Julian Assange reclus depuis un an à l’ambassade d’Equateur à Londres
Le 19 juin 2012, le fondateur de WikiLeaks se réfugiait à l'ambassade d'Équateur à Londres.
Julian Assange a été arrêté le 7 décembre 2010 à Londres en vertu d’un mandat d’arrêt de la Suède, pays où il est accusé de deux agressions sexuelles qu’il nie. Il a passé 10 jours en prison et 590 jours en résidence surveillée dans la campagne anglaise avant d’obtenir l’asile politique de l’Équateur.
"Tout ce que je demande, c’est d’être traité comme une personne normale, plutôt que de voir des considérations politiques polluer les décisions judiciaires", a assuré l’Australien de 41 ans.
Aujourd’hui, il redoute toujours d’être transféré aux États-Unis, qui voudraient le juger pour la publication de centaines de milliers de documents diplomatiques et militaires par WikiLeaks, dont le document ci-dessous, très largement médiatisé, sur un raid aérien américain le 12 juillet 2007 à Bagdad, Irak, où au moins 18 personnes avait été tuées.
Pour expliquer "l’impasse géopolitique" le concernant, le réfugié cite pêle-mêle "la volonté de vengeance" des États-Unis, "l’effondrement de l’état de droit aux États-Unis" et "son dévoiement au Royaume-Uni (...) qui ne veut pas dire non à Washington".
Lorsque j’ai poussé la porte de la petite ambassade équatorienne voici 365 jours "je pensais y rester de six mois à deux ans", admet Assange.
Le ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patino, qui lui a rendu visite en ce premier anniversaire, affirme qu’il a "suffisamment de force pour tenir encore au moins cinq ans, s’il n’obtient pas de sauf-conduit".
Lors de discussions en début de semaine avec son homologue William Hague, qui n’ont apporté ni "percée" ni "progrès substantiels" selon la partie anglaise, Patino a dit espérer qu’Assange n’allait "pas vieillir et mourir à l’ambassade".
Il dit puiser du réconfort dans le fait que "l’organisation est passée de la défensive à l’attaque", et se félicite que d’autres "héros" aient pris la relève, tel Edward Snowden qui vient de révéler l’ampleur des programmes américains de surveillance de l’Internet.
Sources : AFP / Le Journal du Siècle
Tags : Etats-Unis Internet International Angleterre Wikileaks
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