• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile

Le fou de T'chou

Le fou de T’chou

Ô phénix, ô phénix ! Ruine des idées fixes.
L'avenir n'attend plus, le passé est révolu.
Dans un monde en paix, le sage apparaît.
Dans un monde en guerre, le sage se terre.
Ô dans cette pourriture, rien que la torture !
Bonheur est comme plume, pour qui veut le ramasser.
Malheur est comme plomb, pour qui se fait du mouron.
Adieu ! Adieu ! sages prétentieux.
Danger ! danger ! Regarde où tu mets les pieds !
La route est épineuse, et ma marche est tortueuse.
Moi qui ne suis pas l'ornière, je ne finirai pas dans la fondrière !

Tableau de bord

  • Premier article le 08/06/2018
  • Modérateur depuis le 16/06/2018
Rédaction Depuis Articles publiés Commentaires postés Commentaires reçus
L'inscription 20 227 402
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0
Modération Depuis Articles modérés Positivement Négativement
L'inscription 76 68 8
1 mois 0 0 0
5 jours 0 0 0

Ses articles classés par : nombre de réactions













Derniers commentaires




  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 6 mars 2015 03:46

       Wow, l’article est bien écrit. 

       Le contenu est renversant, j’y crois pas. Si vous le lisez cet article après le constat magistral que fait Billeter (dans le lien ci-dessus), le contraste est encore plus net. 

        Un petit résumé pour mon pauvre cerveau s’impose. 

       Vers 10 500 ans avant notre ère, un cataclysme mondial a lieu. (? ??)

        Il est possible que quelque temps après soit construit un édifice mystérieux, visible comme le nez au milieu de la figure (des terres émergés) : la pyramide de Khéops, et ses 1001 secrets d’architecture. On peut aussi compter le Sphinx ... Est-ce un message d’avertissement pour les générations futurs ?

        Vers 9000 avant notre ère se ballade sur toute la planète, de l’Amérique du Nord au bassin du Tarim en Chine, en passant par l’Europe de l’est leur "foyer", un petit blond, voire rouquin, aux yeux bleus ou verts. 

        C’est ki-ki ça ? Ce sont les Aryens. 

       Les aryens connaissent la roue et le char, et combattent avec des archers montés. Citation de l’article : 

        "Ces découvertes semblent par conséquent confirmer de plus en plus l’existence d’une culture celtique s’étendant à travers l’Eurasie, il y a au moins 4000 ans. Comme l’a souligné James Opie, universitaire spécialiste des instruments en bronze et des motifs décoratifs sur les anciens textiles, il est hautement significatif que les entrelacs celtiques, les svastikas, et les motifs à thème animalier, aient été découverts depuis l’Europe, à travers l’Iran, jusqu’à la Chine. La religion des Celtes archaïques — ainsi que celle des Scythes — était une religion solaire, et les svastikas à trois ou quatre branches utilisées comme symboles solaires sont des éléments omniprésents dans l’art celtique. De même, les Européens du bassin du Tarim montrent un net penchant pour les spirales solaires, les tatouant sur leurs visages et les gravant sur les brides de leurs chevaux. Cela en soi suggère qu’il s’agissait de Nordiques, qui furent et qui ont toujours été des adorateurs du Soleil et du Ciel, et plus généralement de la Nature. Comme l’a dit le Dr Michael Puett, historien des civilisations d’Asie de l’est à l’Université de Harvard, les momies du bassin du Tarim révèlent clairement un processus de diffusion culturelle depuis l’Europe, vers l’extérieur".


        Les Aryens ? Mais t’es un nazi toi ! (Et là, la discussion est close)

        Pourquoi est-ce que c’est forcément une des pires enflures sur Terre qui ait repris ce terme ? C’est pas possible ? C’est quoi son délire avec la Svastikas inversée ? (En sachant qu’il roulait pour Vous-savez-qui)

        Et ké-ki dit Adolf ? Les aryens, la race supérieure, va dominer le monde. 

        Vers 1950, début visible de l’impérialisme américain adoubé de l’idéologie mondialisme qui vise à asservir la planète entière. 

         Bref... 

        On serait pas en train de nous faire l’Histoire à l’envers là ??! 
        

        

       




  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 6 mars 2015 02:24

       @gaijin

       Serait-ce ce lien dont vous mentionnez ? 





  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 6 mars 2015 00:28

        @ gaijin

       Sur le possible lien de parenté entre les celtes et le concept de Mandat céleste —mis en place lors de la fondation de la dynastie Zhou —, c’est évidemment une question intéressante. 


       Mais forte ardue smiley


       Je n’arrive malheureusement pas à voir les liens que vous mentionnez... c’est dommage. Je n’ai bien évidemment pas la réponse, mais je peux vous donner des informations pêle-mêle, pour alimenter votre réflexion, donner de l’eau à votre moulin. 


       Le concept de mandat céleste (tianming) désigne, littéralement, un ordre, un décret, un mandat (signifiant aussi cadeau, présent, c’est important de le souligner) qui aurait un jour été dicté du Ciel à l’homme. Il faut savoir que le culte du Ciel, nouvellement instauré par les Zhou, n’est autre que l’ancien culte dédié à Shangdi, "Le Souverain d’en haut". Certains disent que c’est parce que le clan des Zhou avait moins de lien de parenté que les Shang par rapport à cette entité divine, que ceux-ci l’auraient remplacé par le Ciel... Mais qui sait... Le mandat céleste vient donc du Ciel au Roi, mais par effet de cascade, s’étant à tout la caste dirigeante, qui peuvent émettre des mandats aux échelons inférieurs. (la hiérarchie sociale est très marquée chez les Zhou) 

     

       Mais le mandat céleste, ké-ke-sait ? 

     

       Je vous propose de mettre en parallèle deux inscriptions gravées sur des ustensiles rituels fait en bronze, daté du début de la dynastie Zhou. Le deuxième est sans doute plus ancien.

     

     " Très notables sont les rois Wen et Wu, qui ont reçu le mandat et étendus [leur autorité] sur les quatre bornes [de l’univers] " 

     

       " Dans l’antiquité, le Roi Wen apporta le premier l’harmonie dans le gouvernement. Shangdi [lui] fit descendre le grand support de l’excellente vertu [ou pouvoir naturel] "

     

     Il y aurait tellement à dire…

     

    Restons dans le domaine purement historique.

     

     La fondation de la dynastie Zhou aurait été marquée par un changement sensible de paradigme envers les pratiques religieuses (de la caste dirigeante) jusque là en vigueur. Substituant les nombreux sacrifices, notamment humains, envers des déités impersonnelles (le fleuve jaune, la terre nourricière, les vents, certaines montagnes), ou au demeurant semi-personnelles (le Shangdi, et les rois Shang), les pratiques religieuses se seraient de plus en plus dirigées vers des personnages réels : les ancêtres fondateurs de lignées dynastiques, à l’exception du Ciel. Ces ancêtres fondateurs étant sensés incarnés l’idéal du comportement à adopter pour tout à chacun. À cette transformation concernant l’entité vers laquelle les cultes sont pratiqués, se serait accompagnée une intériorisation des pratiques rituelles sacrificielles, se soldant justement par l’arrêt presque complet des sacrifices humains. Les pratiques divinatoires et sacrificielles des Shang auraient finalement été intériorisées, et comprises à la manière de normes sociales — comportementales — depuis la fondation de la dynastie Zhou.

     

        Sur le De (la virtus) quand même, il peut être compris la manière d’un bienfait ou d’une grâce, suggérant que celui-ci doit être perçu comme un attribut ultimement détenu par le Shangdi, ou le Ciel. Ceci suggère que l’imitation de la grâce céleste consistait, pour ceux qui le cherchait, en une tentative d’appropriation du comportement bienfaisant du Ciel par l’individu. Le De serait alors compris, à l’échelle humaine, comme le réceptacle par lequel l’individu canalise « l’énergie morale » du Ciel. Cependant, il est important de le souligner, ceci ne signifie pas que l’on ne puisse pas faire usage de la violence. Le De peut aussi sous-tendre une action martiale…

     

     Bref… On pourrait aller loin comme ça.

     

     Jean Lévi remarque notamment que le sacrifice au Ciel aurait été réalisé par le roi Wu directement à la suite de sa victoire, dans les plaines de Muye, précisément à la décade suivant l’équinoxe d’hiver. Réalisant un sacrifice solaire, le roi Wu a ainsi placé sa dynastie sous le signe du soleil. Symbole pouvant désigner son caractère éternel, il désigne surtout le triomphe « du principe de génération et de vie sur les forces yin de déclin et de mort ». Le sacrifice au Ciel a depuis lors toujours lieu à la même date, commémorant la victoire des Zhou sur la dynastie décadente des Shang.

      


  • vote
    Le fou de T'chou Po-houen Wou-jen ???? 5 mars 2015 23:04

       @gaijin


       Permettez-moi de répondre à vos propos. 

        Il (J.F. Billeter) dit exactement la même chose que moi :
    il faut se distancier de la pensée occidentale pour saisir la pensée chinoise telle qu’elle est 

        Ce que vous dites est vrai dans l’absolu. Je rajouterais cependant, pour lever toute ambiguïté, que ce dont il s’agit ici, c’est de laisser de côté toutes nos idées pré-conçues, ou fausses idées que nous pouvons avoir, s’il l’on tient vraiment à apprendre quelque chose, quel qu’il soit. En d’autre mot, de savoir laisser de côté une partie de notre bagage (culturel), à commencer par les vêtements qui sont sales, lorsque nous sortons de chez nous... 

       En tenant compte des propos que vous avez tenu dans les commentaires précédents, j’ai toutefois peur que vous vous méprenez sur le personnage. Je me trompe peut-être. La démarche de J.F. Billeter nous invite effectivement à laisser de côté, en partie, la manière dont nous avons l’habitude de raisonner, c’est-à-dire comme un occidental. Et encore plus précisément, d’apprendre à se détacher des modes de représentations spécifiques à notre héritage culturel. Pourquoi faire ? Pour étudier dans le cas précis, comme il se doit, la culture chinoise. Mais il ne dit jamais que nous devrions faire fi de notre culture d’occidental, que nous devrions faire un vide complet dans notre esprit pour appréhender la culture chinoise, elle radicalement autre. Ce serait tout simplement impossible. La phrase est d’ailleurs erronée. La culture chinoise n’est pas radicalement différente de la nôtre. Elle a seulement d’autres points de repères, qu’elle a développé au fil du temps.

       Ce que nous propose de faire J.F. Billeter n’est pas aussi aisé qu’on pourrait le croire. Pour avoir une bonne démarche d’apprentissage, il faut certes savoir laisser de côté les idées que nous tenons, par habitude, pour juste. Mais cela ne signifie pas pour autant tout laisser derrière nous. L’expérience proposée n’est pas radicalement autre. La Chine n’est pas une exo-planète. Ce que s’attache à faire ce monsieur, c’est d’identifier, avec acuité, les points de convergence entre tel aspect rencontré, et tel aspect contenu dans notre bagage culturel d’occidental. Pourquoi. Parce que l’expérience décrite par un individu terrestre est la même pour tous. Cet individu à tout intérêt à établir des ponts, des passerelles entre ce qu’il connaît et ce dont il est confronté, pour faciliter l’appréhension de l’élément qui lui parait, au premier abord, inconnu. 

       Exemple. Lorsque vous l’écoutez, il rapproche sur certains points le Zhuangzi des écrits de Montaigne, de Novalis, de Pic de la Mirandole, ou encore de Paul Valéry. Par ailleurs, il invite aussi à faire le rapprochement entre la mystique chrétienne et la mystique taoïste. 

       Je vous propose une bête métaphore pour comprendre ce dont il retourne vraiment, parce que cela peut aller très loin comme mode de raisonnement. Je sais que vous connaissez tous cette image, mais je me permets de vous la redessiner à l’occasion, pour appuyer notre propos. Imaginez un poisson dans un bocal, l’eau représente alors la culture du poisson. Si vous ne mettez jamais votre poisson dans un autre bocal — qui a une autre température, une autre composition saline —, le poisson n’aura pas tout simplement qu’une vague idée du goût de son eau. Il est habitué au goût particulier de son nectar, et ne fait plus trop attention aux délicates sensations gustatives qu’elle contient. Mettez le alors dans l’autre bocal. Il va être affolé, excité devant un nouveau territoire à conquérir. Il se peut qu’il s’acclimate très bien, au prix de nombreux efforts. Mais il se peut qu’il s’acclimate très mal à ce nouveau milieu, à ce nouveau nectar qui lui donne des nausées... Laissez le mijoter un moment smiley Remettez le dans son bocal originel. Il va d’abord, dans un moment qui est très court, ne plus sentir du tout l’eau sur ses écailles, son corps ne sachant plus à quel type d’eau il doit se méfier... Puis, le poisson prend alors une grande bouffée d’air fraîche, il retrouve le doux nectar de son pays natal. Mais... il découvre alors sur ses papilles des sensations dont il n’avait depuis longtemps plus fait attention... Et ces sensations ne sont pas forcément très agréables... Ce qui peut le pousser à repartir. 

       Après, ne me faites pas dire que ce que je raconte c’est n’importe quoi, puisque je ne peux pas savoir ce que le poisson ressent réellement (petite réf. au dialogue entre Huishi et Zhuangzi sur le pont de la rivière Hao, pour ceux qui connaissent smiley ...)

       Vous avez bien compris où je veux en venir. Tout le monde a déjà vécu cela un jour. Le "point névralgique" proposé par J.F. Billeter, c’est tout simplement qu’il est assez ardu de savoir reconnaître, sur son palais, toutes les sensations gustatives d’une eau, lorsqu’on est habitué à boire cette dernière, qui irrigue tout notre corps. 

       Ceci-dit, et ce sera le mot de la fin, surement le plus important (comme quoi cela ne sert parfois à rien à tourner autour du pot), absolument toute la démarche de ce sinologue suisse est de réfuter le mythe de l’altérité, d’une Chine foncièrement différente. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il a fait parlé de lui il y a quelques années avec un pamphlet intitulé : Contre François Jullien. 

       Oui, le mec il fait carrément un livre contre intel. Il faut avoir les couilles... Ce F.J. s’avère être le sinologue parisien le plus en vogue, surtout parce qu’il a écrit un nombre considérable d’ouvrages, bien volumineux, traduit en plusieurs dizaines de langues. (Il utilise un bon verbiage incompréhensible pour beaucoup...). Ce François Jullien, qui a une formation de "philosophie" (je mets en parenthèse, sous-entendu philosophie moderne) et en sinologie, a cru bon de propager l’idée le mythe de l’altérité. A savoir que la Chine est radicalement autre, incomparable, incommunicable. En fait, ce n’est pas le premier zozo à l’avoir fait, nombre de sinologue ont eu avant lui cette démarche, d’ailleurs trop. Mais le fait est qu’aujourd’hui, nous ne sommes plus en 1900. Mais en plus, il a le culot de faire de sa méthode un véritable paradigme  qui consiste à s’éloigner de la philosophie grecque en utilisant la pensée chinoise, pour pouvoir regarder, du dehors, la pensée occidentale

       Jean Lévi le nomme Jou-lien, le miroir de la vacuité .........

       Bref..... si vous voulez lire un ouvrage de J.F. Billeter, je vous conseille à 200% La Chine trois fois muette, aux édition Allia. C’est un très petit bouquin par la taille, mais grand par le contenu. Il y explique entre autre, selon lui, la réaction en chaîne qui nous a mené là où nous sommes aujourd’hui, dans notre monde occidental. Il parle de Venise, de la montée en puissance de la valeur marchande... Ce n’est pas un tableau complet, mais ses remarques sont très pertinentes. Enfin, il parle surtout du fait qu’aujourd’hui la Chine est trois fois muette. On ne l’entend parler ni de son passé lointain, ni de son passé récent, ni de son présent. Un vaste programme.

    et il faut connaitre la philosophie en la mettant en pratique .....  

        Si je voulais vous taquiner, je vous dirai que votre phrase est redondante. La vraie philosophie, celle que nos ancêtres grecques pratiquait, était par nature pratique. C’est la réinterprétation de la philosophie, effectuée à l’époque moderne, le problème. Pensez aux travaux de Pierre Hadot... à la Culture de soi. 

       Sinon, en dehors des bouquins de Jean Lévi qui sont très bons, mais dans un autre style (Billeter et Lévi s’apprécient mutuellement, mais n’ont pas la même approche), je vous recommande Les corps dans le taoïsme ancien de Romain Graziani, qui présente encore un autre point de vue... Et qui s’inspire aussi des travaux de Billeter.


        Si vous n’êtes toutefois pas convaincu, je vous poserai une ultime question, en lien avec ce dont vous avez écouté...

        Est-ce que la sensation du corps émane de l’esprit, ou bien est-ce que c’est depuis le corps que surgit l’esprit ? 

       La dernière de cette vision serait-elle exclusivement chinoise, serait incomparable à notre tradition occidentale ? 
        
Voir tous ses commentaires (20 par page)


Publicité


Publicité


Palmarès

Publicité