• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Le fou de T'chou

Le fou de T’chou

Ô phénix, ô phénix ! Ruine des idées fixes.
L'avenir n'attend plus, le passé est révolu.
Dans un monde en paix, le sage apparaît.
Dans un monde en guerre, le sage se terre.
Ô dans cette pourriture, rien que la torture !
Bonheur est comme plume, pour qui veut le ramasser.
Malheur est comme plomb, pour qui se fait du mouron.
Adieu ! Adieu ! sages prétentieux.
Danger ! danger ! Regarde où tu mets les pieds !
La route est épineuse, et ma marche est tortueuse.
Moi qui ne suis pas l'ornière, je ne finirai pas dans la fondrière !

Tableau de bord

  • Premier article le 08/06/2018
  • Modérateur depuis le 16/06/2018
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 20 227 402
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 76 68 8
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : nombre de réactions













Derniers commentaires




  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 9 mars 2015 19:50

    Je n’arrive pas à envoyer la fin de mon post... 



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 9 mars 2015 19:32

     

       @ gaijin et gollum

     

     

       Très intéressant post gaijin ! Je n’ai cependant "pas beaucoup de temps", je lirai une seconde fois à tête reposée plus tard. 

     

     

      Gollum. Si tu lis ma réponse à ton précédent post, cela devrait être plus clair. Je le reproduit-ci dessus, et cela va me permettre d’esquisser un début de réponse à gaijin.

     

     

    --------------------------------------------------------------------------------

      

       Oui pour que le divin vienne il faut il faut faire place nette, faire le vide, évacuer tout ce qui est humain.

     

     Je crains que vous ayez une vision un peu biaisée de cette conception du corps. Peut-être pas, mais je n’adhère pas du tout à la fin de votre phrase.

     

     Précision préliminaire quant au terme de divin. Il ne s’agit pas d’un bon dieu extérieur à l’homme, auquel il faudrait réserver une chambre vide pour l’accueillir, mais d’une divinité vivant parmi les hommes. Il s’agit exactement des mêmes dieux grecs. Ils ne vivent pas à l’extérieur du monde, mais parmi les hommes, ou presque. Ils font en tout cas partie d’une même réalité. Mieux, ils sont le monde (Gaïa la Terre, Ouranos le Ciel et la Vie , Ouréa les montagnes, Pontos le flot etc…).

     

     À ce titre, cette conception du corps ne conçoit pas une seule âme à l’intérieur d’un corps humain, mais une multiplicité (les fameux  ?hun/ ?po, terrestres et célestes). 

     

     Précisons qu’en Chine, il ne s’agit « jamais » du corps objet dont il est question, mais du corpspropre. Ce corps, je le perçois par la cénesthésie (impression vague), par un sens premier, immédiat, spontané, permanent que j’ai de ma propre présence. Pour intégrer le divin, il ne faut donc pas « évacuer tout ce qui est humain », mais au contraire l’incarner l’intégrer à la viande. Ce corps, nous pouvons mieux le percevoir à travers l’image (ou prendre 3 pintes et en avoir une image brouillée). Il s’agit donc d’une suggestion d’image où la vision à un rôle central. Comme chez nos amis les grecs, la vision, idéalement, ce n’est pas se regarder le nombril, ne regarder que soi ; la vision ce sont les yeux qui touchent les objets, parce que voir c’est savoir. Et le savoir ne peut se construire que dans le rapport à l’autre, à la relation qui unit deux entités distinctes. 

     

     Pour conclure sur cette question. Si cette conception du corps a eut moins de succès que la seconde, elle a perdurée. C’est à cet égard que nous constatons l’immense richesse du panthéon taoïste. Les pratiques d’alchimie spirituelle visent ainsi à induire par l’imagination une multitude de dieux à l’intérieur du corps.   

     

    ------------------------------------------------------------------------------------

     

      Ce qu’il faut se rendre compte, c’est que les deux conceptions du corps développées sont intrinsèquement liées. 

     

      La première conception suggère que la forme du corps, son image, dépend de la représentation que l’on s’en fait. C’est pourquoi la pratique alchimique a développé toute une ribambelle d’images méditatives, de systèmes de représentations du corps. C’est là que le concept de dieux, au pluriel entre en jeu. Il s’agit de s’approprier les bon dieux : Gaïa, Ouranos, Pontos etc. 

     

       Cette première conception ne peut prend forme, au fond, qu’avec la deuxième conception du corps, qui elle est énergétique. C’est elle qui apporte le flux nécessaire aux systèmes de représentation du corps pour être rendue effective. Je dois me représenter l’hypogastre (dantian) certes, mais je dois l’imaginer d’une certaine manière, et le faire circuler, en passant par la colonne vertébrale jusqu’au cerveau, et qui redescend sur les cinq viscères. Cette représentation n’est pas suffisante, encore faut-il rendre tout ça vraiment en mouvement, par des exercices sur le souffle. 

     

       En très condensé, c’est ça, à peu de choses près. 

     

      Donc, et c’est ma réponse à gaijin  : 

     

       ce simple exposé superficiel permet de constater que l’on ne peut en aucun cas comparer la notion d’esprit occidentale avec la conception que les chinois ont du shen

     

       Je ne le pense pas. Certes les chinois ont historiquement bien plus développés cette conception, mais je pense, au moins à la même époque en Grèce, certains avaient des conceptions similaires. Je dirai même que ce type de conception a justement été sauvegardé par les traditions hermétiques. 

     

       En résumé, pour moi : les chinois, les grecs, et beaucoup d’autres sur la planète, disent que : le monde, les dieux, ne sont pas extérieurs à nous, mais en nous. Et dans le monde. Il ne faut se contenter de regarder son nombril, mais de voir le monde. Le tout, c’est de bien voir. De bien perce-voir, ce qui permet de sa-voir. Et, in fine, d’obtenir le vrai pou-voir. 

     



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 16:39

       C’est incroyable ce qu’on peut trouver quand on cherche. L’esprit voit ce qu’il veut voir, n’est-ce pas smiley 

        

       La découverte du jour. On est dimanche, le jour du Seigneur. Alors l’esprit veut voir Dieu, le voir manger son jambon-beurre et boire sa Grimbergen, entre deux parties de pétanques. 

     

        Le terme de Shangdi  ?? (« Souverain » d’en haut), ancêtre suprême de la dynastie Shang (XV-XI av. J.-C.) est couramment usité en chinois contemporain pour traduire l’idée du « Dieu » monothéiste. Il est important de souligner qu’une telle équivalence, introduite par les missionnaires jésuites, est une extrapolation tout à fait hasardeuse. Le fait est qu’on ne sait pas exactement à quoi fait référence ce terme : la moitié des sinogrammes en écriture dite ossécaille, prototype des sinogrammes chinois, n’a toujours pas été déchiffrée à ce jour. En fait, on ne sait rien des Shang si ce n’est par le biais d’annales royales retrouvés dans leur dernière capitale, Anyang.

     

     Je reprends une description de Wikipédia. Je sais ce n’est pas bien, mais je trouve leur texte pas mal écrit, pour quelqu’un de pas tout à fait ignare sur la question. Le caractère di présente à l’origine une forme totalement différente de sa forme actuelle : c’est un faisceau de traits rayonnants dans lequel certains proposent de voir un fagot destiné aux sacrifices par le feu mentionnés dans les oracles. Il apparait beaucoup plus souvent seul que combiné avec le caractère shang ; la combinaison xiadi  ??(di inférieur) est toutefois aussi attestée. Il est possible que di ait pu être un nom commun. Néanmoins, le Di mentionné dans les inscriptions semble la plupart du temps être une entité spécifique se distinguant des ancêtres impériaux ou des éléments naturels individuels car on ne lui offre pas, contrairement à eux, de sacrifice. Il aurait régné sur toute une hiérarchie d’autres « dieux ».

     

     Je résume. Le caractère di est ce que l’on a interprété par « empereur, souverain », fait en réalitéréférence à l’entité ultime détentrice du pouvoir. Utilisé en binôme, il s’agit de ce pouvoir ultime qu’on fait descendre, ou qui vient d’en haut. Et là, il me faudrait le dictionnaire Ricci pour confirmer de façon sûre, mais di pourrait très bien aussi désigner le fagot de bois incandescent. Shangdi est l’ancêtre ultime parce que le fondateur de la civilisation chinoise. On le retrouve dans les premiers manucrits chinois, en latte de bambou, comme faisant preuve d’un jugement moral.

     

     Le culte voué au Ciel instauré par les Zhou est directement rapproché de celui voué à Shangdi sous la dynastie Shang-Yin.

      

     À bon entendeur… la boucle est bouclée. 



  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 06:49

       @ gollum


        Je suis désolé, je vous appelle gaijin depuis tout à l’heure. C’est que j’ai du mal à me souvenir des prénoms occidentaux (*tous’*). A fortiori du gollum smiley 


       Notez que c’est la femme et non l’homme qui survit à la fin de Titanic. C’est elle qui tente de se suicider, qui trompe son mari, qui corrompt le jeune vierge (et quelle audace), et enfin qui vole le gros bijou. Enfin, c’est elle qui vit constamment dans un monde d’apparence


       C’est elle qui arrive saine et sauve, après un véritable massacre, au pays de la statue de la liberté. 


        ... 


  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 8 mars 2015 05:29

      Nota bene : Sur la conception du pouvoir chez les grecs et Zhuangzi.


      La conception est similaire à ceci près que les grecs excluent des hommes libres, les femmes, les esclaves, les étrangers. 


       Zhuangzi lui les inclut tous, jusqu’aux animaux, aux plantes, aux minéraux. En bref, aux Dix mille Êtres (wanwu ??)

      
       Après, les grecs l’ont fait. Les idées du Zhuangzi ne l’ont jamais été. 



       Utopie ? smiley 
         
      
Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité