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Jean Ziegler, figure emblématique de l’anticapitalisme et de la lutte contre la faim, a choisi son camp : "Retournez les fusils !" - Octobre 2014

 

Cette vidéo est un court interview de Jean Ziegler par la RTS à l'occasion de la réédition de son livre "Retournez les fusils ! Choisir son camp".

 

Qui est Jean Ziegler ?

 

Jean Ziegler (né Hans Ziegler1, le 19 avril 1934 à Thoune dans le canton de Berne en Suisse) est un homme politique, altermondialiste et sociologue suisse.

 

Il a été rapporteur spécial auprès de l’ONU sur la question du droit à l’alimentation dans le monde.

 

Il est l’auteur de nombreux ouvrages dans lesquels il analyse notamment cette question, et est également connu pour cette phrase : "L'agriculture mondiale peut aujourd'hui nourrir 12 milliards de personnes [...]. Il n'existe donc à cet égard aucune fatalité. Un enfant qui meurt de faim est un enfant assassiné.".

 

Source : Wikipédia.

 

Le mot de l'éditeur :

 

"Ne te fie pas à ce qu'on dit, vois par toi-même !" Ces mots de Bertolt Brecht ouvrent ce livre paru il y a 34 ans.

 

Pourquoi le rééditer aujourd'hui ? Parce qu'il est d'une incroyable actualité. Si le monde a changé depuis 34 ans, et cette nouvelle édition en prend acte, les armes intellectuelles permettant de le combattre sont demeurées intactes et toujours opérantes. Retournez les fusils ! (avec nouveau sous-titre, l'ancien était : "Manuel de sociologie d'opposition") est organisé en neuf parties :

 

  • "A quoi sert la sociologie ? ",
  • "L'inégalité parmi les hommes",
  • "L'ordre de l'âme et l'ordre du pain",
  • "Idéologie et science", "Ils ont mis les chaînes à la racine de nos têtes",
  • "L'État",
  • "La nation",
  • "Comment naît et se produit la société ? ",
  • "Les peuples du silence".

 

Jean Ziegler a choisi de les actualiser et de les enrichir de développements neufs, liés notamment à ses années de combat à l'O.N.U., à l'occasion de cette nouvelle édition. A chacun de choisir son camp !

 

Données techniques :

Titre : "Retournez les fusils !"
Sous-titre : "Choisir son camp"
Auteur : Jean Ziegler
Éditeur : Seuil
Parution : 16 Octobre 2014
Format : broché, 324 pages
Dimensions : 21 cm x 14 cm
ISBN : 2021169685
EAN : 978-2021169683
Prix : 20 €

 

Jean Ziegler choisit son camp : "Retournez les fusils !" :

 

À mesure que se précise la débâcle dévastatrice du vieux système capitaliste, le citoyen responsable se devrait de prendre position. Le sociologue suisse Jean Ziegler, lui, n’y va pas par quatre chemins : "Retournez les fusils !"

L’ouvrage initial date de 1980, mais Jean Ziegler s’est senti contraint de l’adapter aux temps présents en le réécrivant entièrement. À l’origine, explique l’auteur dans une interview au Point, le titre était repris d’un manifeste de Trotski appelant le prolétariat engagé dans la première boucherie mondialisée à retourner leurs armes contre les capitalismes plutôt que contre leurs camarades du camp d’en face.

 

Trente-quatre ans après, rien n’a changé, sinon en pire :

 

"Les capitalistes font aujourd’hui un maximum de profits en spéculant sur les aliments de base comme le riz, le maïs, le blé.
Les prix explosent, et toutes les cinq secondes, un enfant de moins de dix ans meurt de faim. Aujourd’hui plus que jamais, il faut retourner les fusils.
"

 

Devant son interlocuteur abasourdi, Ziegler tempère à peine son séditieux propos. Non, non, il n’est pas question d’aller illico « flinguer son banquier », mais au moins d’empêcher par tous les moyens les capitalistes de semer la désolation sur toute la planète.

 

Et de donner l’exemple des cinq cents sociétés tentaculaires multinationales échappant à tout contrôle, notamment à celui des États, s’appropriant 52,8 % du produit mondial brut, coupables de maltraitances contre leurs ouvriers, comme ces quelques 1.300 victimes mortes dans les ruines de l’immeuble insalubre Rana Plaza à Dacca.

 

Chasser les grands prêtres des religions malfaisantes

 

Or, la forteresse financière néolibérale n’est désormais guère plus salubre que le bâtiment délabré de Dacca. De sinistres craquements en ont de nouveau ébranlé les fondations tout au long de la semaine passée. Les métastases du cancer systémique ont repris leurs lugubres ravages, frappant jusqu’aux derniers refuges du sanctuaire : les places boursières et financières.

Et tout retour en arrière est désormais impossible. Les lettres ouvertes indignées aux dirigeants du monde malade pour qu’ils changent de cap sont vaines et dérisoires. Comme le dit le banquier défroqué Charles Sannat dans un de ses éditos du Contrarien, il n’y a plus rien à espérer du système agonisant, ni de ses gouvernants :

"Il faudrait tellement tout changer, tellement tout bouleverser que jamais, jamais un consensus ne pourra se faire sur des mesures d’une telle ampleur tant que nous ne serons pas tombés au fond du gouffre. Nous sommes au pied du mur mais cela ne change rien. Nous pouvons gloser des heures et des heures sur quoi faire, comment le faire, pourquoi le faire, nous ne ferons rien. Rien."

 

Tout changer, oui, dans les institutions comme dans les mentalités. Tout changer pour passer au monde d’après en surmontant le chaos laissé par le monde d’avant. Mais qui pense sérieusement que l’on peut se débarrasser d’un système sans écarter ceux qui s’en portent garants jusqu’à l’intolérable ? Qui croit qu’on puisse mettre hors d’état de nuire une religion malfaisante en restant soumis à ses grands prêtres et respectueux de ses temples ?

"Retournez les fusils ! Choisir son camp". En vente dans toutes les bonnes librairies. L’idée — et l’urgence — méritent qu’on y réfléchisse, non ? D’ailleurs qui parmi vous, chers lecteurs, n’y a pas déjà au moins secrètement pensé ?

Source : Politis.

 

Un grand bonhomme ce Jean Ziegler, et toujours en forme et combattant malgré ses 80 ans.

 

Chapeau bas pour cet homme et son œuvre immense, si utile pour l'Humanité.

 

Nota Bene :

  • Pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son de cette vidéo de 6 dB.
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Dans le cas où les liens ci-dessus seraient brisés, vous pouvez les retrouver ici : http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=7725.

Tags : Droits de l’homme Alimentation




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6 réactions à cet article    


  • 10 votes
    Le Moissonneur des Lilas (Under control, target eliminated) Le Moissonneur des Lilas 22 octobre 2014 12:53

    Si, le temps n’est plus aux palabres, il faut flinguer son banquier directement avant qu’ils nous tuent par leur arsenal juridique et leur politique du win/win, ils ont fait main basse sur tous les moyens de défense du citoyen, ils ont le monopole de la victoire, ce sont les peuples qui paient leurs frasques au casino géant de la finance, du jamais vu, ce n’est plus qui casse paie, mais le lésé qui rembourse son vandale, le monde à l’envers. La parlote ça suffit, la poudre doit parler, le goudron et les plumes doivent ressortir, les oligarques doivent mourir.


    • 6 votes
      Le Zouav 22 octobre 2014 13:05

      Il y a quelques années, je me disais que si la masse du peuple était informé de la manière dont il se fait enfler par les castes du dessus (politique, média, finance), une partie des enflures qui se foutent de notre gueule finiraient au bout d’une corde assez rapidement.

      Aujourd’hui, j’en suis de moins en moins convaincu, j’ai la net impression que la tendance est au dénis et que même le pif devant du très concret, une grande partie de la population détournera le regard direction la série télé de 20h45.


      • 1 vote
        Joe Chip Joe Chip 22 octobre 2014 13:32

        Bienvenue dans le monde réel. Les gauchos sont toujours déçus par le peuple en dernière analyse. Tous ces cons avachis devant leur télé qui acceptent de manger dans la main qui les oppresse. C’est la raison pour laquelle ils finissent toujours par vouloir créer un homme nouveau.


      • 5 votes
        Le Moissonneur des Lilas (Under control, target eliminated) Le Moissonneur des Lilas 22 octobre 2014 13:48

        Une révolution populaire ? Z’en êtes encore là ? A voir les dates des gens ci dessous, le problème n’est pas que contemporain, bien au contraire, idéalement il faudrait que la peur change de camp et que l’on réponde par la violence à leur législation, mais bon... Qui m’aime me suive quoi, je vous en prie, après vous, je n’en ferais rien et ainsi de suite.. Bon qui se dévoue pour aller buter le pdg de Goldman Suxx ?

        .

        (par ordre alphabétique des auteurs) “Par essence, la création monétaire ex nihilo que pratiquent les banques est semblable, je n’hésite pas à le dire pour que les gens comprennent bien ce qui est en jeu ici, à la fabrication de monnaie par des faux-monnayeurs, si justement réprimée par la loi. Concrètement elle aboutit aux mêmes résultats. La seule différence est que ceux qui en profitent sont différents.” Maurice Allais, Prix Nobel de Sciences Économiques en 1988.

        .

        “Lorsqu’un gouvernement est dépendant des banquiers pour l’argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation, puisque la main qui donne est au-dessus de la main qui reçoit. [...] L’argent n’a pas de patrie ; les financiers n’ont pas de patriotisme et n’ont pas de décence ; leur unique objectif est le gain.” Napoléon Bonaparte, Empereur Français, (1769-1821).

        .

        “Il est appréciable que le peuple de cette nation ne comprenne rien au système bancaire et monétaire, car si tel était le cas, je pense que nous serions confrontés à une révolution avant demain matin.” Henry Ford. (1863-1947)

        .

        “Le procédé par lequel les banques créent de l’argent est tellement simple que l’esprit en est dégoûté.” John Kenneth Galbraith, Économiste. (1908-2006)

        .

        “Celui qui contrôle le volume de la monnaie dans notre pays est maître absolu de toute l’industrie et tout le commerce... et quand vous réalisez que le système entier est très facilement contrôlé, d’une manière ou d’une autre, par une très petite élite de puissants, vous n’aurez pas besoin qu’on vous explique comment les périodes d’inflation et de déflation apparaissent.” James A. Garfield, Président des États-Unis, assassiné (1831-1881)

        .

        “Je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquise.” Thomas Jefferson. (1743-1826)

        .

        “Le gouvernement devrait créer, émettre, et faire circuler toutes les devises et tous les crédits nécessaires pour satisfaire les dépenses du gouvernement et le pouvoir d’achat des consommateurs. En adoptant ces principes, les contribuables économiseraient d’immenses sommes d’argent en intérêts. Le privilège de créer et d’émettre de la monnaie n’est pas seulement la prérogative suprême du gouvernement, mais c’est aussi sa plus grande opportunité.” Abraham Lincoln, Président des États-Unis, assassiné (1809-1865).

        .

        “Le système financier est devenu la Banque centrale américaine (Federal Reserve Board). Cette banque centrale gère un système financier au moyen d’un groupe de purs profiteurs. Ce système est privé et son seul objectif consiste à réaliser les profits les plus énormes possibles en utilisant l’argent des autres. Cette loi (de la Réserve fédérale) démontre la plus grande preuve de confiance au monde. Lorsque le président signe cet acte, il légalise le gouvernement invisible par le pouvoir monétaire. Les personnes ne s’en rendent peut-être pas compte pour le moment mais le jour du jugement n’est plus qu’à quelques années, le jour du jugement de cet Acte qui représente le pire crime de tous les temps commis au nom de la loi par l’intermédiaire d’un projet de loi.” Charles A. Lindbergh. (1902-1974)

        .

        “Jusqu’à ce que le contrôle de l’émission de devises et de crédit soit restauré au gouvernement et reconnue comme sa responsabilité la plus flagrante et la plus sacrée, tout discours sur la souveraineté du Parlement et la démocratie est vain et futile... Une fois qu’une nation abandonne le contrôle de ses crédits, il n’importe plus qui fait ses lois... L’usure, une fois aux commandes, coule n’importe quelle nation.” William Lyon Mackenzie King, Ex-premier ministre du Canada. (1874-1950) ”Les banquiers Illuminati gouvernent le monde grâce à la dette qui correspond à l’argent créé à partir du néant. Ils ont besoin de gouverner le monde pour s’assurer qu’aucun pays ne faiblisse ou ne tente de les renverser. Aussi longtemps que les banques privées, au lieu des gouvernements, contrôleront la création de l’argent, la race humaine sera condamnée. Ces banquiers et leurs alliés ont tout acheté et tout le monde.” Henry Makow. Ecrivain Canadien né en 1949.

        .

        “Je n’ai jamais vu personne ayant pu, avec logique et rationalité, justifier que le gouvernement fédéral emprunte pour utiliser son propre argent... Je pense que le temps viendra où les gens demanderont que cela soit changé. Je pense que le temps viendra dans ce pays où ils viendront nous accuser, vous, moi, et toute personne liée au Congrès, d’être resté assis sans rien faire et d’avoir permis à un système aussi stupide d’être perpétué.” Wright Patman, Membre démocrate du Congrès US, de 1928 à 1976, Président du comité de la Banque et de la Monnaie de 1963 à 1975.

        .

        ”Nous sommes reconnaissants au Washington Post, au New York Times, au magazine Time, et aux autres grandes publications dont les directeurs ont assisté à nos réunions et respecté leurs promesses de discrétion depuis presque quarante ans. Il aurait été pour nous impossible de développer notre projet pour le monde si nous avions été exposés aux lumières de la publicité durant ces années. Mais le monde est aujourd’hui plus sophistiqué et préparé à l’entrée dans un gouvernement mondial. La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale des siècles passés.” David Rockefeller, Commission Trilatérale, 1991

        .

        “Permettez-moi d’émettre et de contrôler les ressources monétaires d’un pays et je me moque de celui qui écrit ses lois.” M.A. Rothschild. (1744-1812)

        .

        “Les quelques personnes qui comprennent le système (argent et crédits) seront soit tellement intéressés par les profits qu’il engendre, soit tellement dépendantes des faveurs qu’il conçoit, qu’il n’y aura aucune opposition au sein de cette classe. D’un autre côté, les personnes incapables d’appréhender l’immense avantage retiré du système par le capital porteront leur fardeau sans se plaindre et peut-être sans même remarquer que le système ne sert aucunement leurs intérêts.” Rothschild Brothers of London

        .

        “Le système bancaire moderne fabrique de l’argent à partir de rien. Ce processus est peut-être le tour de dextérité le plus étonnant qui fut jamais inventé. La banque fut conçue dans l’iniquité et est née dans le pêché. Les banquiers possèdent la Terre. Prenez la leur, mais laissez-leur le pouvoir de créer l’argent et en un tour de mains ils créeront assez d’argent pour la racheter. Otez-leur ce pouvoir, et toutes les grandes fortunes comme la mienne disparaîtront et ce serait bénéfique car nous aurions alors un monde meilleur et plus heureux. Mais si vous voulez continuer à être les esclaves des banques et à payer le prix de votre propre esclavage laissez donc les banquiers continuer à créer l’argent et à contrôler les crédits.” Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre (1880-1941) (Réputé 2e fortune d’Angleterre à cette époque 1920.)

        .

        “Les banquiers détiennent la Terre. Si vous souhaitez rester leurs esclaves et payer le coût de votre propre esclavagisme, alors laissez les continuer à créer de l’argent.” Sir Josiah Stamp, Directeur de la Banque d’Angleterre, (1880-1941)

        .

        “Chaque fois qu’une banque accorde un prêt, un nouveau crédit bancaire est créé. Ce sont de nouveaux dépôts, de l’argent entièrement nouveau.” Graham F. Towers, Directeur de la banque du Canada de 1934 à 1955


      • 3 votes
        Tomek Tomek 22 octobre 2014 21:52

        @macdoom
        respect, soumission.


      • 2 votes
        Jean-Pierre Llabrés Jean-Pierre Llabrés 22 octobre 2014 20:06


        Camarade Ziegler,

        Comme communiste, vous êtes absolument incompétent en économie de même que tous les dirigeants soviétiques et russes peu avant 1989 et peu après 1991.

        En effet, vous avez manqué un virage historique pour la transformation de l’économie russe.

        Vous avez laissé l’économie centralisée soviétique se transformer en une économie libérale capitaliste et oligarchique.

        Puisque tout le "capital social" des entreprises était depuis longtemps la possession de l’État et, donc, du peuple russe, il aurait pu (dû) être créé un « Conseil Économique et Social », totalement indépendant de l’État, constitué d’une représentation démocratique de toute la population russe, qui aurait reçu (sans bourse délier pour le peuple russe) tout le patrimoine économique de l’ex-URSS pour être géré de manière capitaliste par ladite représentation démocratique de toute la population russe, avec les qualités mais sans les défauts dudit système capitaliste.

        Dans ce cas, le monde socio-économique russe serait devenu le premier pays au monde authentiquement socialiste !

        Et les sacrifices de 74 ans de dictature soviétique n’auraient pas été vains.

        ============================================

         ?
        1. Russie tsariste.

        De nos jours, une uchronie nous autorise à supputer quel sort aurait été celui de la Russie tsariste si elle avait pu poursuivre son processus de démocratisation politique et de modernisation économique jusqu’à aujourd’hui.

        Il est fort probable que le régime tsariste se serait démocratisé sur le modèle des monarchies constitutionnelles ouest-européennes et que son modèle économique se serait orienté, avec ses défauts et ses qualités, vers le capitalisme des pays européens.

        Aujourd’hui, la Russie se situerait dans la moyenne des pays européens.

        L’Histoire ne l’a pas permis.

        2. Révolution de 1917.

        Rendu impatient par les perspectives offertes par le Marxisme, qui lui promettait une vallée de miel, le prolétariat russe remporta la Révolution d’octobre 1917 et abattit le régime tsariste.

        À partir de là s’enclencha un processus de nationalisations dans les secteurs primaire, secondaire et tertiaire de l’économie.

        En plus des millions d’assassinats perpétrés contre la population russe et du régime totalitaire qu’ils imposèrent, les Soviétiques ont spolié le peuple russe et fait disparaître les classes moyennes afin de parvenir à deux classes : le Prolétariat (ne possédant rien) et les Apparatchiks de la Nomemklatura (possédant tout par État interposé).

        Et cela dura 74 ans !...

        3. 1991 : Libéralisation.

        Suite à la Glasnost et à la Perestroïka de Mikhaïl Gorbatchev, le régime soviétique entreprit de se libéraliser et de se démocratiser politiquement et économiquement.

        Sans être parfaite, la démocratisation a fait des progrès mais dispose encore d’une grande capacité de progression.

        On peut avoir le même jugement sur la libéralisation économique.

        En effet, le pauvre peuple russe a été victime de privatisations massives au bénéfice des ex-Apparatchiks de la Nomemklatura (Ioukos, par exemple, avec Mikhaïl Khodorkovski ou/et Sibneft avec Roman Abramovitch ?, ?et cætera ?)...

        Sur le sujet des privatisations, lire en particulier :
        « Les privatisations en Russie et la naissance d’un capitalisme oligarchique », Recherches internationales, volume 74, juillet-septembre 2005, pages 33 à 50. Cédric Durand – CEMI-EHESS.
        http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/16/68/97/PDF/CDURAND_-_privatisations_russie.pdf

        4. Alternative 1991 : l’occasion perdue à jamais...

        Une uchronie a ouvert cet article. Une deuxième le clora.

        À partir de 1989, le pouvoir économique étant intégralement dans les mains de l’État, celui-ci aurait pu (dû) créer un « Conseil Économique et Social », totalement indépendant de l’État, constitué d’une représentation démocratique de toute la population russe, qui aurait reçu (sans bourse délier pour le peuple russe) tout le patrimoine économique de l’ex-URSS pour être géré de manière capitaliste par ladite représentation démocratique de toute la population russe, avec les qualités mais sans les défauts dudit système capitaliste.

        De cette façon, cela aurait constitué une authentique privatisation populaire capitaliste et l’ensemble du peuple russe serait devenu « collectivement » le véritable actionnaire unique de 100 % de l’économie « ex-nationalisée », recevant en partage équitable les dividendes (Dividende Universel) des secteurs primaire, secondaire et tertiaire y compris la rente des ressources naturelles (minerais, gaz, pétrole, et cætera).

        Le peuple russe étant devenu l’actionnaire unique et le rentier unique de son économie capitaliste, chacun percevrait, de la naissance à la mort, un Dividende Universel proportionnel aux résultats économiques.

        Compte tenu de cette conditionnalité entre résultats (cause) et dividendes (effet), le peuple russe ne saurait rester composé que de rentiers.

        D’une part, des ressources humaines demeureraient nécessaires pour faire fonctionner l’économie et, d’autre part, nombre de citoyens devraient pouvoir souhaiter percevoir des revenus supérieurs aux seuls revenus des dividendes de la « rente économique ».

        Cela aurait été parfaitement possible sans faire appel au statut de « salarié », vestige du passé, mais en ayant recours au statut de « travailleur indépendant », « profession libérale », qui réaliserait des prestations dûment déterminées, définies, pour le compte des entreprises.

        Bénéficiant du Dividende Universel, le prestataire de services négocierait alors d’égal à égal avec les entreprises qui devraient intégrer ce Dividende Universel dans leurs références en matière de calcul des honoraires qu’elles pourraient payer.

        Dans ces conditions, aujourd’hui, la Russie serait à l’avant-garde socio-économique du monde en étant parvenue à une Refondation du Capitalisme et à l’instauration d’un Dividende Universel par le moyen des dividendes issus d’une économie réelle marchande capitaliste et « collective ».

        Elle en aurait aussi fini avec l’interminable opposition « patrons-salariés », le concept même de chômage et le problème de la « Lutte des Classes ».

        Malheureusement, l’Histoire ne repasse jamais les plats...
         ?






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