 un premier EP éponyme sur un label néerlandais. Grâce à des compositions très accrocheuses il se fait connaitre en France mais aussi en Allemagne où le groupe rencontre un certain succès. Le premier album « Metamorphose » avec sa pochette signée Philippe Druillet confirme les espoirs placés dans le combo malgré une production n’étant pas à la hauteur de leur talent de compositeurs, la maison de disque Madrigal n’ayant hélas pas les moyens d’une major. L’album suivant « Larmes de héros » moins pêchu mais plus mélodique confirma le talent de Sortilège, cependant après avoir écumé avec succès les festivals européens, les ventes sont insuffisantes pour assurer la survie du groupe qui décide de se séparer en 1986.
Sortilège se reforme alors en 2019 mais moins d’un an après se joue un psychodrame à la française. En effet, le groupe se scinde en deux avec chacune des deux parties revendiquant le nom d’origine.
Hey les gars, je ne voudrais pas faire de mauvais esprit mais même si le nom du groupe reste dans la mémoire des fans 40 ans après, vous n’avez tout de même pas non plus vendu 10 millions d’albums à l’international.
Ceci étant précisé, nous allons évoquer la version du groupe avec le chanteur Zouille accompagné du bassiste d’origine Daniel Lapp et de deux nouveaux guitaristes (Bruno Ramos ex-Manigance et Olivier Spitzer ex-Satan Jokers).
Sortilège version Zouille a sorti en 2021 un album intitulé « Phoenix« .
Ce dernier contient un melting pot des meilleurs morceaux des albums de l’époque mais entièrement réinterprétés avec un son démentiel, paramètre qui manquait cruellement aux albums d’origine.
Le son de ce nouvel opus est non seulement excellent mais on a l’impression que le groupe joue ensemble depuis toujours tant les nouveaux musiciens se sont appropriés les anciens morceaux. On trouve également deux excellents inédits composés récemment « Phoenix » et « Toujours plus haut » qui s’intègrent parfaitement avec le reste de l’album. Il semble évident que si le groupe avait pu profiter d’une telle production à l’époque, les choses auraient sans doute tourné autrement.

Réussite totale donc pour ce disque avec en prime une magnifique pochette :

Et maintenant, nous attendons avec impatience le nouvel album annoncé pour 2022 « Apocalypso » avec 100% de titres originaux.

C’est tout pour aujourd’hui,
amies rockeuses, amis rockeurs, portez-vous bien et la suite au prochain numéro !

Article source ici.

Épisode précédent :
DNDR#05 – Dernières nouvelles du Rock’N’Roll (Eclipse, Megawatt, Tierra Santa, Rata Blanca)

Tags : Musique Culture




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1 réactions à cet article    


  • vote
    Scalpa Scalpa 30 juillet 2022 12:11

    https://www.youtube.com/watch?v=NwQARjy_ByM

    A ne pas mettre aux oubliettes.



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