Sur le premier débat (économie et crise de l’euro).
Ce que dit Myret Zaki est assez effarant !
D’abord, on voit bien à quel point l’analyse des économistes - mêmes
lorsqu’ils sont "hétérodoxes" - est obscurcie par "les chiffres".
Lorsqu’elle parle de la richesse de la France, selon le seul curseur
du PIB (critère déjà très discutable), en disant qu’elle est cinquième
mondiale -, on voit bien qu’elle procède à cet habituel amalgame dont
les éditorialistes et animateurs de JT nous rabâchent les oreilles tous
les trimestres, amalgame qui consiste à ne prendre en compte que des
chiffres brut sans s’interroger sur les bénéficiaires de ces chiffres.
Il y a une forfaiture intellectuelle patente lorsqu’on nous dit « la France (ou les français) est (sont) plus riche(s) cette année que l’année dernière ». Il est évident que cette richesse relative est inégalement répartie, on ne peut pas affirmer que "les français" sont plus riches :
certains »français« ultra-riches sont peut-être plus riches, en effet,
mais ils le sont au détriment d’une partie de plus en plus importante
des français - et au détriment du patrimoine de la France lorsque cette
richesse se fait à coup de privatisations du secteur public !
D’autre part, on voit bien que la logique qu’elle avance pour
justifier le fait de militer pour l’entrée de la Suisse dans l’Union
Européenne est une logique de capitulard : « Il faut faire de la "real
politik" et dire que de toute façon, l’UE est un bloc tellement puissant
qu’on doit s’aligner ». Les vichystes en quarante n’auraient pas
démentis pareil discours. Il faudrait qu’elle enlève ses œillères
d’économiste et accepte de voir la situation sous un angle un peu plus
large.
Cordialement,
Morpheus