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Travail libre

La thèse de Bernard Friot sur le salaire est révolutionnaire et réellement subversive. Son application mettrait fin au capitalisme et du même coup à ses dérives mortifères.

 

Qu’attendons-nous ?

 

La suppression du chômage, nous dit Bernard Friot, ne peut pas être obtenue par le plein-emploi puisqu’il n’y a de chômage que parce qu’il y a de l’emploi. C’est pourquoi nous devons libérer le travail de l’emploi.

 

On peut le financer par la cotisation, ajoute-t-il, comme on finance déjà les retraites et la sécurité sociale. Ce que les réformateurs cherchent à faire disparaître en prétendant que ces deux institutions, acquises de hautes luttes, coûtent trop cher à la collectivité et qu’il devient impossible de les financer. Nous serions trop dispendieux, nous disent-ils.

 

Un système qui fonctionne pourtant très bien depuis plus de 60 ans et qui, appliqué aux salaires, permettrait de sortir de la convention capitaliste du travail. Il suffirait de verser aux salaires la totalité de la valeur ajoutée produite dans l’année pour pouvoir financer à la fois l’investissement, les salaires, la sécurité sociale et les retraites, quelle que soit l’évolution démographique.

 

Aujourd’hui, la plus grande part du PIB va au profit et les quelques miettes restantes aux salaires. Difficile dans ces conditions d’assurer un vrai service public digne de ce nom à l’ensemble des citoyens exploités par la cupidité de quelques-uns.

 

Grâce à l’affectation de tout le PIB aux salaires, et non plus pour une grande partie au capital, nous ne dépendrions alors plus d’un emploi ni d’un employeur qui a droit de vie ou de mort sur ses employés. Nous aurions un salaire à vie et exercerions enfin un travail libre, délivré de la dictature du « marché du travail ».

 

Adieu veaux, vaches, précaires, chômage…

 

Qu’en pensent nos amis socialistes ? Qu’attendent-ils pour mettre les idées de Friot en œuvre ?

 

L’enjeu du salaire, 1ère vidéo d’une série de 7.

 

- L’enjeu du salaire – Bernard Friot, Ed. la Dispute, 2012.

Tags : Travail




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11 réactions à cet article    


  • 2 votes
    bebol bebol 25 août 2012 19:55

    Si j’étais optimiste, je sourirais heureusement à de tels propos. Mais ils semblent tant n’être que l’écho d’un rêve perdu que je ne peux que penser encore et encore : "Mais qu’en est-il de la nature humaine qui constitue cette force économique et financière représentant les "parasites" désignés par Friot ? N’est-elle qu’un mot ou est-elle bien plus ? Plus forte, plus puissante et, probablement, bien plus proche aussi de la pensée même d’une masse importante de petites gens qui, pourtant, pâtissent des décisions et actes de ces mêmes "parasites, que ne saurait le dire Friot. Qu’en est-il de cette nature humaine qui conduit les hommes comme elle le fait ? Peut-on effacer cette nature et la remplacer par un ensemble constitué de pensées et de gestes allant uniquement dans le sens des idées de Friot ? J’en doute..."
     
    Et pourtant, dieu sait que je n’approuve aucunement l’accumulation du profit, le capitalisme effréné et le marasme insane dans lequel nous nous enfonçons de plus en plus.
     

     


    • vote
      C.S.A. C.C.A. 20 novembre 2012 16:00

      Si je peux me permettre d’ajouter une remarque sur vos propos :


      On se pose généralement la question de savoir si oui ou non la "nature humaine" est foncièrement mauvaise ou destructrice. 
      Je me suis posé les mêmes questions que vous et j’avoue que le genre humain m’a quelque peu désespéré...Y compris moi même car je vis au sein de cet espace capitaliste ; J’y suis né et force est de constater que malgré ma bonne volonté je garde des réflexes paradoxaux vis à vis de certains principes (surconsommation de produits "inutiles" ou peu "écologiques" par ex). 
      L’une des tactiques du mode libéral consiste à nous faire croire que la probabilité d’être un gangster, un voleur ou un tueur est inscrit dans notre ADN et non à une influence directe de notre environnement. Force est de constater que le peuple lui même a repris cette vision de la "nature humaine"...Il est en effet plus simple de s’en prendre à la nature de l’être que comprendre les interactions entre celui-ci et le système au sein duquel il évolue.

      Pour revenir au sujet qui nous intéresse, je ne pense pas que la solution proposée par Friot est d"effacer cette nature et la remplacer par un ensemble constitué de pensées et de gestes" mais de donner envie au peuple d’adopter de nouveaux comportements et de nouvelles façons de réfléchir à des problèmes concrets. Pour pouvoir agir il faut déjà connaitre puis comprendre.

    • 2 votes
      QaviQeQuarQo davideduardo 25 août 2012 21:19

      Oui nous vivons dans un pays a 25% communiste et cela marche tres bien, personne ne veut remettre en cause le systeme des retraites.


      L accumulation de profit du capital doit etre limité par l impot mais surtout par une limitation de la création monétaire privée,

      mais aller vers une politique tout communiste serait reproduire les memes erreurs que celles de l urss :

      -Un pouvoir autoritaire : les entreprises sont un contre pouvoir (memes si les multinationnales sont devenues nocives aujourdhui) et limitent un peu , ce qui deviendrait un pouvoir entier et total sous un systeme communiste.

      -Une démotivation générale, ce qui forca l urss a mettre en place le stakanovisme.
      la nature de l homme fait que certains ont plus de volonté ou d aptitudes a réaliser des travaux, a entreprendre, et cela doit etre récompensé (meme si les écarts de salaires sont faible , 1 pour 5 par exemple entre le mieux payé et le moins bien payé).
      Une égalité , une justice social, veut dire donner a tout le monde la meme chance de pouvoir faire des études de médecine. Mais il est normal que le médecin gagne plus qu un autre.

      • 1 vote
        Walid Haïdar 25 août 2012 21:46

        quelle était la cause réelle de la "démotivation générale" ? La garantie de subsistance et l’égalité de rémunération, ou alors la combinaison de tout cela avec l’absence réelle de liberté dans le choix du travail accompli ?


        Tout l’enjeu il me semble, en libérant le travail de l’emploi, s’inscrit dans l’optique d’une société d’abondance, où la question de la subsistance, de se loger et de s’habiller, étant réglée, chacun est totalement libre de s’employer lui-même à faire le travail qui lui chante.

        Et là vu le manque de recul qu’on a vis à vis d’une telle situation inédite, je me garderais bien de dire quelles en seraient les conséquences sur la "motivation des gens" (jamais les gens n’ont été, nulle part dans l’Histoire, libres de faire ce qu’ils voulaient : soit leur économie était dirigée de A à Z, soit elle était contrainte par la nécessité que chacun ou presque ait un travail de production des biens de base ou de luxe).

      • 4 votes
        QaviQeQuarQo davideduardo 26 août 2012 00:56

        dans la société capitaliste la valeur d un bien se calcule automatiquement par la loi du marché sans tenir compte du travail accompli

        les communistes ont voulu combattre cela en donnant la valuer aux biens en fonction du travail accompli.
        Mais ils ne peuvent faire abstraction de l offre et de la demande.
        S ils étaient tous libre de faire le travil qui leur plait, il y aurait peut etre beaucoup d artisans, de medecins mais peut d éboueurs.
        C est en cela que l état sovietique se devait de quantifier et organiser les besoins en travailleur suivant les secteurs.



        Mais vous avez raison tout sera remis en cause le jour ou on sera rentré dans une société d abondance, on pourra alors penser le travail comme un hobbie seulement, le revenue de base, la société de loisir... mais pour cela il manque :
        -exploitation des ressources et du sol agricole soutenable et completement recyclable
        -energie propre et abondante
        -de nouveaux progres technique de mecanisation
        -changement de mentalité consumériste
        -abandon de l obsolescence programmé
        -abandon des secteurs inutiles (publicité, finance...)


        • 4 votes
          Les fouines associées Les fouines associées 26 août 2012 08:38

          On pourrait ajouter ceci :

          Financement des retraites par cotisation  : un système simple qui fonctionne très  bien depuis plus de 60 ans. Le corps social décide délibérément de financer les dépenses de cette année par un prélèvement sur les richesses produites cette année. C’est le système de financement par cotisation. L’année précédente (N-1) on connaît le besoin de retraites pour l’année suivante (N+1). Chaque année, on connaît aussi le montant des salaires à verser l’année suivante. Autrement dit, avec une simple division on sait exactement de quel taux de cotisation on a besoin pour équilibrer parfaitement les comptes. Ni perte ni bénéfice. Aucun gaspillage. Jamais.

          On peut faire de même avec le salaire, nous dit Friot. Économiquement c’est possible maintenant. Manque juste la volonté politique, nos "représentants" étant les larbins des multinationales et des banquiers internationaux.


          • 1 vote
            bebol bebol 26 août 2012 10:22

            Ce sont des idées qu’expliquent très bien Filoche, par exemple. Et, croyez-moi, je suis loin d’être contre. Mais votre dernière phrase résume à elle seule le doute très très pesant qui est le mien : comment ces "larbins" et les multinationales, banques et autres systèmes voleurs qu’ils servent en arriveraient à faire exactement ce que vous et nous désirons ?
             
            Le monde étant ce qu’il est, je dois vous avouer avoir énormément de mal à me sentir enthousiaste. Et je finirais en disant qu’il suffit de lire certains "libéraux" qui participent à ce site-même pour se rendre compte que, malheureusement, cette pensée humaine et partageuse qui est la vôtre, la mienne n’est pas du tout celle de tout le monde. Certains préférant de très loin leur unique poche à remplir au maximum plutôt qu’en donner un peu à celui qui en a moins ou peu.


          • 1 vote
            Les fouines associées Les fouines associées 26 août 2012 11:19

            Je dois avouer que je ne suis pas très optimiste non plus. Et c’est peu de le dire.
            En attendant... ouvrons l’œil et propageons autant qu’on le pouvons...


          • 4 votes
            Ketsa 26 août 2012 15:59

            Ce type pourfend les tenebres pour y faire entrer un peu de lumiere.


            • vote
              Abdelkrim BOURGUIGNON Abdelkrim BOURGUIGNON 27 août 2012 07:00

              Le monsieur en pul gris sur l’onglet des vidéos ressemble à Jean-Marie le Pen, LOL...



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