Daniel (de 600 à 500), qui est une prophétesse comme Isaïe, annonce la résurrection de la femme et son jugement (XII, 1). On en a fait la résurrection des morts. La femme était morte en effet à la vie sociale :
« En ce temps-là, ton peuple sera sauvé, quiconque sera écrit dans le Livre (tout le monde) sera jugé. Et de tous côtés ceux qui dorment dans la poussière de la terre se relèveront… (allusion à la femme retranchée de la vie sociale et de l’histoire par l’homme). Elles se relèveront pour une vie perpétuelle (une glorification), eux pour une humiliation et une abjection perpétuelle. Les sages brilleront de l’éclat du firmament, et ceux qui ont donné aux autres l’exemple de la justice seront comme des étoiles à jamais ».
En lisant de pareilles menaces, on comprend combien les hommes étaient cruels vis-à-vis des femmes.
Le livre de Daniel fut, du reste, écrit contre Nabuchodonosor.
Quand on connaît l’histoire réelle, on comprend mieux le motif pour lequel les écrits ont été dénaturés. Aucun homme n’aurait consenti à les comprendre dans le sens que leur donnait la femme.
La prophétie de Daniel représente les phases de la domination masculine par quatre bêtes, qui s’élèvent successivement de la mer. (On sait que la mer représente symboliquement les passions, l’ignorance, tout ce qui éteint les lumières de l’esprit.) :
- C’est d’abord un lion ailé, représentant la Prêtresse antique.
- Puis un ours, l’homme grossier et sensuel.
- Puis un léopard ailé, le Docteur, le philosophe.
- Puis une bête à dix cornes, le peuple, la solidarité entre les forts pour le triomphe de l’injustice. Cette bête est la plus épouvantable de toutes.
Puis elle représente un personnage symbolisant la Vérité et appelé…
NB : La loi morale, formulée par Myriam, surnommée « Ha-Thorah » qui signifie « la Loi », est la conséquence logique de la loi des sexes exposée dans le Sépher (devenu la Genèse biblique qui en sera la caricature, une « père-version »). Cette loi tant de fois séculaire, et vivante encore cependant, portait en elle le cachet de la Vérité absolue, comme toute l’œuvre de la grande inspirée. C’est ce qui lui a donné l’immortalité. Les œuvres de Vérité persistent malgré les difficultés, les dangers, les persécutions.
Rappelons que Myriam, qui est aussi connu comme la déesse « Hathor », est la grande prophétesse dont on fera une sœur de Moïse, quand on inventera Moïse pour la cacher, ne pouvant pas la supprimer tout à fait. On consacra à cette Déesse un temple magnifique à Dendérah, sur la rive gauche du Nil, au sud de Thèbes.
Dans le Sépher, le 3ème Commandement donné à l’homme, celui de sanctifier un jour sur sept et de suspendre tout travail, pour le consacrer à la Femme, a pour but de réglementer les relations de l’homme et de la femme et de les sanctifier en assignant un jour pour les unions. Ce jour est le septième, rappelant la 7ème manifestation dans l’évolution des êtres (la reproduction), qui fut la dernière. On en fit le Sabbat, mot chaldéen qui rappelle la division du temps en septaines, laquelle vient de Babylone.
Le Lévitique, rédigé plus tard, a voulu aussi poser les bases de la réglementation des sexes. Mais les Lévites qui l’ont écrit n’avaient pas la justesse d’esprit de Myriam, ils y mirent des exagérations qui sont aussi nuisibles à la morale que l’absence de réglementation. Ce sont eux qui édictent des peines sévères contre les actes sexuels qui n’ont pas pour but la procréation, ceux qui vont contre les fins de la nature : « Ces impuretés sont punies de mort, elles sont signalées au mépris comme à l’opprobre des peuples » (XVIII, 27).
L’observation du Sabbat, dans cette nouvelle législation, était prescrite sous peine de mort (XXXI, 14).
Cette manie de tuer n’apparaît qu’avec le Prêtre. Si nous la mentionnons ici, c’est pour montrer combien ce système de châtiment diffère de celui de Myriam, qui ne s’adressait qu’à la conscience de l’homme.