Le film est bidon, on comprend la vague de protestation en lybie et egypte ( où les
musulmans et les chretiens dénoncent le film ensemble, ), mais l’attaque de l’ambassade est disproportionné .
En Libye, le président par intérim, Mohamed el-Megarif, a parlé d’un geste « lâche ». Il a présenté des excuses aux Américains, leur promettant d’appréhender les responsables. Le vice-premier ministre, Mustapha Abushagur, a dit que l’ambassadeur, Christopher Stevens, était un « ami de la Libye » et il a qualifié la tuerie d’« attaque contre l’Amérique, la Libye et les peuples libres du monde entier ».
L’Eglise dénonce le film
A quelques pas de là, sur la place Tahrir, une autre manifestation, plus confidentielle, mais également contre le film, était organisée à l’initiative de plusieurs associations chrétiennes, proches des mouvements révolutionnaires. Sur une pancarte, on pouvait voir la croix et le croissant mêlés, symbole d’une Egypte religieusement unie.
Les autorités de l’Eglise copte ont clairement dénoncé le film et ce, malgré un sentiment de persécution très marqué chez les chrétiens et accentué par la récente élection du Frère musulman Mohamed Morsi à la tête de l’Egypte. Le patriarche Anba Pachomios, pape par interim de l’Eglise copte depuis la mort de Chénouda III, s’est emporte contre ceux qui « sèment la zizanie ». « Laissez-nous en paix, nous sommes capables de vivre sous la protection et avec l’amour des musulmans », a-t-il notamment déclaré à l’adresse des Coptes radicaux de l’étranger.
Plusieurs observateurs craignent que la colère suscitée par le film et les rumeurs qui l’entourent n’avivent les tensions intercommunautaires. Le Président Mohamed Morsi ne s’est pas encore exprimé sur l’affaire mais Mahmoud Ghozlan, membre éminent des Frères musulmans, a annoncé la tenue d’une immense rassemblement pacifique vendredi sur la place Tahrir.