Le grand remplacement - Renaud Camus chez Bercoff (Sud Radio)
Voilà probablement le sujet le plus brûlant qui soit en France. Ce sera même probablement l'un des volets de ce qui sera probablement LE grand sujet de 2022 (celui de l'insécurité, de l'immigration, de l'islam et du terrorisme) au côté de celui plus classique de l'économie (pouvoir d'achat, chômage, etc) et probablement également celui de la santé (exit l'environnement... mais où est donc passée Greta ?)
Bercoff (dans tous ses états) chez Sud Radio (abonnez-vous) reçoit Renaud Camus auteur et vulgarisateur du concept de "grand remplacement", théorie considérée comme "complotiste d'extrême droite, raciste et xénophobe selon laquelle il existerait un processus, délibéré, de substitution de la population française et européenne par une population non européenne, originaire en premier lieu d'Afrique noire et du Maghreb."
Il évoque également le "remplacisme global", l'idée d'un homme réduit à une "matière indifférenciée déplaçable" et qu'il juge comme étant le plus grand crime du 21ième siècle et même un "génocide". Les termes sont forts mais il ne faut pas perdre de vue que Camus est avant tout un littéraire...
Les détracteurs de cette "théorie" que certains considèrent comme un théorème sont nombreux. L'inénarrable démographe Hervé Le Bras la considère comme "une sinistre farce". Selon lui, on assiste en France, comme dans les pays comparables (comprendre occidentaux), à « un métissage généralisé » puisque « selon les chiffres de l’Insee de 2013, 40 % des naissances avaient un parent ou un grand-parent d’origine étrangère ». Selon lui « on peut dire effectivement que la population française d’origine va être remplacée par une population mixte. Mais ce n’est pas ce que dit le grand remplacement, qui pense qu’on va être remplacé par d’autres, différents de nous. Le grand remplacement, effectivement, c’est celui de Français de plusieurs générations par des Français qui ont du sang étranger, par le métissage ». Selon Eric Dupin, "la vision [de Camus] est racialiste, pour ne pas dire raciste".
Alors fantasme ou réalité ? Ce qui est certain est que l'idée a fait son chemin et pas seulement parce que des activistes l'ont promue depuis longtemps (de Barrès à Raspail en passant par Bardèche et Binet) mais parce que les visages de la France et de l'Europe Occidentale ont rééllement, incontestablement changé à tel point que ce changement n'est en réalité même plus nié comme il pouvait l'être encore il y a 5 ans à peine.
Le fait est que ce genre de débats auraient été impossibles il y a peu. De Villiers, Dupont-Aignan, Robert Ménard, Zemmour, Le Pen, Chevènement et même des personnalités de la droite dite républicaine ont évoqué ce changement à travers différents termes : "colonisation" pour certains, "invasion", "remplacement" ou "substitution" pour d'autres. Ce débat est devenu vif et si certains continuent de considérer qu'il est raciste de parler de "remplacement", ce procédé de diabolisation est de moins en moins employé au point que certains préfèrent même admettre un "basculement" qui, en, réalité, signifie peu ou prou la même chose : une mise en minorité, progressive, localisée d'une population originelle par une autre, plus ou moins métissée.
Alors évidemment, ce changement de peuple n'est évidemment pas uniforme sur un territoire comme celui de la France. Il touche principalement les grandes métropoles et, désormais, des villes moyennes voire plus petites mais asez peu le monde rural mais une chose est certaine : le sujet est devenu impossible à balayer du revers de la main et ce qui est devenu un objet de débat n'est donc plus la réalité du phénomène en lui-même mais plutôt son ampleur, l'apport positif (ou pas) qu'il peut constituer. Ce qui est contesté n'est plus cette réalité mais l'idée qu'il s'agirait d'un plan ourdi pour submerger l'Europe de populations extra-européennes. Ainsi, pour la plupart des observateurs et critiques de cette hypothèse (le terme "théorie" étant sémantiquement inadéquat), le complotisme reste l'axe majeur pour "réfuter" (ou plutôt décrédibiliser) ceux qui évoquent ce changement bien qu'il soit... bel et bien réel : On peut d'ailleurs constater le contraste entre ce type de débat en France et le fait que la mise en minorité des Européens dans plusieurs grandes villes hollandaises, belges, allemandes ou suédoises n'est même plus un sujet de discussion mais est devenu un objet d'étude. J'en veux pour preuve celle-ci, financée à 100% par... l'Union Européenne : https://bamproject.eu/
Sur la page d'accueil vous pouvez lire que seulement 1/3 de la population d'Anvers de moins de 19 ans n'a aucune orgine immigrée, qu'à Malmoe (Suède), c'est 46% de la population et qu'à Amsterdaam et sa banlieue, 40%. A Bruxelles, des proportions encore plus basses ont été récemment publiées (22,5%). Autrement dit, la mise en minorité des Européens dans certains pays d'Europe de l'Ouest et au moins de manière localisée, est bien attestée.
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