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Walid Haïdar 29 mars 2012 00:24

Merci Erca.


Il est incontestable que le système purement électif forme une caste de gens qui disposent institutionnellement du pouvoir politique.

Le peuple dans cette configuration n’a que le pouvoir de choisir parmi cette caste. Ceci étant dit, je trouve que les analyses qui ne tiennent pas compte d’une part de la particularité de l’époque présente et de ses opportunité, d’autre part de la vitalité particulière de l’offre politique à un moment donné, ces analyses sont carencées, pauvres en éclairage pour l’action concrète.

Il est clair et net que les gens qui se plaignent de l’incapacité du politique à répondre à leurs attentes et aux défis de la société se contentent souvent de ce constat, et quad ils vont "plus loin" c’est pour se vautrer dans l’illusion de la privatisation des décisions et orientations politiques, bref, se vautrer dans l’abandon de la politique aux mains de ceux qui veulent bien s’en occuper directement : les puissants.

Or donc le peuple effectivement ne doit plus laisser quiconque gouverner à sa place, mais concrètement, par quel processus va-t-il reprendre les choses en main ?

1/ En prenant conscience de sa responsabilité vis à vis de lui-même, qui l’oblige à s’insérer profondément dans le système décisionnel de son monde, à chaque échelle des institutions : prendre conscience que le vote est un outil superficielle bien que non inutile dans l’absolu, voire capital en certaines circonstances (comme Vénézuela avec Chavez par exemple).
2/ En investissant un débat national et local sur la question des institutions et des modalités techniques qui permettent au peuple de véritablement gouverner. Dans cette optique, et là je fais de la politique partisane aux yeux de certains, il faut donner le plus de poifs possible à la force politique qui propose de refonder les institutions en profondeur par le biais d’une constituante : le Front de Gauche.

J’ai évoqué l’exemple Vénézuelien, et il est très fort car il illustre que les théories qui essentialisent le bien et le mal, le bon et le mauvais (ne pas voter ou voter...), ne peuvent qu’être à côté de la plaque. Au Vénézuela, Chavez a été élu, puis c’est par la force de la rue, du peuple mobilisé, que Chavez a renversé le coup d’état fomenté par l’opposition et encadré par la CIA, qui avait été tenté contre et qui a bien failli réussir.

Je pense qu’il est toujours très dangereux d’avoir une approche autiste de la réalité, sur la base de belles théories qui ne tiennent pas compte du frémissement présent, des forces particulières en présence.

Je radote un peu...




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