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Le mouvement Vegan face à la FNSEA ou comment tuer tout débat autour de "la souffrance dans le cadre d’une production animale industrielle"

 

  "Peut-on vraiment produire de la viande sans faire souffrir des bêtes ou faut-il amorcer un changement radical de société ?

Jamais la question animale n’a été aussi présente dans la société. Les vidéos-chocs de l’association L214 dénonçant la maltraitance dans des abattoirs ont entraîné un vaste débat sur les traitements que nous réservons aux animaux et ont questionné notre consommation de viande. Depuis, pas une semaine ne passe sans que des essais soient publiés ou des initiatives organisées pour promouvoir le véganisme et esquisser les traits d’un monde qui bannirait toute exploitation animale." -  Le Monde

______________

 

  Le sabotage du débat autour de la souffrance des animaux produits dans un cadre industriel ne peut qu'avoir lieu lorsque l'on oppose à la FNSEA le mouvement Vegan qui demande que l'on cesse l'exploitation animale à des fins alimentaires et que l'on mette un terme au "spécisme", à savoir : plus de cloison étanche entre les humains et les animaux - même considération, droits identiques : point de vue anti-spéciste) ; une FNSEA-force de frappe politique des partis de droite depuis les années 60, responsable de la désertification des campagnes, de la perte d'emplois par millions ( en cumul) dans l'agriculture et l'élevage ainsi que de la pollution de tout ce qui vit : terre, air et eau ; car, le point du vue Vegan - mettre un terme à l'exploitation animale à des fins alimentaires (production industrielle et élevage confondus) - correspond à une revendication partagée par une infime partie des consommateurs ( notez que le végétarisme concerne à peine 1% de la population) alors que la préoccupation suivante recueille près de 75% des suffrages parmi les consommateurs de viande : quel habitat pour l'animal destiné à la consommation, quelle nourriture, quel transport et quelles conditions de mort ?
 
 N'offrir au public pour seul débat qu'un face à face FNSEA/Vegan c'est bel et bien chercher à faire en sorte que seul ce syndicat garde la main sur ce débat et la maîtrise du calendrier quant aux réformes à mettre en place, puisque très vite, les positions "jusqu'auboutiste" des Vegans, les disqualifient (1) ; en effet, ce mouvement ne rencontrera le soutien d'aucun consommateur et par conséquent, aucun rapport de force ne pourra être établie ; ce même consommateur choisissant alors la neutralité, voire le retrait : ni la position de la FNSEA ni celle des Vegans.
 
 Aussi, l'intérêt de tous serait de remettre ce débat et de confier l'établissement d'un réel rapport de force face à la filière agro-alimentaire (du producteur au transformateur, du local au national, de l'exportateur à l'importateur) entre les mains non pas du mouvement Vegan mais bien plutôt entre les mains d'associations soucieuses du bien -être des animaux destinés à la consommation composées de consommateurs de viande ; une force qui se compte alors en millions ; tout en gardant à l'esprit qu'il ne peut y avoir d'amélioration des conditions de vie et de mort pour ces animaux-là sans une réduction significative de notre consommation carnée.
 
 
 
1 - L’association L214 dénonçant la maltraitance dans des abattoirs fait un travail utile avec la diffusion de vidéos-choc ; L214 c'est une chose.. l'idéologie Vegan une autre.... or, cette idéologie n'aura jamais raison contre la FNSEA qui est loin d'être composée d'imbéciles ; ce syndicat doit faire face à une critique acerbe depuis trente ans ; il est très rodé. Il a eu raison de la confédération paysanne et de José Bové parti se cacher au parlement européen.
 
 

Tags : Animaux Alimentation Polémique




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269 réactions à cet article    


  • 2 votes
    Belenos Belenos 2 juillet 2018 18:41

    Tout militantisme tend à devenir du fanatisme. Le contenu du militantisme n’y change rien, l’idée de départ peut être belle, géniale, raisonnable, peu importe. Même une association contre le fanatisme peut devenir à un moment une secte de fanatiques. On dirait que dès que quelques êtres humains s’assemblent pour défendre une idée, celle-ci se fige, perd de sa lumière et une tumeur prend sa place : les militants deviennent des agents de la tumeur. Ca pose une question à la fois politique et pragmatique : on est certainement plus efficace si on s’assemble mais comment peut-on s’assembler sans produire une psychose collective ?


    • 2 votes
      Belenos Belenos 2 juillet 2018 19:12

      @ZardoZ
      Les boulistes ne sont pas trop militants mais s’ils l’étaient ils deviendraient aussi fanatiques et feraient du porte à porte pour convertir les non-boulistes. Ils se réuniraient dans des sous-sols pour adorer en secret le dieu Cochonnet, la Sainte-Mire, le Bouchon sacré, le suprême Petit (selon les différentes écoles) et les plus violents adeptes feraient des sacrifices et des attentats en se servant des boules pour défoncer les têtes des mécréants. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 2 juillet 2018 19:21

      @Belenos
      Excellente question. Mais je pense qu’on est pas prêt de trouver la réponse ... smiley


    • vote
      Ozi Ozi 2 juillet 2018 19:42

      @maQiavel

      Une partie de la réponse a été donné par Gandhi : "Soit le changement que tu veux voir dans le monde", pour changer ce monde il suffit de se changer soi, pas besoin d’aller convertir brutalement les autres. Cela peut paraître fantastique ou magique pour une civilisation engluée dans une puérile conception matérialiste du monde, mais pour ceux qui osent expérimenter en conscience, là...  smiley


    • vote
      Belenos Belenos 2 juillet 2018 21:05

      @maQiavel
      "Mais je pense qu’on est pas prêt de trouver la réponse."

      Il y a une piste intéressante, qui est l’équivalent de ce que produit la nature : la mort programmée. Ce qui signifie que toute association devrait prévoir sa propre disparition pour éviter d’entrer dans un processus tumoral. Sur le plan politique, cela signifierait la disparition des partis idéologiques à prétention éternelle au profit de l’émergence d’associations politiques à buts concrets et à durée limitée. On peut aussi mettre en oeuvre le même fonctionnement sur le plan économique avec des entreprises et des sociétés à durée limitée.  


    • vote
      Belenos Belenos 2 juillet 2018 21:07

      @Ozi
      "Une partie de la réponse a été donné par Gandhi : "Soit le changement que tu veux voir dans le monde""

      C’est vrai aussi. Et d’ailleurs manger moins ou plus du tout de chair animal en est une parfaite illustration : c’est efficace tout de suite. Pas besoin d’aller agresser des bouchers ni même de faire du prosélytisme actif. 


    • 1 vote
      QaviQeQuarQo QaviQeQuarQo 3 juillet 2018 17:09

      @Ozi
      "pour changer ce monde il suffit de se changer soi"


      c est joli sur le papier, mais cela ne marche pas. Les jacques attali et consort disent a peu pret la meme chose d ailleur, qu il faut se prendre en main soi meme, ne pas attendre de l état, que la politique est morte...

      Non, Il n y a que la politique de réseau qui marche et la coercicion des masses passives.

      Et cela est valable pour tout type d ideologie, quelle soient spécistes, végan, socialiste liberale ou traditionaliste.

      C est d ailleur pour cela que les pensées asiatiques s allient si bien au modernisme, que l on voit des boudha décorer les salons des bobos avec leurs seances de yoga parisiennes. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 4 juillet 2018 12:04

      @Ozi

      "Soit le changement que tu veux voir dans le monde", pour changer ce monde il suffit de se changer soi, pas besoin d’aller convertir brutalement les autres. Cela peut paraître fantastique ou magique pour une civilisation engluée dans une puérile conception matérialiste du monde, mais pour ceux qui osent expérimenter en conscience, là... 

      ------> Oui, c’est très joli mais est-ce efficace ? Est-ce que Gandhi a suivi son propre conseil dans sa lutte indépendantiste ?

      @Belenos

      -Il y a une piste intéressante, qui est l’équivalent de ce que produit la nature : la mort programmée. Ce qui signifie que toute association devrait prévoir sa propre disparition pour éviter d’entrer dans un processus tumoral. Sur le plan politique, cela signifierait la disparition des partis idéologiques à prétention éternelle au profit de l’émergence d’associations politiques à buts concrets et à durée limitée.

      ------> Les idéologies survivent aux associations qui les défendent. Donc la dissolution de ces associations ne changera rien à la survie des idéologies.

      Le gros problème avec les partis idéologiques, c’est qu’ils partagent en commun avec les êtres biologiques l’instinct de survie mais sans partager la mort programmée. De telle sorte qu’une idéologie ne meurt que parce qu’une autre a pu la remplacer ou la vaincre (ce qui est la même chose au fond).

      Et paradoxalement, cette caractéristique fait partie de ce qui permet aux humains de s’inscrire dans la longue durée.

      @QaviQeQuarQo

      -Il n y a que la politique de réseau qui marche et la coercition des masses passives.

      ------> En effet. C’est tout le problème … 


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel 4 juillet 2018 12:38

      Les plus drôles, ce sont les militants anti-militantismesmiley 


    • 1 vote
      Qamarad Qamarad 4 juillet 2018 13:41

      @maQiavel
      Résolvons cette contraction en devenant militants anti-militants anti-militantisme. 


    • vote
      Belenos Belenos 4 juillet 2018 22:01

      @maQiavel
      "Est-ce que Gandhi a suivi son propre conseil dans sa lutte indépendantiste ?"

      Oui et c’est même un modèle dans le genre. Son style de vie était accordé à ses préconisations. Il n’a pas dit non plus qu’il fallait se contenter de se changer soi-même mais que c’était la première fondation d’une action cohérente (sans quoi on veut brutalement changer le monde sans jamais y parvenir puisqu’on contribue à entretenir la brutalité générale avec sa propre brutalité). 


    • vote
      Belenos Belenos 4 juillet 2018 22:19

      @maQiavel
      "Les idéologies survivent aux associations qui les défendent. Donc la dissolution de ces associations ne changera rien à la survie des idéologies."

      Je ne pense pas que vous ayez bien compris la partie de mon commentaire à laquelle vous répondez ici. Je dis que "toute association devrait prévoir sa propre disparition pour éviter d’entrer dans un processus tumoral." Je ne parle pas d’une dissolution extérieure mais de couper court au processus de sclérose de l’intérieur et en le prévoyant au départ. C’est ce que font aussi, par exemple, certains auteurs en annonçant publiquement de leur vivant que tous ceux qui se réclameront de leur enseignement et prétendront le poursuivre seront des imposteurs et des escrocs. Ca ne prévient pas toutes les récupérations, mais ça les rend moins faciles quand même ! Beaucoup moins que de créer soi-même une fondation à son nom !! Mais pour cela, il faut accepter de mourir (ce qui est encore moins évident quand on est célèbre). Ensuite, la vie des idées suit naturellement son propre cours, mais c’est autre chose que la sclérose idéologique (comprendre la différence entre les deux est important). 


    • vote
      Belenos Belenos 4 juillet 2018 22:39

      @maQiavel

      "Le gros problème avec les partis idéologiques, c’est qu’ils partagent en commun avec les êtres biologiques l’instinct de survie mais sans partager la mort programmée. De telle sorte qu’une idéologie ne meurt que parce qu’une autre a pu la remplacer ou la vaincre (ce qui est la même chose au fond)."

      Tout à fait. Et c’est la définition d’un cancer. "Dans chacune de nos cellules, un compte à rebours est lancé. Toutes sont programmées pour mourir après un certain nombre de divisions. Cette horloge interne intéresse de près les oncologues. En effet, ses défaillances sont à l’origine de la très grande majorité des cancers – les cellules deviennent immortelles et se divisent à l’infini."


      "Et paradoxalement, cette caractéristique fait partie de ce qui permet aux humains de s’inscrire dans la longue durée."

      Ce n’est heureusement pas la seule manière. Car la longue durée peut prendre la forme d’un mouvement d’idée qui évolue. Mais généralement, cette possibilité pour un courant d’idée d’évoluer de manière vivante (et non en se transformant en tumeur qui se développe au détriment du corps social) est conditionnée par le fait de n’être pas immobilisé par une institution, mais de s’incarner en plusieurs associations (au sens large) successives et à chaque fois adaptées aux circonstances du moment.

      Je le répète : la distinction entre la pensée vivante et la pensée morte est essentielle. Et seule une pensée vivante voit la différence. Pour celui qui est dans une pensée morte, tout est mort, momifié. Parce que la pensée sort déjà morte de son mental. Et donc il demandera avec son penser mort : "Quelle est donc cette pensée vivante, démontrez-moi qu’elle existe, pardi ! Toutes les pensées sont des pensées..." 


    • vote
      Belenos Belenos 4 juillet 2018 22:50

      @maQiavel
      "Est-ce que Gandhi a suivi son propre conseil..."

      Pour revenir précisément au sujet de cet article...  : http://www.vegetari1.net/article-le-vegetarisme-de-gandhi-123316431.html


    • 1 vote
      Belenos Belenos 4 juillet 2018 22:54

      @maQiavel
      "Les plus drôles, ce sont les militants anti-militantisme." 


      Pas mal en effet !   smiley

      Remarquez, sur les forums, il y a de temps en temps des gens qui viennent principalement pour écrire que ça ne sert à rien d’écrire sur un forum, et que ce forum en particulier est tout pourri, que ceux qui y écrivent sont des imbéciles, etc.  smiley


    • 1 vote
      maQiavel maQiavel 6 juillet 2018 13:24

      @Belenos

      Remarquez, sur les forums, il y a de temps en temps des gens qui viennent principalement pour écrire que ça ne sert à rien d’écrire sur un forum, et que ce forum en particulier est tout pourri, que ceux qui y écrivent sont des imbéciles, etc. 

      ------> smiley

      Il y’a aussi ceux qui passent leur temps à cracher sur le gauchisme et les gauchiasses mais qui vous expliquent que le clivage gauche droite est dépassé. smiley


    • vote
      maQiavel maQiavel 6 juillet 2018 13:27

      @Belenos

      Son style de vie était accordé à ses préconisations. Il n’a pas dit non plus qu’il fallait se contenter de se changer soi-même mais que c’était la première fondation d’une action cohérente (sans quoi on veut brutalement changer le monde sans jamais y parvenir puisqu’on contribue à entretenir la brutalité générale avec sa propre brutalité). 

      ------> Et pourtant, Gandhi a souvent dans sa lutte indépendantiste, prit la tête du mécontentement montant en appelant à la désobéissance civile et à la non violence pour ensuite s’excuser des violences et du caractère explosif du mouvement. Il a peut être suivi individuellement son propre conseil mais ce n’était pas forcément le cas de ceux qui le suivaient. C’était d’ailleurs la question que je devais poser : est ce que son conseil a eu une influence déterminante sur le mouvement qu’il a mené au point que ce dernier ne tombe pas dans les travers que vous avez décrit dans votre premier commentaire ? C’est beaucoup moins évident …

      Je ne parle pas d’une dissolution extérieure mais de couper court au processus de sclérose de l’intérieur et en le prévoyant au départ. 

      ------> Non, j’avais compris. Ce que j’ai voulu répondre , c’est qu’il n’y a pas moyen de couper cours à ce processus de sclérose , pas même la dissolution de l’association qui est à l’origine de l’idéologie.

      C’est ce que font aussi, par exemple, certains auteurs en annonçant publiquement de leur vivant que tous ceux qui se réclameront de leur enseignement et prétendront le poursuivre seront des imposteurs et des escrocs. Ca ne prévient pas toutes les récupérations, mais ça les rend moins faciles quand même !

      ------> Franchement je n’y crois pas. Je pense que ça ne freinera même pas les récupérations, si l’idéologie crée vraiment une dynamique sociale, ces précautions ne seront que des sacs de sables sur une plage censée faire barrage à un tsunami.

      Ensuite, la vie des idées suit naturellement son propre cours, mais c’est autre chose que la sclérose idéologique (comprendre la différence entre les deux est important). 

      ------> Est-ce qu’il y’a vraiment une différence ? Après tout, le cours de la vie des idées contient la sclérose idéologique des groupes qui les défendent, non ?

      Et paradoxalement, cette caractéristique fait partie de ce qui permet aux humains de s’inscrire dans la longue durée."Ce n’est heureusement pas la seule manière. 

       

      ------> En effet.

      Mais généralement, cette possibilité pour un courant d’idée d’évoluer de manière vivante (et non en se transformant en tumeur qui se développe au détriment du corps social) est conditionnée par le fait de n’être pas immobilisé par une institution, mais de s’incarner en plusieurs associations (au sens large) successives et à chaque fois adaptées aux circonstances du moment.

      ------> Je suis d’accord. Cependant, il peut arriver que certaines de ces associations puissent se scléroser idéologiquement. Il peut même arriver que ces groupes deviennent dominants et créent des institutions qui serviront d’outil de persécution des autres associations. Mon propos peut paraître pessimiste et fataliste mais pourtant, je pense qu’en général, c’est comme ça que ça se passe. smiley


    • vote
      Belenos Belenos 7 juillet 2018 01:36

      @maQiavel
      "Cependant, il peut arriver que certaines de ces associations puissent se scléroser idéologiquement. Il peut même arriver que ces groupes deviennent dominants et créent des institutions qui serviront d’outil de persécution des autres associations."

      En effet, il n’y a rien qui puisse garantir qu’on va préserver absolument une organisation humaine de ce processus de sclérose. Le risque zéro n’existe pas. Il n’en demeure pas moins qu’on peut avoir conscience de ce péril et éviter les dispositifs et les comportements qui favorisent le sectarisme et la paranoïa collective. Ce qui n’est déjà pas rien. Mais le vrai problème, dans le fond, c’est le désir d’immortalité. 


    • vote
      Belenos Belenos 7 juillet 2018 01:50

      @maQiavel
      "C’était d’ailleurs la question que je devais poser : est ce que son conseil a eu une influence déterminante sur le mouvement qu’il a mené au point que ce dernier ne tombe pas dans les travers que vous avez décrit dans votre premier commentaire ? C’est beaucoup moins évident …"

      Gandhi a échoué en ce qui concerne son projet collectif, c’est clair. "Après toute une vie consacrée à l’émancipation de l’Inde, Gandhi a eu la douleur de voir son pays se déchirer dans des guerres religieuses sanglantes entre hindous et musulmans. Lui-même hindou, il n’a cessé de plaider pour la réconciliation des deux communautés, ce qui lui a valu d’être accusé de trahison par les fanatiques de sa communauté.". 

       https://www.herodote.net/Gandhi_1869_1948_-synthese-42.php

      On ne peut pas entraîner une foule vers la sagesse : la sagesse n’est pas un mouvement de foule. On peut seulement (dans tous les sens de "seulement") être un exemple de cohérence et de sagesse. Et dans un monde fou, c’est généralement un chemin de croix et un sacrifice. 


    • vote
      maQiavel maQiavel 7 juillet 2018 14:55

      @Belenos

      On ne peut pas entraîner une foule vers la sagesse : la sagesse n’est pas un mouvement de foule. 

      ------> Voilà. C’est ce qu’expliquait Gustave Le Bon.

      Ceci étant, je ne suis pas entrain de cracher en bloc sur le militantisme, il a aussi ses vertus. Cependant, je pense qu’on ne peut pas échapper à ses vices, dont ceux que vous avez décrit plus haut.


    • 2 votes
      maQiavel maQiavel 7 juillet 2018 15:17

      @Zatara

      puisque ça s’adresse à moi mais comme tu n’as plus les corones

      ------> Tu es complètement parano mon pauvre.

      Tu sais, tu es loin d’être le seul au monde à porter cette contradiction, c’est devenu l’une des caractéristique la mieux partagée par les droitards. Que tu te sentes visé est une chose. Que tu sois convaincu que je m’adresse à toi en faisant cette remarque en est une autre et relève de l’hygiène mentale, je ne suis pas psychiatre moi, donc je ne peux rien faire pour toi.   smiley

      Je devrais arrêter de lire ton commentaire là parce que je sens que du grand n’importe quoi va arriver mais j’ai envie de me marrer un peu, donc poursuivons la lecture. smiley

      -Au passage, tu adresses ce post à Belenos qui lui même t’as expliqué en quoi ce clivage est dépassé

      ------> Oui et nous sommes en désaccords là-dessus. Et alors ? Lui estime que ce clivage est dépassé mais ne fait pas partie de ceux qui crachent constamment sur la gauche, les gauchistes ou les gauchiastes, ce qui est totalement cohérent.

      Ohlàlà, la « cohérence »   smiley  , ça doit être un gros mot pour quelqu’un dont la pensée va dans tous les sens possibles et imaginables  … 

      Le reste de ton premier commentaire est un charabia incompréhensible. Ton deuxième aussi. Finalement, tu essaies toi-même de reformuler au quatrième commentaire. smiley

      C’est l’une des critiques les plus bêtes de la gauche que j’ai pu lire. Et comme je m’y attendais , en reprenant l’ensemble de ton commentaire , tout est mélangé : donc une idéologie mitterrandienne qui est un dogme , un étalon social , une sous culture de laicard post catho ( de quoi jouer les Emmanuel Todd du pauvre ) mais qui finalement n’est pas une critique idéologique smiley  mais celle d’un conformisme , tout cela en ayant postulé au départ qu’il n’en reste plus rien ( il va falloir que les personnages qui discutent dans ta tête s’entendent parce que là c’est un peu compliqué smiley , je ne sais pas s’ils sont policiers ou clowns mais il va falloir organiser des réunions entre eux smiley ). Et on met dans une même boite l’éducation nationale et ses Zep, une idéologie franchouillarde ( ??? ) , la culture de masse , les antifas , le sous prolétaire africain , l’Europe ,  le tout agrémenté de « jolie » formule qui consiste à dévaloriser ce que l’on critique pour se valoriser soi même  ( « médiocrité satisfaite et même revendiquée » , « néant culturel et intellectuel » qui ne concernent pas ton camps et toi évidemment ).

      Conclusion : tu as accomplit ta mission, je me suis bien marré , merci. smiley

      Finalement, même le Raptors dissident (qui me fait plus marrer qu’autre chose, pour moi c’est un humoriste) et ses gigantesques raccourcis de droitards anti –gauchistes primaires sont moins déstructurés et imprécis que le gloubi boulga que tu viens de pondre. Mais bon, tu as réussi à être amusant à lire, c’est déjà pas mal. smiley


    • 3 votes
      maQiavel maQiavel 7 juillet 2018 15:22

      @Zatara

      J’oubliais : et évidemment dans ce grand mélange, pas l’ombre du début d’une explication qui justifie le fait de s’attaquer constamment à la gauche tout en affirmant que le clivage gauche droite n’existe pas (ce qui n’est affirmé que lorsqu’une attaque est portée aux droitatds, bizarre vous avez dit  bizarre ? smiley  ).

      Ce n’est pourtant pas compliqué à expliquer  je vais la faire en 5 lignes : vous attaquez la gauche parce que vous la détestez ( truisme) , par contre vous ne supportez pas qu’on s’attaque à la droite parce que vous en faite partie ( encore un truisme). Dans le but d’en détourner les critiques, il faut dire que le clivage gauche droite n’existe pas et par conséquent que la droite non plus, ainsi faire tomber la critique des droitards à l’eau ).

      Ce n’est pas plus compliqué, tout le reste c’est du blabla. Les gauchistes ont au moins les burnes de reconnaître ce qu’ils sont. Les droitards dans ton genre ne s’assument pas, vous voulez vous faire passer pour le camp du vrai , de l’intellect , de la France , du « réel » ( Aaaah , le fameux « réel » smiley ) alors que vous êtes des droiteux aussi conformistes et stupides que la gauche que vous vilipendez et que vous affrontez dans une lutte binaire et manichéenne. Faut pas chercher midi à quatorze heure , c’est ça l’histoire.

      Assumez ce que vous êtes. Faites votre coming out, soyez en harmonie avec vous-mêmes. smiley


    • vote
      maQiavel maQiavel 7 juillet 2018 23:55

      @Moranozatara la droitouille qui en a gros ( petit lien pour ceux qui ne comprendraient pas la référence )   

      Ah, mais le petit jeu de la caricature , moi ça me va , je le trouve amusant. Si ma grille de lecture est celle de France Télévision, d’où vient la tienne ? De Fdesouche ? Des jeunesses identitaires ? Nan, j’ai trouvé mieux : de Breiz Atao ? smiley

      Je t’imagine bien lisant frénétiquement des articles corrosifs sur les réseaux sociaux en t’écriant la bave aux lèvres « Victimisation » ! « Racisme antiblanc » !« Islamo-gauchisme » « bobo » ! Aaaaargh ...  smiley  smiley

      Mais j’avoue que je suis perdant à ce petit jeu de la caricature. Parce que finalement, mon commentaire n’est même pas caricatural (ou alors à peine), il se rapproche plus de la vérité qu’on pourrait le croire …  smiley

      PS : Tu devrais arrêter de parler de la pauvreté des commentaires des autres comme si les tiens scintillaient de génie, à ta place j’aurais honte de balancer ça (mais heureusement, je ne suis pas toi). Je ne vais pas perdre mon temps à te répondre quoi que ce soit d’intelligent, je préfère rester à ton niveau (et encore, cela demande un certain effort), la seule réponse adéquate que mérite tes gloubi boulga et tes HS (étonnant que tu n’ai pas succombé à cet écueil cette fois ci , tu as du te concentrer très fort ), c’est au mieux l’ironie, au pire des caricatures inversées des tiennes.


    • vote
      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 13:16

      @Zatara
      Oh mais de rien, tout le plaisir était pour moi. De plus , je ne fais que suivre ton exemple. smiley


    • vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 13:41

      @maQiavel

      @Zatara

      Et pour poser une question en rapport direct avec le sujet : est-ce que le véganisme est de droite ou de gauche ?  smiley

      Qu’on puisse encore classer sociologiquement des tendances idéologiques "à droite" ou "à gauche" est une chose. Je pense que c’est possible, surtout dans les formes caricaturales et ringardes du gauchisme et de l’ultra-droitisme. Mais cela ne signifie pas que ce classement corresponde aux enjeux politiques fondamentaux de l’esprit du temps. Pour pouvoir classer quelqu’un "à droite" ou "à gauche" aujourd’hui, il faut avoir affaire à une caricature : et ça, c’est le signe net qu’une catégorisation n’est plus opérante. Autre signe évident : le président de la France et le gouvernement actuel sont inclassables en simples termes de gauche ou de droite. Plus encore : la stratégie électorale qui a été efficace est celle qui a consisté à renvoyer la G et la D à leurs caricatures pour en faire des fantômes inquiétant ou comiques. Donc, les caricatures de gauchistes et de droitards pourront bien exister encore longtemps. C’est un petit ronron qui fait vivre quelques journalistes. Ce qui est clair, en revanche, c’est que cela fait déjà longtemps qu’elles ne permettent plus de penser la chose politique ni d’être efficace politiquement. 

    • vote
      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 15:43

      @Belenos

      Il y’a une chose avec laquelle je suis d’accord avec vous : le clivage Gauche droite a été instrumentalisé pendant des années médiatico-politiquement pour horizontaliser les luttes et empêcher une jonction populiste qui les verticaliserait (peuple vs élite). C’est d’ailleurs cette réalité qui m’a induit en erreur : j’en étais arrivé à penser que ce clivage n’était qu’une fabrication théâtrale journalistique et politicienne obsolète qui ne servait que de diversion et que le vrai clivage était ailleurs (mondialisme vs souverainisme).

      Mon erreur était de penser que parce que le clivage gauche droite médiatico-politique était obsolète, il ne pouvait pas exister une recomposition gauche / droite  des systèmes de représentations au sein de la société. Mais c’est avec l’exacerbation de la crise identitaire de ces dernières années et de la montée en puissance médiatique des réseaux sociaux  que je me suis rendu compte que je me gourais, il existe bel et bien un tel clivage au sein de la société et il devient de plus en plus structurants (à un tel point qu’on peut parler de fracture des représentations).

      D’ailleurs , ce qui est entrain de se passer à présent , c’est que les médias sont petit à petit entrain d’abandonner leur clivage gauche droite obsolète pour se réadapter à celui qui existe actuellement au sein de la société , c’est l’une des raisons pour laquelle on voit émerger des émissions café du commerce comme celle de Pascal Praud et la raison pour laquelle de plus en plus de politiciens essaient de suivre ces tendances.


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      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 15:43

      @Belenos

      Pour ce qui est de Macron, c’est un piètre président (et selon moi, quand on analyse les faits, il est encore pire qu’Hollande) mais c’est un as de la communication, il connait très bien cette dynamique et depuis le début de la présidence, il donne à boire et à manger à toutes les tendances. Il est capable de tenir des propos sévère contre l’immigration (pour brosser la droite dans le sens du poil, c’est ce qui a fait à un moment monter en flèche les sondages d’opinions  qui lui étaient favorables auprès des électeurs FN ) et en même temps  il est capable d’organiser une techno parade gay à l’Elysée avec des personnes se présentant comme « fils d’immigré , noirs et pédé » (pour brosser la gauche dans le sens du poil).

      Macron a parfaitement compris qu’on vit à une époque ou les paroles et les symboles  sont plus importants que les actes. D’autant plus que la crise identitaire s’exacerbe, ce qui signifie qu’elle devient de plus en plus caricaturale (et là-dessus, vous avez aussi raison pour pouvoir classer quelqu’un "à droite" ou "à gauche" aujourd’hui, il faut avoir affaire à une caricature mais la caricature devient la norme au sein de ces tendances). Et c’est par la médiation des symboles et de la communication que l’équipe de Macron souhaite  se placer au dessus des ces tendances pour se ménager un boulevard électoraliste en se posant comme la seule force crédible alors que toute sa présidence est pour le moment un cuisant échec dans les actes. De plus, la base électorale de Macron est sociologiquement constituée des gens qui sont le plus à l’abri de cette crise des représentations qui n’est vivace que  chez les classes moyennes et populaires. Ce sont tous ces éléments qui font que le gouvernement actuel est inclassable en termes de gauche ou de droite. 


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      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 15:45

      @Belenos

      Plus haut, j’ai écrit que ce n’est pas parce que le clivage gauche droit est instrumentalisé qu’il n’existe pas spontanément. Mais l’inverse est aussi vrai : ce n’est pas parce qu’il existe spontanément qu’il ne peut pas être instrumentalisé. Si je dis ça , c’est pour exprimer que le but de ces instrumentalisations n’est pas de permettre de penser la chose politique ni d’être efficace politiquement , c’est même le contraire.

      Voici la dynamique que nous allons vivre et qui va s’exacerber : le clivage gauche droite est réactualisé mais selon une dichotomie d’un coté droitarde libérale sionarde instrumentalisant une rhétorique identitaire bas du front hystériquement anti-islam et de l’autre gauchiste immigrationniste intersectionellement racisée transgenre féministe et hystériquement anti-souverainiste.

      Nous ne sommes plus à l’époque d’une gauche marxistante et d’une droite conservatrice ayant chacune une colonne vertébrale intellectuelle bien structurée, maintenant c’est le cerveau archaïque et les instincts les plus bas qui sont sollicités par ce clivage.   

      D’un coté , je vois un Melenchon qui a pourtant une grande culture politique résister comme il peut à cett gauche qui gagne en force au sein du mouvement qu’il dirige et finalement plier petit à petit  et de l’autre coté je vois un NDA , un élu de terrain compétent et qui a toujours eu le sens de la nuance , se ménardiser pour suivre une base électorale qui se droitise à vitesse grand V. Cela ne se limite pas à ces deux personnages que je ne prends en exemple que pour illustrer ce que je dis.

      On peut le regretter mais il est de plus en plus évident que l’esprit du temps en est là, et ce n’est guère étonnant quand on analyse la décrépitude intellectuelle de notre époque.


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      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 15:47

      @Belenos

      Pour répondre à votre question, les militants qui se réclament du véganisme se revendiquent dans leur écrasante majorité de la gauche, le véganisme sera donc à notre époque associé à la gauche. Mais par contre, ce que l’on peut facilement prévoir, c’est qu’un certain militantisme de droite va émerger et instrumentaliser la cause de la souffrance animale (sans forcément se revendiquer végan) pour lutter contre l’abattage rituel islamique , ce qui sera pour ces militants une des manières de combattre « les musulmans » ( les plus courageux le formuleront ainsi , les autres prétendront lutter contre « l’islam » pour rester dans les clous ). 


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      Belenos Belenos 8 juillet 2018 17:30

      @maQiavel
      "D’ailleurs , ce qui est entrain de se passer à présent , c’est que les médias sont petit à petit entrain d’abandonner leur clivage gauche droite obsolète pour se réadapter à celui qui existe actuellement au sein de la société , c’est l’une des raisons pour laquelle on voit émerger des émissions café du commerce comme celle de Pascal Praud et la raison pour laquelle de plus en plus de politiciens essaient de suivre ces tendances."

      La question qui se pose est celle-ci : est-il bien avisé de réutiliser la terminologie "droite/gauche" pour désigner le repositionnement de ce clivage dont la forme la plus connue du grand public est obsolète (pour reprendre votre terme) ? Je pense pour ma part que non, aussi bien du point de vue de la philosophie politique que de celui de l’efficacité publicitaire... comme l’a prouvé Macron. Car, de fait, son mouvement n’est "en marche", ni vers la gauche ni vers la droite, mais en avant ; la gauche et la droite étant en arrière, là où il laisse ses adversaires patauger dans l’obsolescence. On voit actuellement des gens essayer de se mobiliser contre Macron en le présentant comme un méchant agent de "la droite" : cette approche est perdue d’avance. Il est temps d’inventer d’autres catégories pour nommer correctement les nouvelles maladies politiques. Mais je reconnais que ce n’est pas facile. Néanmoins, je pense que souverainisme/mondialisme est une terminologie intéressante même si elle a aussi ses limites. 


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      Belenos Belenos 8 juillet 2018 18:03

      @maQiavel
      "Pour répondre à votre question, les militants qui se réclament du véganisme se revendiquent dans leur écrasante majorité de la gauche."

      C’est un milieu que je connais bien et je dirais que ça évolue vite. C’était vrai du végétarisme (plus cool que le véganisme) quand il était associé à l’écologie de type anti-nucléaire, décroissance, etc. et quand la viande était associée à la chasse et à une tradition de propriétaires terriens. Actuellement, le clivage alimentaire reflète surtout un niveau culturel et les plus gros mangeurs de viande se trouvent dans les couches les plus populaires.


    • vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 19:54

      @Zatara
      "Hittler était un végan"

      Ah non, pas végan ! Un végan ne porte pas de cuir par exemple. Vous voulez sans doute dire végétarien, mais là aussi c’est une légende urbaine assez tenace. Son médecin lui aurait déconseillé de manger de la viande à un certain moment, ou du moins certaines viandes. Mais les associations végétariennes ont été interdites pendant qu’il était au pouvoir. 


    • vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 20:00

      @Zatara
      "Aujourd’hui, c’est plus de l’ordre de la sensiblerie psychopathologique envers des êtres vivants (avec les non spécistes... )."

      En fait, on trouve de tout dans cette tendance, du plus intelligent au plus fanatique. Mais les extrémistes qui font le plus parler d’eux sont, comme toujours, une petite poignée d’énervés essentiellement attirés par la violence. La folie fait feu de tout bois. 


    • vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 20:46

      @Zatara
      "et ils sont aussi instrumentalisés et récupéré politiquement."

      Pas vraiment pour le moment, mais ça viendra sûrement.


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      Belenos Belenos 8 juillet 2018 20:49

      @Zatara
      "allez voir le dernier Drac..."

      La ponérologie politique ?

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      Belenos Belenos 8 juillet 2018 20:56

      @Belenos
      Je reviens sur la question de la manipulation des végans extrémistes : il se pourrait bien qu’ils le soient par l’industrie de la viande, pour discréditer le végétarisme raisonnable qui a un gros capital de sympathie. Si j’étais un agent de communication de cette industrie, j’y aurais pensé. 


    • 1 vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 21:22

      @Zatara
      J’ai commencé sa vidéo sur la ponérologie politique et oui, ça semble très intéressant. 


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      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 21:45

      @Belenos

      Si on s’arrête au clivage alimentaire, vous avez certainement être raison (intuitivement en tous cas je le pense), il faudrait des études sociologiques pour le confirmer.

      Mais le veganisme n’est pas seulement un mode vie s’articulant autour d’une « culture » alimentaire, c’est aussi une idéologie qui peut prendre différente forme (comme l’antispécisme). Les militants de cette idéologie se revendiquent clairement de gauche. C’est pour ça que je dis que le veganisme sera de nos jours associé à la gauche.

      Pour ce qui est de Macron , quand bien même dans sa communication , il essaie de donner à boire et manger à la gauche et à la droite pour se placer symboliquement en monarque républicain au dessus des partis , son mouvement « En marche » et ce qu’il incarne est métaphysiquement de gauche. La gauche a toujours été synonyme de « progrès » (un progrès qui peut avoir différentes expressions selon les époques). « En marche » correspond totalement à cette métaphysique du progrès (et donc à la gauche).

      Pour l’illustrer, est-ce que vous connaissez le moyen le plus facile de reconnaitre une personne de gauche Belenos ? C’est très simple : à chaque fois qu’il y’a un débat sur un thème dit « sociétal », ce sera le contradicteur qui aura pour argument central « Je ne comprends même pas qu’on puisse se poser cette question en 2018   » Comme si le simple mouvement de l’histoire résolvait la contradiction et rendait tout débat désuet et anachronique , il n’y a pas des idées justes ou injustes, décentes ou indécentes, il y a des idées qui relèvent de telle époque, et c’est le mouvement de l’histoire qui remplace le débat et la légitimité à être pour ou contre une mesure. La gauche a toujours été "En marche". 


    • vote
      maQiavel maQiavel 8 juillet 2018 22:11

      @Belenos

      Néanmoins, je pense que souverainisme/mondialisme est une terminologie intéressante même si elle a aussi ses limites. 

      ------>  Beaucoup trop de limites pour faire état de certains clivages sociétaux.

      Par exemple l’affaire de l’homme tué a Nantes qui voit deux versions s’affronter. Là-dessus va venir se greffer un affrontement idéologique entre pro-flic* ( droitard)  et anti-flic* (gauchiste ). Chaque tendance croit mordicus la version qui les arrangent, les confortent dans leur conviction et s’arrête aux faits qui leur donne raison. De telles sortes que l’événement en lui-même passe en second plan derrière l’affrontement idéologique.

      Un autre exemple : la question de la transformation du mode de vie et des mœurs liée à l’évolution « ethno-culturel » de la population.

      Le clivage souverainisme/mondialisme n’est pas pertinent pour faire état des divergences sur ce genre de sujet, deux souverainistes ou deux mondialistes peuvent s’opposer radicalement sur ces questions.

       PS : En ce qui me concerne, je ne suis ni pro flic, ni anti flic,  c’est un clivage débile, par je suis républicain, cela signifie que j’ai conscience du danger institutionnel que peuvent représenter les forces de l’ordre ( voir les excellents textes de Robespierre et des autres révolutionnaires à ce sujet ) d’ou ma méfiance envers elles  mais je suis aussi conscient de leur nécessité pour faire face aux criminels. Mais c’est alors qu’on va m’accuser d’avoir le cul entre deux chaises en me sommant de prendre position dans ce clivage binaire et simpliste complètement stupide.   smiley


    • vote
      Belenos Belenos 8 juillet 2018 22:51

      @maQiavel
      "La gauche a toujours été "En marche"." 

      Bien entendu, c’est ce qu’on appelle les "forces de progrès". Et parfois la marche du progrès prend la forme d’un "grand bon en avant". smiley

      Mais attention, le "en marche" peut aussi trouver des correspondances avec le fascisme par la référence à l’énergie et la volonté. Et plus précisément, "La marche sur Rome (italien : marcia su Roma) est la marche paramilitaire menée par les faisceaux italiens de Mussolini vers la capitale de l’Italie le 28 octobre 1922, ayant pour but en premier lieu d’impressionner le gouvernement libéral alors encore en place et de faire pression sur la classe politique." https://fr.wikipedia.org/wiki/Marche_sur_Rome

      Et concernant Macron, tout le monde se semble pas d’accord sur sa latéralisation. 

      https://www.huffingtonpost.fr/2018/05/10/emmanuel-macron-est-un-president-de-droite-selon-une-partie-de-la-droite-et-cela-embete-bien-la-droite_a_23431409/

      Bref, le gauche/droite n’éclaircit pas la situation, il la rend plus incompréhensible encore et il ne permet même pas aux gens de se comprendre entre eux. 

       



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